HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sophocle, Oedipe à Colone

πεπράξεται



Texte grec :

[850] πατρίδα τε τὴν σὴν καὶ φίλους, ὑφ᾽ ὧν ἐγὼ
ταχθεὶς τάδ᾽ ἔρδω, καὶ τύραννος ὢν ὅμως,
νίκα. χρόνῳ γάρ, οἶδ᾽ ἐγώ, γνώσει τάδε,
ὁθούνεκ᾽ αὐτὸς αὑτὸν οὔτε νῦν καλὰ
δρᾷς οὔτε πρόσθεν εἰργάσω βίᾳ φίλων,
855 ὀργῇ χάριν δούς, ἥ σ᾽ ἀεὶ λυμαίνεται.
(Χορός) ἐπίσχες αὐτοῦ, ξεῖνε.
(Κρέων) -- μὴ ψαύειν λέγω.
(Χορός) οὔτοι σ᾽ ἀφήσω, τῶνδέ γ᾽ ἐστερημένος.
(Κρέων)
καὶ μεῖζον ἆρα ῥύσιον πόλει τάχα
θήσεις· ἐφάψομαι γὰρ οὐ ταύταιν μόναιν.
860 (Χορός) ἀλλ᾽ ἐς τί τρέψει;
(Κρέων) -- τόνδ᾽ ἀπάξομαι λαβών.
(Χορός) δεινὸν λέγοις ἄν.
(Κρέων) -- τοῦτο νῦν πεπράξεται.
(Χορός) ἢν μή σ᾽ ὁ κραίνων τῆσδε γῆς ἀπειργάθῃ.
(Οἰδίπους) ὦ φθέγμ᾽ ἀναιδές, ἦ σὺ γὰρ ψαύσεις ἐμοῦ;
(Κρέων) αὐδῶ σιωπᾶν.
(Οἰδίπους) -- μὴ γὰρ αἵδε δαίμονες
865 θεῖέν μ᾽ ἄφωνον τῆσδε τῆς ἀρᾶς ἔτι,
ὅς μ᾽, ὦ κάκιστε, ψιλὸν ὄμμ᾽ ἀποσπάσας
πρὸς ὄμμασιν τοῖς πρόσθεν ἐξοίχει βίᾳ.
τοιγὰρ σέ τ᾽ αὐτὸν καὶ γένος τὸ σὸν θεῶν
ὁ πάντα λεύσσων Ἥλιος δοίη βίον
870 τοιοῦτον οἷον κἀμὲ γηρᾶναί ποτε.
(Κρέων) ὁρᾶτε ταῦτα, τῆσδε γῆς ἐγχώριοι;
(Οἰδίπους)
ὁρῶσι κἀμὲ καὶ σέ, καὶ φρονοῦσ᾽ ὅτι
ἔργοις πεπονθὼς ῥήμασίν σ᾽ ἀμύνομαι.
(Κρέων) οὔτοι καθέξω θυμόν, ἀλλ᾽ ἄξω βίᾳ
875 κεἰ μοῦνός εἰμι τόνδε καὶ χρόνῳ βραδύς.
(Οἰδίπους) ἰὼ τάλας.
(Χορός) ὅσον λῆμ᾽ ἔχων ἀφίκου, ξέν᾽, εἰ τάδε δοκεῖς τελεῖν.
(Κρέων) δοκῶ.
(Χορός) -- τάνδ᾽ ἄρ᾽ οὐκέτι νεμῶ πόλιν.
880 (Κρέων) τοῖς τοι δικαίοις χὠ βραχὺς νικᾷ μέγαν.
(Οἰδίπους) ἀκούεθ᾽ οἷα φθέγγεται;
(Χορός) -- τά γ᾽ οὐ τελεῖ.
{ἴστω μέγας Ζεύς.}
(Κρέων) -- Ζεύς γ᾽ ἂν εἰδείη, σὺ δ᾽ οὔ.
(Χορός) ἆρ᾽ οὐχ ὕβρις τάδ᾽;
(Κρέων) -- ὕβρις, ἀλλ᾽ ἀνεκτέα.
(Χορός)
ἰὼ πᾶς λεώς, ἰὼ γᾶς πρόμοι,
885 μόλετε σὺν τάχει, μόλετ᾽, ἐπεὶ πέραν περῶσ᾽ οἵδε δή.
(Θησεύς)
τίς ποθ᾽ ἡ βοή; τί τοὔργον; ἐκ τίνος φόβου ποτὲ
βουθυτοῦντά μ᾽ ἀμφὶ βωμὸν ἔσχετ᾽ ἐναλίῳ θεῷ
τοῦδ᾽ ἐπιστάτῃ Κολωνοῦ; λέξαθ᾽, ὡς εἰδῶ τὸ πᾶν,
890 οὗ χάριν δεῦρ᾽ ᾖξα θᾶσσον ἢ καθ᾽ ἡδονὴν ποδός.
(Οἰδίπους)
ὦ φίλτατ᾽, ἔγνων γὰρ τὸ προσφώνημά σου,
πέπονθα δεινὰ τοῦδ᾽ ὑπ᾽ ἀνδρὸς ἀρτίως.
(Θησεύς)
τὰ ποῖα ταῦτα, τίς δ᾽ ὁ πημήνας; λέγε.
(Οἰδίπους)
Κρέων ὅδ᾽, ὃν δέδορκας, οἴχεται τέκνων
895 ἀποσπάσας μου τὴν μόνην ξυνωρίδα.
(Θησεύς) πῶς εἶπας;
(Οἰδίπους) -- οἷά περ πέπονθ᾽ ἀκήκοας.
(Θησεύς)
οὔκουν τις ὡς τάχιστα προσπόλων μολὼν
πρὸς τούσδε βωμούς, πάντ᾽ ἀναγκάσει λεὼν
ἄνιππον ἱππότην τε θυμάτων ἄπο

Traduction française :

[850] et puisque tu veux triompher de ta patrie et de tes amis, dont j'exécute
les ordres, tout roi que je suis, triomphe à présent. Le temps, je n'en
doute pas, t'apprendra qu'en ce moment tu sers mal tes intérêts, et
que naguère aussi tu te nuisais à toi-même en résistant à tes amis et
en t'abandonnant à une colère qui toujours t'a été fatale.
LE CHOEUR. Arrête, étranger.
CRÉON. Garde-toi de me toucher.
LE CHOEUR. Tu ne partiras pas que tu n'aies rendu ces jeunes filles.
CRÉON. Tu auras bientôt une autre rançon à payer à Thèbes; car
elles ne sont pas les seules que j'enlèverai.
LE CHOEUR. Et que prétends-tu faire?
CRÉON. Je saisirai cet homme et je l'emmènerai.
LE CHOEUR. Tu aurais cette audace! ...
CRÉON. Ce sera fait en un moment, si le roi de cette contrée ne
s'y oppose.
OEDIPE. O comble de l'impudence ! Quoi! tu oserais me toucher?
CRÉON. Je t'engage à te taire.
OEDIPE. Que les déesses de ces lieux me permettent d'élever la
voix pour te maudire, misérable, qui viens ravir à un aveugle le seul
guide qui lui tient lieu de la vue. Puisse le soleil, qui voit tout, te
donner à toi et à toute ta race une vieillesse semblable à la mienne!
CRÉON. Vous voyez, habitants de cette contrée!
OEDIPE. Oui, ils nous voient tous deux, et jugent que je n'oppose
que des paroles à des outrages trop réels.
CRÉON. Je ne suis plus maître de mon courroux , et seul, malgré
mon âge, je vais l'emmener de force.
OEDIPE. Ah! Malheureux !
LE CHOEUR. Quelle est ton audace, étranger, si tu crois accomplir
ton dessein!
CRÉON. Je l'espère.
LE CHOEUR. Alors Athènes n'est plus une cité à mes yeux.
CRÉON. Avec la justice le faible triomphe du fort.
OEDIPE. Entendez-vous ce qu'il ose dire?
I.E CHOEUR. Il ne l'exécutera pas.
CRÉON. Zeus le sait ; toi, tu l'ignores.
LE CHOEUR. Quoi! Tu oses nous outrager?
CRÉON. Oui; et il faut le souffrir.
LE CHOEUR. O peuple, ô chefs de cette contrée, hatez-vous,
accourez tous; ils passent les bornes.
THÉSÉE. Que veulent dire ces cris ? Qu'est-il arrivé? Que craignez-vous?
Pourquoi me rappeler, tandis que j'offre un sacrifice à l'autel
du dieu des mers, protecteur de Colone? Parlez., ne me cachez rien ;
pourquoi me force-t-on d'accourir ici avec précipitation?
OEDIPE. Cher Thésée , car j'ai reconnu ta voix , je viens d'essuyer
de cet homme un cruel outrage.
THÉSÉE. Quel outrage? Quel en est l'auteur? Parle.
OEDIPE. Ce Créon, que tu vois, vient de m'enlever mes deux filles,
le seul bien que je possède.
THÉSÉE. Qu'ai-je entendu ?
OEDIPE. Le récit de mon malheur.
THÉSÉE Qu'un de mes serviteurs vole aux autels de Poseidon, que le
peuple abandonne le sacrifice; que tous, soit à pied, soit à cheval,





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Dernière mise à jour : 24/05/2005