HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Quintus de Smyrne, Les Posthomériques (La fin de l'Iliade), Chant IV

θοοῖς



Texte grec :

[4,0] ΛΟΓΟΣ Δʹ.
1 Οὐδὲ μὲν Ἱππολόχοιο δαΐφρονος ὄβριμον υἷα
2 Τρῶες ἀδάκρυτον δειλοὶ λίπον, ἀλλὰ καὶ αὐτοὶ
3 Δαρδανίης προπάροιθε πύλης ἐρικυδέα φῶτα
4 πυρκαϊῆς καθύπερθε βάλον. Τὸν δ´ αὐτὸς Ἀπόλλων
5 ἐκ πυρὸς αἰθομένοιο μάλ´ ἐσσυμένως ἀναείρας
6 δῶκε θοοῖς Ἀνέμοισι φέρειν Λυκίης σχεδὸν αἴης·
7 οἳ δέ μιν αἶψ´ ἀπένεικαν ὑπ´ ἄγκεα Τηλάνδροιο
8 χῶρον ἐς ἱμερόεντα, πέτρην δ´ ἐφύπερθε βάλοντο
9 ἄρρηκτον· Νύμφαι δὲ περίβλυσαν ἱερὸν ὕδωρ
10 ἀενάου ποταμοῖο τὸν εἰσέτι φῦλ´ ἀνθρώπων
11 Γλαῦκον ἐπικλείουσιν ἐύρροον· ἀλλὰ τὰ μέν που
12 ἀθάνατοι τεύξαντο γέρας Λυκίων βασιλῆι.
13 Ἀργεῖοι δ´ ἐρίθυμον ἀνεστενάχοντ´ Ἀχιλῆα
14 νηυσὶ παρ´ ὠκυπόροισιν· ἔτειρε δὲ πάντας ἀνίη
15 λευγαλέη καὶ πένθος, ἐπεί ῥά μιν ὡς ἑὸν υἷα
16 δίζοντ´, οὐδέ τις ἦεν ἀνὰ στρατὸν εὐρὺν ἄδακρυς.
17 Τρῶες δ´ αὖτ´ ἀλίαστον ἐγήθεον εἰσορόωντες
18 τοὺς μὲν ἀκηχεμένους, τὸν δ´ ἐν πυρὶ δῃωθέντα·
19 καί τις ἐπευχόμενος τοῖον ποτὶ μῦθον ἔειπε·
20 «Νῦν πάντεσσιν ἄελπτον ἀπ´ Οὐλύμποιο Κρονίων
21 ἡμῖν ὤπασε χάρμα λιλαιομένοισιν ἰδέσθαι
22 ἐν Τροίῃ Ἀχιλῆα δεδουπότα. Ἦ γὰρ ὀίω
23 βλημένου ἀμπνεύσειν Τρώων ἐρικυδέα φῦλα
24 αἵματος ἐξ ὀλοοῖο καὶ ἀνδροφόνου ὑσμίνης.
25 Αἰεὶ γάρ οἱ χερσὶν ἐμαίνετο λοίγιον ἔγχος
26 λύθρῳ ὑπ´ ἀργαλέῳ πεπαλαγμένον· οὐδέ τις ἡμέων
27 κείνῳ ἐσάντα μολὼν ἔτ´ ἐσέδρακεν ἠριγένειαν.
28 Νῦν δ´ ὀίω φεύξεσθαι Ἀχαιῶν ὄβριμα τέκνα
29 νηυσὶν ἐυπρώροισι δαϊκταμένου Ἀχιλῆος.
30 Ὡς ὄφελον μένος ἦεν ἔθ´ Ἕκτορος, ὄφρ´ ἅμα πάντας
31 Ἀργείους σφετέρῃσιν ἐνὶ κλισίῃσιν ὄλεσσεν.»
32 Ὣς ἄρ´ ἔφη Τρώων τις ἐνὶ φρεσὶ πάγχυ γεγηθώς·
33 ἄλλος δ´ αὖθ´ ἑτέρωθε πύκα φρονέων φάτο μῦθον·
34 «Φῆσθα σὺ μὲν Δαναῶν ὀλοὸν στρατὸν ἔνδοθι νηῶν
35 πόντον ἐπ´ ἠερόεντα πεφυζότας αἶψα νέεσθαι·
36 ἀλλ´ οὐ μὰν δείσουσι λιλαιόμενοι μέγα χάρμης.
37 Εἰσὶν γὰρ κρατεροί τε καὶ ὄβριμοι ἀνέρες ἄλλοι,
38 Τυδείδης Αἴας τε καὶ Ἀτρέος ὄβριμοι υἷες,
39 τοὺς ἔτ´ ἐγὼ δείδοικα κατακταμένου Ἀχιλῆος·
40 τοὺς εἴθ´ ἀργυρότοξος ἀναιρήσειεν Ἀπόλλων,
41 καί κεν ἀνάπνευσις πολέμου καὶ ἀεικέος οἴτου
42 ἡμῖν εὐχομένοισιν ἐλεύσεται ἤματι κείνῳ.»
43 Ὣς ἔφατ´. Ἀθάνατοι δὲ κατ´ οὐρανὸν ἐστενάχοντο
44 ὅσσοι ἔσαν Δαναοῖσιν ἐυσθενέεσσιν ἀρωγοί,
45 ἀμφὶ δὲ κρᾶτ´ ἐκάλυψαν ἀπειρεσίοις νεφέεσσι
46 θυμὸν ἀκηχέμενοι· ἑτέρωθε δὲ γήθεον ἄλλοι
47 εὐχόμενοι Τρώεσσι πέρας θυμηδὲς ὀρέξαι.
48 Καὶ τότε δὴ Κρονίωνα κλυτὴ προσεφώνεεν Ἥρη·
49 «Ζεῦ πάτερ ἀργικέραυνε, τί ἢ Τρώεσσιν ἀρήγεις

Traduction française :

[4,0] LIVRE IV - Jeux funèbres. Pendant ce temps, les Troyens malheureux ne laissaient pas sans honneur et sans larmes le corps du fils valeureux d'Hippolochos ; devant la porte Dardanie, ils placèrent sur un bûcher le corps du vaillant Glaucos. Mais Apollon lui-même, l'arrachant soudain aux flammes ardentes, le confia aux Vents rapides pour l'emporter dans la terre de Lycie ; les Vents le déposèrent aussitôt dans les vallées de Télandre, lieu charmant, et roulèrent par-dessus une roche dure. Les Nymphes à côté firent jaillir l'eau sacrée d'une source vive qu'aujourd'hui encore les nations nomment le Glaucos limpide. Les dieux voulurent qu'il en fût ainsi pour l'honneur du roi des Lyciens. 13 De leur côté, les Argiens pleuraient le vaillant Achille, auprès de leurs vaisseaux rapides ; tous étaient accablés de douleur et de tristesse ; ils le regrettaient comme un fils, et personne dans le vaste camp ne marchait sans pleurer. En les voyant ainsi abattus, et leur héros dévoré par le feu, les Troyens avaient une grande joie, et plus d'un parmi eux faisait des voeux et disait : 20 «Le fils de Cronos nous a envoyé de l'Olympe une victoire inespérée ; nous avons si longtemps désiré voir Achille tué sous les murs de Troie ! J'espère que, lui mort, les nations troyennes pourront enfin respirer après tant de morts cruelles et de combats sanglants. Toujours en effet dans ses mains brillait sa lance homicide, souillée de notre sang, et aucun de nos guerriers, après l'avoir affronté, n'a revu l'Aurore. Je pense maintenant que les illustres fils de l'Achaïe vont fuir sur leurs vaisseaux rapides, puisqu'Achille est mort. Ah ! plût aux dieux que le vaillant Hector fût encore parmi nous pour égorger dans leur camp tous les Argiens !» Ainsi parlait la foule joyeuse des Troyens ; mais quelques-uns, plus sages, répondaient : 34 «Vous croyez que les troupes ennemies des Danaens, sur leurs vaisseaux rapides, se préparent à déployer leurs voiles et à fuir à travers la mer bleuâtre ! Ils n'ont pas peur ! ils sont amoureux de la guerre ; ils ont d'autres guerriers forts et vaillants, le fils de Tydée, Ajax, les fils courageux d'Atrée, hommes redoutables, maintenant qu'Achille est mort ! Ah ! plaise aux dieux qu'Apollon à l'arc d'argent les fasse aussi périr ! c'est ce jour-là que nos voeux seront enfin remplis, et que nous pourrons respirer après la guerre et le massacre !» Ils parlaient ainsi. 43 Et les immortels, qui favorisaient les Danaens vaillants, gémissaient dans le ciel et voilaient leur tête de nuages immenses, car ils étaient tristes. Au contraire, on voyait sourire ceux qui désiraient le triomphe des Troyens. Alors l'illustre Héra adressa la parole à Zeus : «Zeus, maître du tonnerre, pourquoi favorises-tu les Troyens ?





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Dernière mise à jour : 29/01/2009