HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sophocle, Oedipe à Colone

πορεύονται



Texte grec :

[100] νήφων ἀοίνοις, κἀπὶ σεμνὸν ἑζόμην
βάθρον τόδ᾽ ἀσκέπαρνον. ἀλλά μοι, θεαί,
βίου κατ᾽ ὀμφὰς τὰς Ἀπόλλωνος δότε
πέρασιν ἤδη καὶ καταστροφήν τινα,
εἰ μὴ δοκῶ τι μειόνως ἔχειν, ἀεὶ
105 μόχθοις λατρεύων τοῖς ὑπερτάτοις βροτῶν.
ἴτ᾽, ὦ γλυκεῖαι παῖδες ἀρχαίου Σκότου,
ἴτ᾽, ὦ μεγίστης Παλλάδος καλούμεναι
πασῶν Ἀθῆναι τιμιωτάτη πόλις,
οἰκτίρατ᾽ ἀνδρὸς Οἰδίπου τόδ᾽ ἄθλιον
110 εἴδωλον· οὐ γὰρ δὴ τόδ᾽ ἀρχαῖον δέμας.
(Ἀντιγόνη)
σίγα· πορεύονται γὰρ οἵδε δή τινες
χρόνῳ παλαιοί, σῆς ἕδρας ἐπίσκοποι.
(Οἰδίπους)
σιγήσομαί τε καὶ σύ μ᾽ ἐξ ὁδοῦ πόδα
κρύψον κατ᾽ ἄλσος, τῶνδ᾽ ἕως ἂν ἐκμάθω
115 τίνας λόγους ἐροῦσιν· ἐν γὰρ τῷ μαθεῖν
ἔνεστιν ηὑλάβεια τῶν ποιουμένων.
(Χορός)
ὅρα. τίς ἄρ᾽ ἦν; ποῦ ναίει;
ποῦ κυρεῖ ἐκτόπιος συθεὶς ὁ πάντων
120 ὁ πάντων ἀκορέστατος;
προσδέρκου λεῦσσέ νιν,
προσπεύθου πανταχῇ.
πλανάτας πλανάτας τις ὁ πρέσβυς οὐδ᾽
125 ἔγχωρος· προσέβα γὰρ οὐκ
ἄν ποτ᾽ ἀστιβὲς ἄλσος ἐς
τᾶνδ᾽ ἀμαιμακετᾶν κορᾶν,
ἃς τρέμομεν λέγειν
130 καὶ παραμειβόμεσθ᾽ ἀδέρκτως,
ἀφώνως, ἀλόγως τὸ τᾶς.
εὐφάμου στόμα φροντίδος
ἱέντες, τὰ δὲ νῦν τιν᾽ ἥκειν
λόγος οὐδὲν ἅζονθ᾽,
135 ὃν ἐγὼ λεύσσων περὶ πᾶν οὔπω
δύναμαι τέμενος
γνῶναι ποῦ μοί ποτε ναίει.
(Οἰδίπους)
ὅδ᾽ ἐκεῖνος ἐγώ· φωνῇ γὰρ ὁρῶ,
τὸ φατιζόμενον.
140 (Χορός) ἰὼ ἰώ,
δεινὸς μὲν ὁρᾶν, δεινὸς δὲ κλύειν.
(Οἰδίπους) μή μ᾽, ἱκετεύω, προσίδητ᾽ ἄνομον.
(Χορός) Ζεῦ ἀλεξῆτορ, τίς ποθ᾽ ὁ πρέσβυς;
(Οἰδίπους)
οὐ πάνυ μοίρας εὐδαιμονίσαι
145 πρώτης, ὦ τῆσδ᾽ ἔφοροι χώρας.
δηλῶ δ᾽· οὐ γὰρ ἂν ὧδ᾽ ἀλλοτρίοις
ὄμμασιν εἷρπον
κἀπὶ σμικροῖς μέγας ὥρμουν.
(Χορός)
ἐή, ἀλαῶν ὀμμάτων

Traduction française :

[100] jamais je ne serais venu m'asseoir sur cette roche sauvage et sacrée.
Accomplissez donc, ô déesses, l'oracle d'Apollon,
et mettez enfin un terme à ma vie , si je vous parais assez puni,
après les maux les plus horribles qu'ait pu souffrir un mortel. O vous,
déesses propices, filles de l'antique Érèbe, et toi qui dois ton nom à
la grande Pallas, Athènes, la plus célèbre des cités, prenez pitié de
ce corps flétri, qui n'est plus que l'ombre d'OEdipe.
ANTIGONE. Garde le silence; je vois venir des vieillards qui te cherchent.
OEDIPE. Je me tais. Conduis-moi hors du chemin, et cache-moi
dans ce bois, afin que je puisse entendre leurs discours; car il faut
s'éclairer pour agir avec prudence.
LE CHOEUR. Regarde. Qui était cet homme? qu'est-il devenu ? en
s'éloignant, où a-t-il porté ses pas dans son insatiable témérité? Cherche-le,
regarde, appelle de tous côtés. Ce vieillard est sans doute un fugitif,
étranger en ces lieux ; autrement il n'aurait jamais osé pénétrer
dans le huis impénétrable de ces vierges invincibles que nous tremblons
de nommer, devant lesquelles nous passons sans lever les yeux , sans
parler, sans ouvrir la bouche, ne laissant échapper de notre coeur que la
pensée de la prière. Et l'on dit qu'en ce moment un mortel impie a
osé y porter ses pas. Je promène en vain mes regards autour de ce
bois, je ne puis découvrir sa retraite.
OEDIPE. Le voici , c'est moi; vos paroles me font reconnaître
l'accomplissement de l'oracle.
LE CHOEUR. Dieux! que son aspect, que son langage est terrible !
OEDIPE. Ne me regardez pas, je vous en conjure, comme un
homme ennemi des lois.
LE CHOEUR. Zeus protecteur, quel est ce vieillard?
OEDIPE. Ce n'est pas un mortel fortuné, vous le voyez, chefs de
cette contrée; autrement je n'aurais pas besoin des yeux d'un autre
pour me conduire, et puissant naguère, je ne viendrais pas réclamer
ici les dons de la pitié.
LE CHOEUR. Hélas!





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Dernière mise à jour : 24/05/2005