HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Sophocle, Antigone

τὸν



Texte grec :

[300] πανουργίας δ᾽ ἔδειξεν ἀνθρώποις ἔχειν
καὶ παντὸς ἔργου δυσσέβειαν εἰδέναι.
ὅσοι δὲ μισθαρνοῦντες ἤνυσαν τάδε,
χρόνῳ ποτ᾽ ἐξέπραξαν ὡς δοῦναι δίκην.
ἀλλ᾽ εἴπερ ἴσχει Ζεὺς ἔτ᾽ ἐξ ἐμοῦ σέβας,
305 εὖ τοῦτ᾽ ἐπίστασ᾽, ὅρκιος δέ σοι λέγω·
εἰ μὴ τὸν αὐτόχειρα τοῦδε τοῦ τάφου
εὑρόντες ἐκφανεῖτ᾽ ἐς ὀφθαλμοὺς ἐμούς,
οὐχ ὑμὶν Ἅιδης μοῦνος ἀρκέσει, πρὶν ἂν
ζῶντες κρεμαστοὶ τήνδε δηλώσηθ᾽ ὕβριν,
310 ἵν᾽ εἰδότες τὸ κέρδος ἔνθεν οἰστέον
τὸ λοιπὸν ἁρπάζητε, καὶ μάθηθ᾽ ὅτι
οὐκ ἐξ ἅπαντος δεῖ τὸ κερδαίνειν φιλεῖν.
ἐκ τῶν γὰρ αἰσχρῶν λημμάτων τοὺς πλείονας
ἀτωμένους ἴδοις ἂν ἢ σεσωσμένους.
315 (Φύλαξ)
εἰπεῖν τι δώσεις ἢ στραφεὶς οὕτως ἴω;
(Κρέων)
οὐκ οἶσθα καὶ νῦν ὡς ἀνιαρῶς λέγεις;
(Φύλαξ)
ἐν τοῖσιν ὠσὶν ἢ ᾽πὶ τῇ ψυχῇ δάκνει;
(Κρέων)
τί δὲ ῥυθμίζεις τὴν ἐμὴν λύπην ὅπου;
(Φύλαξ)
ὁ δρῶν σ᾽ ἀνιᾷ τὰς φρένας, τὰ δ᾽ ὦτ᾽ ἐγώ.
320 (Κρέων)
οἴμ᾽ ὡς λάλημα δῆλον ἐκπεφυκὸς εἶ.
(Φύλαξ)
οὔκουν τό γ᾽ ἔργον τοῦτο ποιήσας ποτέ.
(Κρέων)
καὶ ταῦτ᾽ ἐπ᾽ ἀργύρῳ γε τὴν ψυχὴν προδούς
(Φύλαξ)
φεῦ·
ἦ δεινὸν ᾧ δοκῇ γε καὶ ψευδῆ δοκεῖν.
(Κρέων)
κόμψευέ νυν τὴν δόξαν· εἰ δὲ ταῦτα μὴ
325 φανεῖτέ μοι τοὺς δρῶντας, ἐξερεῖθ᾽ ὅτι
τὰ δειλὰ κέρδη πημονὰς ἐργάζεται.
(Φύλαξ)
ἀλλ᾽ εὑρεθείη μὲν μάλιστ᾽· ἐὰν δέ τοι
ληφθῇ τε καὶ μή, τοῦτο γὰρ τύχη κρινεῖ,
οὐκ ἔσθ᾽ ὅπως ὄψει σὺ δεῦρ᾽ ἐλθόντα με·
330 καὶ νῦν γὰρ ἐκτὸς ἐλπίδος γνώμης τ᾽ ἐμῆς
σωθεὶς ὀφείλω τοῖς θεοῖς πολλὴν χάριν.
(Χορός)
πολλὰ τὰ δεινὰ κοὐδὲν ἀνθρώπου δεινότερον πέλει.
335 τοῦτο καὶ πολιοῦ πέραν πόντου χειμερίῳ νότῳ
χωρεῖ, περιβρυχίοισιν
περῶν ὑπ᾽ οἴδμασιν.
θεῶν τε τὰν ὑπερτάταν, Γᾶν
ἄφθιτον, ἀκαμάταν, ἀποτρύεται
ἰλλομένων ἀρότρων ἔτος εἰς ἔτος
340 ἱππείῳ γένει πολεύων.
κουφονόων τε φῦλον ὀρνίθων ἀμφιβαλὼν ἄγει
345 καὶ θηρῶν ἀγρίων ἔθνη πόντου τ᾽ εἰναλίαν φύσιν
σπείραισι δικτυοκλώστοις,
περιφραδὴς ἀνήρ·
κρατεῖ δὲ μηχαναῖς ἀγραύλου

Traduction française :

[300] leur enseigne des ruses criminelles, les initie à toutes les impiétés.
Seulement les exécuteurs mercenaires de ce forfait s'y sont pris de telle
manière que tôt ou tard ils seront punis. S'il est vrai que je n'ai pas perdu tout respect
de Zeus, écoute bien ceci, que j'appuie d'un serment : trouvez le coupable et
amenez-le-moi, que je l'aie devant les yeux, - faute de quoi non seulement vous serez
mis à mort, mais auparavant on vous pendra par les mains jusqu'à ce que vous l'ayez
dénoncé. Ainsi vous comprendrez que tous les gains ne sont pas de bonne prise, et qu'il
ne faut pas accepter d'argent de n'importe qui. On voit chaque jour les profits
malhonnêtes ruiner plus de gens qu=ils n'en tirent d'affaire.
LE GARDE. Ai-je encore droit à la parole, ou est-ce que m'as assez vu?
CRÉON. Cette fois encore, ne vois-tu pas que tes impertinences m'indisposent?
LE GARDE. Est-ce aux oreilles ou au coeur qu'elles te mordent?
CRÉON. Pourquoi te mettre en peine si je souffre ici ou là?
LE GARDE. C'est le coupable qui t'a touché au coeur. Moi, je n'irrite que tes oreilles.
CRÉON. Quel impudent raisonneur tu fais, en vérité!
LE GARDE. En tout cas, l'auteur de l'attentat, ce n'est pas moi.
CRÉON. Et pourquoi ne serait-ce pas toi? La cupidité t'aura perdu.
LE GARDE. Ah! misère! quand on a l'esprit prévenu d'une idée, on ne sait plus démêler
le vrai du faux.
CRÉON. Moque-toi de mes soupçons : si vous ne me découvrez les coupables, je vous
forcerai bien à reconnaître que les gains honteux ne rapportent que des ennuis.(Il rentre
dans le palais.)
LE GARDE. Eh ! qu'on les découvre, c'est tout ce que je demande. Mais arrêtés ou non
et cela, c'est affaire de chance tu ne me reverras pas de sitôt. Ma foi, je n'espérais
pas m'en tirer à si bon compte, et je dois aux dieux une fière chandelle!
(Il se retire.)
CHANT DU CHOEUR
Entre tant de merveilles du monde, la grande merveille, c'est l'homme.
Il parcourt la mer qui moutonne quand la tempête souffle du sud,
il passe au creux des houles mugissantes,
et la mère des dieux, la Terre souveraine,
l'immortelle, l'inépuisable,
une année après l'autre
il la travaille, il la retourne,
alignant les sillons au pas lent de ses mules.
Le peuple oiseau, race légère
et les fauves des bois et la faune marine,
il les capture au creux mouvant de ses filets,
cet inventeur de stratagèmes!
Il attire dans ses pièges
le gros gibier des plateaux,





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Dernière mise à jour : 1/06/2005