HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

SOPHOCLE, Les Trachiniennes (tragédie complète)

στόμα



Texte grec :

[1150] φήμην πύθησθε θεσφάτων ὅς´ οἶδ´ ἐγώ.
1151 (ΥΛΛΟΣ) Ἀλλ´ οὔτε μήτηρ ἐνθάδ´, ἀλλ´ ἐπακτίᾳ
1152 Τίρυνθι συμβέβηκεν ὥστ´ ἔχειν ἕδραν,
1153 παίδων δὲ τοὺς μὲν ξυλλαβοῦς´ αὐτὴ τρέφει
1154 τοὺς δ´ ἂν τὸ Θήβης ἄστυ ναίοντας μάθοις·
1155 ἡμεῖς δ´ ὅσοι πάρεσμεν, εἴ τι χρή, πάτερ,
1156 πράσσειν, κλύοντες ἐξυπηρετήσομεν.
1157 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Σὺ δ´ οὖν ἄκουε τοὔργον· ἐξήκεις δ´ ἵνα
1158 φανεῖς ὁποῖος ὢν ἀνὴρ ἐμὸς καλῇ.
1159 Ἐμοὶ γὰρ ἦν πρόφαντον ἐκ πατρὸς πάλαι
1160 πρὸς τῶν πνεόντων μηδενὸς θανεῖν ὕπο,
1161 ἀλλ´ ὅστις Ἅιδου φθίμενος οἰκήτωρ πέλοι.
1162 Ὅδ´ οὖν ὁ θὴρ Κένταυρος, ὡς τὸ θεῖον ἦν
1163 πρόφαντον, οὕτω ζῶντά μ´ ἔκτεινεν θανών.
1164 Φανῶ δ´ ἐγὼ τούτοισι συμβαίνοντ´ ἴσα
1165 μαντεῖα καινά, τοῖς πάλαι ξυνήγορα,
1166 ἃ τῶν ὀρείων καὶ χαμαικοιτῶν ἐγὼ
1167 Σελλῶν ἐσελθὼν ἄλσος εἰσεγραψάμην
1168 πρὸς τῆς πατρῴας καὶ πολυγλώσσου δρυός,
1169 ἥ μοι χρόνῳ τῷ ζῶντι καὶ παρόντι νῦν
1170 ἔφασκε μόχθων τῶν ἐφεστώτων ἐμοὶ
1171 λύσιν τελεῖσθαι· κἀδόκουν πράξειν καλῶς·
1172 τὸ δ´ ἦν ἄρ´ οὐδὲν ἄλλο πλὴν θανεῖν ἐμέ·
1173 τοῖς γὰρ θανοῦσι μόχθος οὐ προσγίγνεται.
1174 Ταῦτ´ οὖν ἐπειδὴ λαμπρὰ συμβαίνει, τέκνον,
1175 δεῖ ς´ αὖ γενέσθαι τῷδε τἀνδρὶ σύμμαχον,
1176 καὶ μὴ ´πιμεῖναι τοὐμὸν ὀξῦναι στόμα,
1177 ἀλλ´ αὐτὸν εἰκάθοντα συμπράσσειν, νόμον
1178 κάλλιστον ἐξευρόντα, πειθαρχεῖν πατρί.
1179 (ΥΛΛΟΣ) Ἀλλ´, ὦ πάτερ, ταρβῶ μὲν εἰς λόγου στάσιν
1180 τοιάνδ´ ἐπελθών, πείσομαι δ´ ἅ σοι δοκεῖ.
1181 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Ἔμβαλλε χεῖρα δεξιὰν πρώτιστά μοι.
1182 (ΥΛΛΟΣ) Ὡς πρὸς τί πίστιν τήνδ´ ἄγαν ἐπιστρέφεις;
1183 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Οὐ θᾶσσον οἴσεις μηδ´ ἀπιστήσεις ἐμοί;
1184 (ΥΛΛΟΣ) Ἰδοὺ προτείνω, κοὐδὲν ἀντειρήσεται.
1185 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Ὄμνυ Διός νυν τοῦ με φύσαντος κάρα—
1186 (ΥΛΛΟΣ) Ἦ μὴν τί δράσειν; Καὶ τόδ´ ἐξειρήσεται;
1187 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Ἦ μὴν ἐμοὶ τὸ λεχθὲν ἔργον ἐκτελεῖν.
1188 (ΥΛΛΟΣ) Ὄμνυμ´ ἔγωγε, Ζῆν´ ἔχων ἐπώμοτον.
1189 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Εἰ δ´ ἐκτὸς ἔλθοις, πημονὰς εὔχου λαβεῖν.
1190 (ΥΛΛΟΣ) Οὐ μὴ λάβω, δράσω γάρ· εὔχομαι δ´ ὅμως.
1191 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Οἶσθ´ οὖν τὸν Οἴτης Ζηνὸς ὕψιστον πάγον;
1192 (ΥΛΛΟΣ) Οἶδ´, ὡς θυτήρ γε πολλὰ δὴ σταθεὶς ἄνω.
1193 (ΗΡΑΚΛΗΣ) Ἐνταῦθά νυν χρὴ τοὐμὸν ἐξάραντά σε
1194 σῶμ´ αὐτόχειρα, καὶ ξὺν οἷς χρῄζεις φίλων,
1195 πολλὴν μὲν ὕλην τῆς βαθυρρίζου δρυὸς
1196 κείραντα, πολλὸν δ´ ἄρσεν´ ἐκτεμόνθ´ ὁμοῦ
1197 ἄγριον ἔλαιον, σῶμα τοὐμὸν ἐμβαλεῖν,
1198 καὶ πευκίνης λαβόντα λαμπάδος σέλας
1199 πρῆσαι. Γόου δὲ μηδὲν εἰσίτω δάκρυ,

Traduction française :

[1150] afin que mes dernières paroles vous instruisent des commandements du destin, tels qu'ils me sont connus. HYLLOS. — Tu ne verras pas Alcmène; elle réside à Tirynthe, au bord de la mer, avec quelques-uns de tes enfants dont elle a pris la charge; plusieurs autres ont leur demeure à Thèbes. Mais nous qui sommes près de toi, mon père, tout ce qu'il faudra faire, nous le ferons selon tes ordres. 1157 HÉRACLÈS. — Apprends donc quelle sera votre tâche. Tu vas pouvoir montrer ce que c'est que d'être mon fils. Un oracle paternel m'avait jadis annoncé que la mort ne me viendrait pas d'un vivant, mais d'un habitant des enfers. C'est donc le bestial Centaure qui, selon la prédiction divine, m'a tué, longtemps après sa mort! Apprends encore qu'une prophétie plus récente, et qui s'accorde avec la première, arrive à échéance en même temps. Lorsque je fus visiter le bois sacré des Selles, ces prêtres montagnards qui couchent sur la terre nue, je recueillis la voix innombrable du chêne qui parle au nom de mon père. Elle me révéla en quel temps les travaux qui m'étaient imposés auraient leur terme. Le jour en est venu. Je m'attendais à une retraite paisible, et c'était la mort qui m'était signifiée, la mort qui nous apporte en effet la fin de nos travaux. Puis donc que ces choses sont expliquées, mon enfant, tu ne peux pas me refuser ton assistance. Sans attendre que je m'irrite, sache me servir d'un coeur docile, ayant compris qu'il n'y a pas de loi plus belle que d'obéir à un père. 1179 HYLLOS. — Mon père, je tremble à la pensée de ce que tu vas exiger de moi; mais je ferai selon ta volonté. HÉRACLÈS. — Donne-moi premièrement ta main droite. HYLLOS. — As-tu donc besoin d'une garantie formelle? HÉRACLÈS. — Ta main, te dis-je : c'est trop te défier de moi. HYLLOS. — La voici : je n'objecterai plus rien. HÉRACLÈS. Jure sur la tête de Zeus qui m'a engendré, jure... HYLLOS. — De quoi faire ? Ne me l'apprendras-tu pas ? HÉRACLÈS - ... d'exécuter point par point mes instructions. HYLLOS. — J'en fais le serment devant Zeus. HÉRACLÈS. — Pour le cas où tu y manquerais, fais voeu d'être puni. HYLLOS. — A quoi bon? Je tiendrai parole. Mais enfin je formule ce vœu. HÉRACLÈS. — Tu connais, dominant l'Œta, le pic de Zeus. HYLLOS. — Je le connais, pour avoir maintes fois sacrifié là-haut. 1193 HÉRACLÈS. — C'est là, de tes propres mains, assisté d'amis de ton choix, que tu transporteras mon corps. Coupe des chênes aux racines profondes, en grand nombre, et quantité de durs oliviers mâles. Quand tu m'auras placé sur ce bûcher, embrase-le d'une torche de résine. Aucune lamentation ne devra se faire entendre :





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Dernière mise à jour : 22/10/2009