HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sophocle, Oedipe à Colone

πυρφόρος



Texte grec :

[50] τοιόνδ᾽ ἀλήτην, ὧν σε προστρέπω φράσαι.
(Ξένος) σήμαινε, κοὐκ᾽ ἄτιμος ἔκ γ᾽ ἐμοῦ φανεῖ.
(Οἰδίπους) τίς ἔσθ᾽ ὁ χῶρος δῆτ᾽, ἐν ᾧ βεβήκαμεν;
(Ξένος)
ὅσ᾽ οἶδα κἀγὼ πάντ᾽ ἐπιστήσει κλύων·
χῶρος μὲν ἱερὸς πᾶς ὅδ᾽ ἔστ᾽· ἔχει δέ νιν
55 σεμνὸς Ποσειδῶν· ἐν δ᾽ ὁ πυρφόρος θεὸς
Τιτὰν Προμηθεύς· ὃν δ᾽ ἐπιστείβεις τόπον,
χθονὸς καλεῖται τῆσδε χαλκόπους ὀδός,
ἔρεισμ᾽ Ἀθηνῶν· οἱ δὲ πλησίοι γύαι
τόνδ᾽ ἱππότην Κολωνὸν εὔχονται σφίσιν
60 ἀρχηγὸν εἶναι καὶ φέρουσι τοὔνομα
τὸ τοῦδε κοινὸν πάντες ὠνομασμένοι.
τοιαῦτά σοι ταῦτ᾽ ἐστίν, ὦ ξέν᾽, οὐ λόγοις
τιμώμεν᾽, ἀλλὰ τῇ ξυνουσίᾳ πλέον.
(Οἰδίπους) ἦ γάρ τινες ναίουσι τούσδε τοὺς τόπους;
65 (Ξένος) καὶ κάρτα, τοῦδε τοῦ θεοῦ γ᾽ ἐπώνυμοι.
(Οἰδίπους) ἄρχει τις αὐτῶν ἢ ᾽πὶ τῷ πλήθει λόγος;
(Ξένος) ἐκ τοῦ κατ᾽ ἄστυ βασιλέως τάδ᾽ ἄρχεται.
(Οἰδίπους) οὗτος δὲ τίς λόγῳ τε καὶ σθένει κρατεῖ;
(Ξένος) Θησεὺς καλεῖται, τοῦ πρὶν Αἰγέως τόκος.
70 (Οἰδίπους) ἆρ᾽ ἄν τις αὐτῷ πομπὸς ἐξ ὑμῶν μόλοι;
(Ξένος) ὡς πρὸς τί λέξων ἢ καταρτύσων μολεῖν;
(Οἰδίπους) ὡς ἂν προσαρκῶν σμικρὰ κερδάνῃ μέγα.
(Ξένος) καὶ τίς πρὸς ἀνδρὸς μὴ βλέποντος ἄρκεσις;
(Οἰδίπους) ὅσ᾽ ἂν λέγωμεν πάνθ᾽ ὁρῶντα λέξομεν.
(Ξένος)
75 οἶσθ᾽, ὦ ξέν᾽, ὡς νῦν μὴ σφαλῇς; ἐπείπερ εἰ
γενναῖος, ὡς ἰδόντι, πλὴν τοῦ δαίμονος,
αὐτοῦ μέν᾽ οὗπερ κἀφάνης, ἕως ἐγὼ
τοῖς ἐνθάδ᾽ αὐτοῦ μὴ κατ᾽ ἄστυ δημόταις
λέξω τάδ᾽ ἐλθών· οἵδε γὰρ κρινοῦσί σοι
80 εἰ χρή σε μίμνειν ἢ πορεύεσθαι πάλιν.
(Οἰδίπους) ὦ τέκνον, ἦ βέβηκεν ἡμὶν ὁ ξένος;
(Ἀντιγόνη)
βέβηκεν, ὥστε πᾶν ἐν ἡσύχῳ, πάτερ,
ἔξεστι φωνεῖν, ὡς ἐμοῦ μόνης πέλας.
(Οἰδίπους)
ὦ πότνιαι δεινῶπες, εὖτε νῦν ἕδρας
85 πρώτων ἐφ᾽ ὑμῶν τῆσδε γῆς ἔκαμψ᾽ ἐγώ,
Φοίβῳ τε κἀμοὶ μὴ γένησθ᾽ ἀγνώμονες,
ὅς μοι, τὰ πόλλ᾽ ἐκεῖν᾽ ὅτ᾽ ἐξέχρη κακά,
ταύτην ἔλεξε παῦλαν ἐν χρόνῳ μακρῷ,
ἐλθόντι χώραν τερμίαν, ὅπου θεῶν
90 σεμνῶν ἕδραν λάβοιμι καὶ ξενόστασιν,
ἐνταῦθα κάμψειν τὸν ταλαίπωρον βίον,
κέρδη μὲν οἰκήσαντα τοῖς δεδεγμένοις,
ἄτην δὲ τοῖς πέμψασιν, οἵ μ᾽ ἀπήλασαν·
σημεῖα δ᾽ ἥξειν τῶνδέ μοι παρηγγύα,
95 ἢ σεισμὸν ἢ βροντήν τιν᾽ ἢ Διὸς σέλας,
ἔγνωκα μέν νυν ὥς με τήνδε τὴν ὁδὸν
οὐκ ἔσθ᾽ ὅπως οὐ πιστὸν ἐξ ὑμῶν πτερὸν
ἐξήγαγ᾽ εἰς τόδ᾽ ἄλσος· οὐ γὰρ ἄν ποτε
πρώταισιν ὑμῖν ἀντέκυρσ᾽ ὁδοιπορῶν,

Traduction française :

[50] ne refuse pas de lui répondre.
L'ÉTRANGER. Parle; je ne te ferai pas cette injure.
OEDIPE. Quel est donc le lieu où nous sommes?
L'ÉTRANGER. Ce que je sais moi-même, tu vas l'apprendre. Tout
ce lieu est sacré; c'est le séjour du vénérable Poseidon et du dieu qui
ravit le feu céleste, du Titan Prométhée. La terre que foulent tes
pieds s'appelle le seuil d'airain, fondement d'Athènes. Les campagnes
voisines se glorifient d'être sous la protection de Colonus l'équestre
qui a donné son nous à tous les habitants. Voilà, étranger, ce que
j'avais à te dire, et les dieux sont ici honorés moins par des paroles
que par un culte réel.
OEDIPE. Ces lieux sont-ils habités?
LliTRANGER. Sans doute, et les habitants portent le nom du Dieu.
OEDIPE. Obéissent-ils à un roi, ou le pouvoir est-il entre les mains
du peuple?
L'ETRANGER. Cette contrée est soumise au roi d'Athènes.
OEDIPE. Quel est ce roi qui règne par la justice et par la force?
L'ETRANGER. Il se nomme Thésée, fils d'Egée qui régnait avant lui.
OEDIPE. Quelqu'un d'entre vous voudrait-il aller le trouver?
L'ETRANGER. Pour remplir un message, ou pour l'inviter à venir ici?
OEDIPE Pour lui demander un léger service, qui sera payé par un
grand bienfait.
L'ÉTRANGER. Et quel bienfait peut-il attendre d'un aveugle?
OEDIPE. Je suis aveugle, il est vrai; mais mes paroles ne le seront pas.
L'ÉTRANGER. Sais-tu, étranger , ce qu'il faut faire pour éviter
toute méprise? Car, malgré ton infortune, ton extérieur annonce la
noblesse. Reste à la place où je t'ai trouvé, jusqu'a ce que j'aie porté
cette nouvelle, non à la ville, mais seulement aux habitants de ce
bourg. Ils décideront si tu dois demeurer ou partir.
OEDIPE. Ma fille, l'étranger est-il parti?
ANTIGONE. Oui , mon père, tu peux parler sans crainte ; je suis
seule auprès de toi.
OEDIPE. Augustes et terribles déesses, puisque le premier lieu où
je me suis repose ici vous est consacré, ne soyez point contraires a
Apollon et à moi. Ce dieu , en m'annonçant tous mes malheurs, m'a
prédit que j'en trouverais le terme lorsque, après de longues années,
j'arriverais dans une contrée fatale, où je serais accueilli dans le séjour
des vénérables déesses; je dois y finir ma triste existence, en
assurant le bonheur de ceux qui m'accueilleront, et la perte de ceux
qui m'auront expulsé de mon pays. L'accomplissement de cet oracle
doit m'être annoncé par un tremblement de terre, par la foudre ou par
les éclairs. Oui, je le reconnais maintenant; c'est votre oracle fidèle qui
a conduit mes pas dans ce bois sacré. Car jamais le hasard n'eût amené
d'abord dans le séjour des déesses ennemies du vin un fugitif qui ne
peut leur en offrir,





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Dernière mise à jour : 24/05/2005