HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Quintus de Smyrne, Les Posthomériques (La fin de l'Iliade), Chant VII

ἀίσσουσι



Texte grec :

[7,550] δερκόμενοι τρομέουσι, καὶ οὐκ ἀλέγουσι κελεύθου·
551 ὣς ἄρα Τρῶες ἔμιμνον ἀλευόμενοί περ ἀυτὴν
552 τεῖχος ὑπ´ Ἀργείων. Τοὺς δ´ Εὐρύπυλος θεοειδὴς
553 αἰὲν ἐποτρύνεσκε ποτὶ κλόνον· ἦ γὰρ ἐώλπει
554 πολλοὺς δηιόωντα πελώριον ἐν δαῒ φῶτα
555 χεῖρα καμεῖν καὶ κάρτος· ὃ δ´ οὐκ ἀπέληγε μόθοιο.
556 Τῶν δ´ ἄρ´ Ἀθηναίη κρατερὸν πόνον εἰσορόωσα
557 κάλλιπεν Οὐλύμποιο θυώδεος αἰπὰ μέλαθρα·
558 βῆ δ´ ἄρ´ ὑπὲρ κεφαλὰς ὀρέων οὐδ´ ἴχνεσι γαίης
559 ψαῦε μέγ´ ἐγκονέουσα· φέρεν δέ μιν ἱερὸς ἀὴρ
560 εἰδομένην νεφέεσσιν, ἐλαφροτέρην δ´ ἀνέμοιο.
561 Τροίην δ´ αἶψ´ ἀφίκανε, πόδας δ´ ἐπέθηκε κολώνῃ
562 Σιγέου ἠνεμόεντος· ἐδέρκετο δ´ ἔνθεν ἀυτὴν
563 ἀγχεμάχων ἀνδρῶν· κύδαινε δὲ πολλὸν Ἀχαιούς.
564 Υἱὸς δ´ αὖτ´ Ἀχιλῆος ἔχεν πολὺ φέρτατον ἄλλων
565 θάρσος ὁμοῦ καὶ κάρτος ἅ τ´ ἀνδράσιν εἰς ἓν ἰόντα
566 τεύχουσιν μέγα κῦδος· ὃ δ´ ἀμφοτέροισι κέκαστο,
567 οὕνεκ´ ἔην Διὸς αἷμα, φίλῳ δ´ ἤικτο τοκῆι·
568 τῶ καὶ ἄτρεστος ἐὼν πολέας κτάνεν ἀγχόθι πύργων.
569 Ὡς δ´ ἁλιεὺς κατὰ πόντον ἀνὴρ λελιημένος ἄγρης
570 τεύχων ἰχθύσι πῆμα φέρει μένος Ἡφαίστοιο
571 νηὸς ἑῆς ἔντοσθε, διεγρομένῃ δ´ ὑπ´ ἀυτμῇ
572 μαρμαίρει περὶ νῆα πυρὸς σέλας, οἳ δὲ κελαινῆς
573 ἐξ ἁλὸς ἀίσσουσι μεμαότες ὕστατον αἴγλην
574 εἰσιδέειν, τοὺς γάρ ῥα τανυγλώχινι τριαίνῃ
575 κτείνει ἐπεσσυμένους, γάνυται δέ οἱ ἦτορ ἐπ´ ἄγρῃ·
576 ὣς ἄρα κύδιμος υἱὸς ἐυπτολέμου Ἀχιλῆος
577 λαΐνεον περὶ τεῖχος ἐδάμνατο δήια φῦλα
578 ἀντί´ ἐπεσσυμένων. Πονέοντο δὲ πάντες Ἀχαιοὶ
579 ἄλλοι ὁμῶς ἄλλῃσιν ἐπάλξεσιν· ἔβραχε δ´ εὐρὺς
580 αἰγιαλὸς καὶ νῆες, ἐπεστενάχοντο δὲ μακρὰ
581 τείχεα βαλλομένων. Κάματος δ´ ὑπεδάμνατο λαοὺς
582 ἄσπετος ἀμφοτέρωθε (λύοντο δὲ γυῖα καὶ ἀλκὴ
583 αἰζηῶν), ἀλλ´ οὔ τι μενεπτολέμου Ἀχιλῆος
584 ἄμπεχεν υἱέα δῖον, ἐπεί ῥά οἱ ὄβριμον ἦτορ
585 πάμπαν ἔην ἄτρυτον· ἀνιηρὸν δέ οἱ οὔ τι
586 ἥψατο μαρναμένοιο δέος ---
586 --- μένος δ´ ἀκάμαντι ἐοικὼς
587 ἀενάῳ ποταμῷ, τὸν ἀπειρεσίη πυρὸς ὁρμὴ
588 οὔ ποτ´ ἰοῦσα φόβησε, καὶ εἰ μέγα μαίνετ´ ἀήτης
589 Ἡφαίστου κλονέων ἱερὸν μένος (ἢν γὰρ ἵκηται
590 ἐγγὺς ἐπὶ προχοῇσι, μαραίνεται οὐδέ οἱ ἀλκὴ
591 ἅψασθ´ ἀργαλέη σθένει ὕδατος ἀκαμάτοιο)·
592 ὣς ἄρα Πηλείδαο δαΐφρονος υἱέος ἐσθλοῦ
593 οὔτε μόγος στονόεις οὔτ´ ἂρ δέος ἥψατο γούνων
594 αἰὲν ἐρειδομένοιο καὶ ὀτρύνοντος ἑταίρους.
595 Οὐδὲ μὲν οὐδὲ βέλος κείνου χρόα καλὸν ἵκανε
596 πολλῶν βαλλομένων, ἀλλ´ ὡς νιφάδες περὶ πέτρῃ
597 πολλάκις ἠίχθησαν ἐτώσια· πάντα γὰρ εὐρὺ
598 εἶργε σάκος βριαρή τε κόρυς, κλυτὰ δῶρα θεοῖο·
599 τοῖς ἐπικαγχαλόων κρατερὸς πάις Αἰακίδαο

Traduction française :

[7,550] et cependant ils n'ont point d'autres chemins ; ainsi les Troyens s'arrêtaient, malgré leur désir de s'élancer sur la muraille des Argiens. Le divin Eurypyle les excitait à la bataille ; il espérait que, après avoir tué beaucoup d'hommes, les mains et la vigueur du terrible guerrier faibliraient enfin, mais Néoptolème ne cessait pas de combattre. 556 Athéné contemplait leurs valeureux efforts ; elle quitta les hautes demeures de l'Olympe parfumé d'encens, pour venir se placer sur le sommet des montagnes ; ses pieds rapides ne touchaient pas la terre, et l'air sacré portait doucement ce divin fardeau semblable aux nuages et plus léger que le vent. Bientôt donc elle atteignit la ville de Troie et s'arrêta sur la colline orageuse de Sigée ; de là elle contemplait la bataille et les guerriers qui luttaient de près ; mais elle favorisait les Achéens. Parmi eux le fils d'Achille avait le plus d'audace et le plus de force ; choses précieuses qui, réunies dans le même homme, lui donnent une grande gloire ; il les possédait également, car il était du sang de Zeus et ressemblait à son père. Sans connaître la peur, il tuait donc un grand nombre d'ennemis près des vaisseaux. Ainsi sur la mer un pêcheur, avide de butin, dresse des pièges aux poissons en allumant sur son navire la clarté d'Héphestos ; alors, agitée par le souffle du vent, la flamme brillante scintille autour du bateau ; les poissons s'élancent du fond noir des mers, désireux de voir cette lumière pour eux funeste. En effet, la pointe d'un trident les perce à mesure qu'ils accourent, et le pêcheur, dans son âme, se réjouit de les prendre. Ainsi le noble fils du vaillant Achille, autour des murailles de pierre, détruisait les bataillons des assaillants. Pendant ce temps, tous les Achéens, les uns d'un côté, les autres de l'autre, combattaient pour leur rempart ; le rivage immense mugissait ; les vaisseaux et les murs retentissaient des cris des blessés, une fatigue sans repos accablait les guerriers des deux partis ; leurs membres et leurs forces se lassaient ; mais le fils divin d'Achille ne se rassasiait pas de la guerre ; son coeur vaillant ne connaissait pas la fatigue, ni le dégoût des dangers. On eût dit un fleuve qui coule sans s'épuiser, ni s'arrêter jamais ; l'effort d'un feu violent qui le menace ne l'effraye pas, même quand le vent en délire excite l'ardeur sacrée d'Héphestos ; en effet si le feu approche des rives, il s'éteint et sa force terrible ne peut toucher impunément l'onde invincible ; tel était le noble fils du vaillant Achille ; ni la fatigue, ni la crainte ne fléchissait ses genoux ; sans cesse il combattait et excitait ses compagnons. Les traits n'atteignaient pas son beau corps, quoique serrés comme la grêle qui crépite sur les pierres ; ils rebondissaient en vain sur lui, émoussés par son vaste bouclier et son casque solide, magnifiques présents d'un dieu. Fier de les porter, le fils vaillant d'Achille





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Dernière mise à jour : 19/02/2009