HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sophocle, Oedipe à Colone

κρατύνων



Texte grec :

[1300] ἔπειτα κἀπὸ μάντεων ταύτῃ κλύω.
ἐπεὶ γὰρ ἦλθον Ἄργος ἐς τὸ Δωρικόν,
λαβὼν Ἄδραστον πενθερόν, ξυνωμότας
ἔστησ᾽ ἐμαυτῷ γῆς ὅσοιπερ Ἀπίας
πρῶτοι καλοῦνται καὶ τετίμηνται δόρει,
1305 ὅπως τὸν ἑπτάλογχον ἐς Θήβας στόλον
ξὺν τοῖσδ᾽ ἀγείρας ἢ θάνοιμι πανδίκως
ἢ τοὺς τάδ᾽ ἐκπράξαντας ἐκβάλοιμι γῆς.
εἶεν· τί δῆτα νῦν ἀφιγμένος κυρῶ;
σοὶ προστροπαίους, ὦ πάτερ, λιτὰς ἔχων
1310 αὐτός τ᾽ ἐμαυτοῦ ξυμμάχων τε τῶν ἐμῶν,
οἳ νῦν σὺν ἑπτὰ τάξεσιν σὺν ἑπτά τε
λόγχαις τὸ Θήβης πέδιον ἀμφεστᾶσι πᾶν·
οἷος δορυσσοῦς Ἀμφιάρεως, τὰ πρῶτα μὲν
δόρει κρατύνων, πρῶτα δ᾽ οἰωνῶν ὁδοῖς·
1315 ὁ δεύτερος δ᾽ Αἰτωλὸς Οἰνέως τόκος
Τυδεύς. τρίτος δ᾽ Ἐτέοκλος, Ἀργεῖος γεγώς·
τέταρτον Ἱππομέδοντ᾽ ἀπέστειλεν πατὴρ
Ταλαός· ὁ πέμπτος δ᾽ εὔχεται κατασκαφῇ
Καπανεὺς τὸ Θήβης ἄστυ δῃώσειν πυρί·
1320 ἕκτος δὲ Παρθενοπαῖος Ἀρκὰς ὄρνυται,
ἐπώνυμος τῆς πρόσθεν ἀδμήτης χρόνῳ
μητρὸς λοχευθείς, πιστὸς Ἀταλάντης γόνος·
ἐγὼ δὲ σός, κεἰ μὴ σός, ἀλλὰ τοῦ κακοῦ
πότμου φυτευθείς, σός γέ τοι καλούμενος,
1325 ἄγω τὸν Ἄργους ἄφοβον ἐς Θήβας στρατόν.
οἵ σ᾽ ἀντὶ παίδων τῶνδε καὶ ψυχῆς, πάτερ,
ἱκετεύομεν ξύμπαντες ἐξαιτούμενοι
μῆνιν βαρεῖαν εἰκαθεῖν ὁρμωμένῳ
τῷδ᾽ ἀνδρὶ τοὐμοῦ πρὸς κασιγνήτου τίσιν,
1330 ὅς μ᾽ ἐξέωσε κἀπεσύλησεν πάτρας.
εἰ γάρ τι πιστόν ἐστιν ἐκ χρηστηρίων,
οἷς ἂν σὺ προσθῇ, τοῖσδ᾽ ἔφασκ᾽ εἶναι κράτος.
πρὸς νῦν σε κρηνῶν καὶ θεῶν ὁμογνίων
αἰτῶ πιθέσθαι καὶ παρεικαθεῖν, ἐπεὶ
1335 πτωχοὶ μὲν ἡμεῖς καὶ ξένοι, ξένος δὲ σύ.
ἄλλους δὲ θωπεύοντες οἰκοῦμεν σύ τε
κἀγώ, τὸν αὐτὸν δαίμον᾽ ἐξειληχότες.
ὁ δ᾽ ἐν δόμοις τύραννος, ὦ τάλας ἐγώ,
κοινῇ καθ᾽ ἡμῶν ἐγγελῶν ἁβρύνεται·
1340 ὅν, εἰ σὺ τἠμῇ ξυμπαραστήσει φρενί,
βραχεῖ σὺν ὄγκῳ καὶ χρόνῳ διασκεδῶ.
ὥστ᾽ ἐν δόμοισι τοῖσι σοῖς στήσω σ᾽ ἄγων.
στήσω δ᾽ ἐμαυτόν, κεῖνον ἐκβαλὼν βίᾳ.
καὶ ταῦτα σοῦ μὲν ξυνθέλοντος ἔστι μοι
1345 κομπεῖν, ἄνευ σοῦ δ᾽ οὐδὲ σωθῆναι σθένω.
(Χορός)
τὸν ἄνδρα τοῦ πέμψαντος οὕνεκ᾽, Οἰδίπους
εἰπὼν ὁποῖα ξύμφορ᾽ ἔκπεμψαι πάλιν.
(Οἰδίπους)
ἀλλ᾽ εἰ μέν, ἄνδρες, τῆσδε δημοῦχοι χθονός
μὴ ᾽τύγχαν᾽ αὐτὸν δεῦρο προσπέμψας ἐμοὶ

Traduction française :

[1300] et les oracles me l'apprennent aussi. Arrivé à Argos, la ville
dorienne, j'épousai la fille d'Adraste, et fis embrasser ma cause à tous
les chefs de la contrée, que leur valeur a rendus fameux; et rassemblant
avec eux contre Thèbes une armée composée de sept corps, j'ai résolu
de périr, ou de chasser de ma patrie les auteurs de mes maux.
Mais enfin pourquoi suis-je venu auprès de toi? O mon père, je
t'implore, je te supplie pour moi et pour mes alliés, qui, à la
tête de sept corps, ont investi les remparts de Thèbes. Le premier
est le belliqueux Amphiaraüs, le plus habile à combattre et à tirer
des augures du vol des oiseaux ; le second est le fils d'OEnée, Tydée
l'Étolien; le troisième, Etéoclus d'Argos; le quatrième, Hippomédon,
envoyé par son père Talaüs; le cinquième, Capanée, qui se vante de
renverser et de détruire par le feu la ville de Thèbes; le sixième accourt
de l'Arcadie; c'est le fidèle Parthénopée, dont le nom atteste la
longue virginité d'Atalante sa mère ; enfin moi, ton fils, ou plutôt le
fils du malheur, moi du moins qu'on nomme ton fils, c'est moi qui
conduis contre Thèbes l'armée intrépide des Argiens. C'est au nom de
ces jeunes tilles, par ta propre vie, que nous te prions, que nous te
supplions tous d'apaiser ton cruel ressentiment contre moi, au moment
où je cours tirer vengeance d'un frère qui m'a indignement
chassé de ma patrie. S'il faut en croire les oracles, la victoire est au
parti que tu favoriseras. Je t'en conjure donc par les sources de
Thèbes, par les dieux protecteurs des familles, laisse-toi persuader et
calme ton courroux. Malheureux et bannis l'un et l'autre, contraints
de mendier des secours étrangers, nous partageons le même destin.
Et lui, roi dans Thèbes, ô désespoir! il insulte fièrement à nos communs
malheurs. Mais si tu secondes mes projets, j'aurai bientôt détruit
sa fragile puissance. Alors je te rétablis dans ton palais, j'y
rentre moi-même après l'avoir chassé. Et ce triomphe, avec ton secours,
j'en suis certain ; mais, sans toi, je ne puis même sauver mes jours.
LE CHOEUR. Par égard pour celui qui l'envoie vers toi, OEdipe,
réponds-lui ce que tu jugeras convenable, et qu'il parte avec ta réponse.
OEDIPE. Si le roi de cette contrée, si Thésée lui-même ne me l'eût
envoyé,





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Dernière mise à jour : 24/05/2005