HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Quintus de Smyrne, Les Posthomériques (La fin de l'Iliade), Chant I

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Texte grec :

[1,650] ἡρώων, Δαναοῖσι φάος μέγα, Τρωσὶ δὲ πῆμα
651 ἠδὲ σοὶ αἰνομόρῳ, ἐπεὶ ἦ νύ σε Κῆρες ἐρεμναὶ
652 καὶ νόος ἐξορόθυνε γυναικῶν ἔργα λιποῦσαν
653 βήμεναι ἐς πόλεμον τόν περ τρομέουσι καὶ ἄνδρες.»
654 Ὣς εἰπὼν μελίην ἐξείρυσε Πηλέος υἱὸς
655 ὠκέος ἐξ ἵπποιο καὶ αἰνῆς Πενθεσιλείης·
656 ἄμφω δ´ ἀσπαίρεσκον ὑφ´ ἓν δόρυ δῃωθέντες.
657 Ἀμφὶ δέ οἱ κρατὸς κόρυν εἵλετο μαρμαίρουσαν
658 ἠελίου ἀκτῖσιν ἀλίγκιον ἢ Διὸς αἴγλῃ·
659 τῆς δὲ καὶ ἐν κονίῃσι καὶ αἵματι πεπτηυίης
660 ἐξεφάνη ἐρατῇσιν ὑπ´ ὀφρύσι καλὰ πρόσωπα
661 καί περ ἀποκταμένης. Οἳ δ´, ὡς ἴδον, ἀμφιέποντες
662 Ἀργεῖοι θάμβησαν, ἐπεὶ μακάρεσσιν ἐῴκει.
663 Κεῖτο γὰρ ἐν τεύχεσσι κατὰ χθονὸς ἠύτ´ ἀτειρὴς
664 Ἄρτεμις ὑπνώουσα Διὸς τέκος, εὖτε κάμῃσι
665 γυῖα κατ´ οὔρεα μακρὰ θοοὺς βάλλουσα λέοντας·
666 αὐτὴ γάρ μιν ἔτευξε καὶ ἐν φθιμένοισιν ἀγητὴν
667 Κύπρις ἐυστέφανος κρατεροῦ παράκοιτις Ἄρηος,
668 ὄφρά τι καὶ Πηλῆος ἀμύμονος υἷ´ ἀκαχήσῃ.
669 Πολλοὶ δ´ εὐχετόωντο κατ´ οἰκία νοστήσαντες
670 τοίης τῆσδ´ ἀλόχοιο παρὰ λεχέεσσιν ἰαῦσαι.
671 Καὶ δ´ Ἀχιλεὺς ἀλίαστον ἑῷ ἐνετείρετο θυμῷ,
672 οὕνεκά μιν κατέπεφνε καὶ οὐκ ἄγε δῖαν ἄκοιτιν
673 Φθίην εἰς εὔπωλον, ἐπεὶ μέγεθός τε καὶ εἶδος
674 ἔπλετ´ ἀμώμητός τε καὶ ἀθανάτῃσιν ὁμοίη.
675 Ἄρεϊ δ´ ἔμπεσε πένθος ὑπὸ φρένας ἀμφὶ θυγατρὸς
676 θυμὸν ἀκηχεμένου. Τάχα δ´ ἔκθορεν Οὐλύμποιο,
677 σμερδαλέῳ ἀτάλαντος ἀεὶ κτυπέοντι κεραυνῷ
678 ὅν τε Ζεὺς προΐησιν, ὃ δ´ ἀκαμάτης ἀπὸ χειρὸς
679 ἔσσυται ἢ ἐπὶ πόντον ἀπείριτον ἢ ἐπὶ γαῖαν
680 μαρμαίρων, τῷ δ´ ἀμφὶ μέγας πελεμίζετ´ Ὄλυμπος·
681 τοῖος Ἄρης ταναοῖο δι´ ἠέρος ἀσχαλόων κῆρ
682 ἔσσυτο σὺν τεύχεσσιν, ἐπεὶ μόρον αἰνὸν ἄκουσε
683 παιδὸς ἑῆς· τῷ γάρ ῥα κατ´ οὐρανὸν εὐρὺν ἰόντι
684 Αὖραι μυθήσαντο θεαὶ Βορέαο θύγατρες
685 κούρης αἰνὸν ὄλεθρον. Ὃ δ´ ὡς κλύεν, ἶσος ἀέλλῃ
686 Ἰδαίων ὀρέων ἐπεβήσετο· τοῦ δ´ ὑπὸ ποσσὶν
687 ἄγκεα κίνυτο μακρὰ βαθύρρωχμοί τε χαράδραι
688 καὶ ποταμοὶ καὶ πάντες ἀπειρέσιοι πόδες Ἴδης.
689 Καί νύ κε Μυρμιδόνεσσι πολύστονον ὤπασεν ἦμαρ,
690 εἰ μή μιν Ζεὺς αὐτὸς ἀπ´ Οὐλύμποιο φόβησε
691 σμερδαλέῃς στεροπῇσι καὶ ἀργαλέοισι κεραυνοῖς
692 οἵ οἱ πρόσθε ποδῶν θαμέες ποτέοντο δι´ αἴθρης
693 δεινὸν ἀπαιθόμενοι. Ὃ δ´ ἄρ´ εἰσορόων ἐνόησε
694 πατρὸς ἐριγδούποιο μέγα βρομέουσαν ὁμοκλήν,
695 ἔστη δ´ ἐσσύμενός περ ἐπὶ πτολέμοιο κυδοιμόν.
696 Ὡς δ´ ὅτ´ ἀπ´ ἠλιβάτου σκοπιῆς περιμήκεα λᾶαν
697 λάβρος ὁμῶς ἀνέμοισιν ἀπορρήξῃ Διὸς ὄμβρος,
698 ὄμβρος ἄρ´ ἠδὲ κεραυνός, ἐπικτυπέουσι δὲ βῆσσαι
699 λάβρα κυλινδομένοιο, ὃ δ´ ἀκαμάτῳ ὑπὸ ῥοίβδῳ

Traduction française :

[1,650] la lumière de ma nation, le fléau de Troie et le tien, malheureuse ! Les Parques sombres et ton orgueil t'ont fait laisser les ouvrages des femmes, pour venir affronter la guerre, redoutée même des hommes». (654) Il parla ainsi et retira son javelot du corps du cheval et de la malheureuse Penthésilée ; tous les deux palpitèrent une dernière fois, victimes du même coup. Achille lui arracha de la tête son casque étincelant, semblable aux rayons du soleil ou aux éclairs de Zeus ; et la guerrière demeura sur le sable et dans le sang ; son gracieux visage brillait encore d'un éclat pur, quoiqu'elle fût morte. Et les Argiens qui étaient là étaient frappés d'admiration, car elle était semblable aux déesses. Elle était étendue sur la terre avec ses armes, comme Artémis l'invincible quand elle dort, Artémis la fille de Zeus, lorsqu'elle est fatiguée de poursuivre sur la cime des montagnes les lions rapides. Cypris à la couronne d'or, l'amie du vaillant Arès, laissait à la guerrière sa beauté dans la mort, afin d'affliger le coeur même du vaillant fils de Pélée. Et tous souhaitaient à leur retour dans la patrie les caresses d'une femme aussi belle. Et Achille lui-même jusqu'au fond du coeur avait peine de l'avoir immolée ; il pensait qu'il aurait pu l'emmener, chaste épouse, dans la Phthie féconde en chevaux ; car, pour sa taille et sa beauté, elle était semblable aux déesses. (675) Arès aussi ressentit une cruelle douleur ; son coeur fut affligé du sort de sa fille ; aussitôt il s'élança de l'Olympe, semblable au tonnerre qui éclate et mugit, lancé par la main de Zeus ; le trait divin part de la main du dieu invincible et frappe la mer immense ou la terre ; il éblouit le monde, et tout l'Olympe est ébranlé. Ainsi Arès, à travers les profondeurs de l'air, le coeur bouillant, accourut en armes, dès qu'il eut appris le triste destin de sa fille. En effet, tandis qu'il était dans le vaste ciel, les Vents, fils de Borée, lui avaient appris la mort cruelle de sa fille. Il s'élança donc, semblable à l'ouragan, et s'arrêta sur les sommets de l'Ida ; et, sous ses pieds, tremblèrent les cimes élevées, les précipices, les torrents et les racines mêmes de l'antique montagne. Et il aurait sans doute apporté la dévastation parmi les Myrmidons, si Zeus lui-même ne l'eût épouvanté du haut du ciel par des éclairs et des tonnerres affreux, qui sous ses pieds croisaient leurs feux dans l'espace. Le dieu de la guerre reconnut à ces signes le courroux éclatant de son père, et il s'arrêta, quoiqu'il respirât l'ardeur des combats. Ainsi quand, du haut d'un antre élevé, la pluie de Zeus, le vent et la foudre ont détaché une pierre énorme, elle roule impétueusement ; les vallées retentissent ;





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Dernière mise à jour : 3/05/2007