Texte grec :
[9b,11] Καὶ ὁ Μυκαλησσὸς δὲ κώμη τῆς Ταναγραϊκῆς· κεῖται δὲ παρ´ ὁδὸν {τὴν
ἐκ} Θηβῶν εἰς Χαλκίδα· ὡς δ´ αὕτως καὶ τὸ Ἅρμα, τῆς Ταναγραϊκῆς κώμη ἔρημος
περὶ τὴν Μυκαλησσόν, ἀπὸ τοῦ Ἀμφιαράου ἅρματος λαβοῦσα τοὔνομα, ἑτέρα
οὖσα τοῦ Ἅρματος τοῦ κατὰ τὴν Ἀττικήν, ὅ ἐστι περὶ Φυλήν, δῆμον τῆς Ἀττικῆς
ὅμορον τῇ Τανάγρᾳ. ἐντεῦθεν δὲ ἡ παροιμία τὴν ἀρχὴν ἔσχεν ἡ λέγουσα
„ὁπόταν δι´ Ἅρματος ἀστράψῃ,“ ἀστραπήν τινα σημειουμένων κατὰ χρησμὸν
τῶν λεγομένων Πυθαϊστῶν, βλεπόντων ὡς ἐπὶ τὸ Ἅρμα καὶ τότε πεμπόντων τὴν
θυσίαν εἰς Δελφοὺς ὅταν ἀστράψαντα ἴδωσιν· ἐτήρουν δ´ ἐπὶ τρεῖς μῆνας, καθ´
ἕκαστον μῆνα ἐπὶ τρεῖς ἡμέρας καὶ νύκτας, ἀπὸ τῆς ἐσχάρας τοῦ ἀστραπαίου
Διός· ἔστι δ´ αὕτη ἐν τῷ τείχει μεταξὺ τοῦ Πυθίου καὶ τοῦ Ὀλυμπίου. περὶ δὲ τοῦ
Ἅρματος τοῦ Βοιωτιακοῦ οἱ μέν φασιν ἐκπεσόντος ἐκ τοῦ ἅρματος ἐν τῇ μάχῃ
τοῦ Ἀμφιαράου κατὰ τὸν τόπον, ὅπου νῦν ἐστὶ τὸ ἱερὸν αὐτοῦ, τὸ ἅρμα ἔρημον
ἐνεχθῆναι ἐπὶ τὸν ὁμώνυμον τόπον· οἱ δὲ τοῦ Ἀδράστου συντριβῆναι τὸ ἅρμα
φεύγοντός φασιν ἐνταῦθα, τὸν δὲ διὰ τοῦ Ἀρείονος σωθῆναι. Φιλόχορος δ´ ὑπὸ
τῶν κωμητῶν σωθῆναί φησιν αὐτόν, καὶ διὰ τοῦτο ἰσοπολιτείαν αὐτοῖς παρὰ τῶν
Ἀργείων ὑπάρξαι.
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Traduction française :
[9b,11] Mycalessus, autre bourg du canton de Tanagre, est situé sur la route
{qui va de} Thèbes à Chalcis. Dans son voisinage, et toujours dans les
limites de la Tanagrique, est le bourg d'Harma, aujourd'hui désert. Cette
localité, qui tire son nom de l'harma ou char d'Amphiaraüs, ne doit pas
être confondue avec l'Harma de l'Attique, lequel se trouve dans le
voisinage de Phylé, chef-lieu d'un dème limitrophe de la Tanagrique. C'est
à ce second Harma que se rapporte le proverbe : «Quand il éclairera du
côté d'Harma». Un éclair parti de ce point de l'horizon était le signe que
l'oracle avait recommandé à l'attention des Pythaïstes d'Athènes, et qui
devait décider du départ pour Delphes de la pompe sacrée. L'observation
commençait trois mois avant le départ et durait trois jours et trois nuits
chaque mois. Elle se faisait de l'autel de Jupiter Fulgurant, lequel
s'élève en dedans du mur d'enceinte, entre le Pythium et l'Olympium. Mais
revenons à l'Harma de Béotie. Suivant les uns, Amphiaraüs étant tombé de
son char pendant le combat, à l'endroit même où s'élève aujourd'hui
l'Amphiaraeum, le char du héros aurait continué sa course à vide jusqu'au
lieu appelé depuis en commémoration de l'événement Harma, le Char. Suivant
d'autres, il s'agirait du char d'Adraste : comme Adraste s'enfuyait, son
char se serait brisé en cet endroit, et le héros n'aurait dû son salut
qu'à son cheval Arion. Philochore veut que ce soit par les habitants
qu'Adraste ait été sauvé, et il explique ainsi le privilège d'isopolitie
que les Argiens leur ont décerné.
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