HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre II

ἡλίου



Texte grec :

[2,890] (ἧς) κατά τι μέρος (890a) ἐκφαίνουσαν διὰ στομίου τὸ πῦρ ὥσπερ διὰ πρηστῆρος αὐλοῦ· καὶ τοῦτ´ εἶναι τὸν ἥλιον. Ξενοφάνης ἐκ πυριδίων τῶν συναθροιζομένων μὲν ἐκ τῆς ὑγρᾶς ἀναθυμιάσεως συναθροιζόντων δὲ τὸν ἥλιον· ἢ νέφος πεπυρωμένον. Οἱ Στωικοὶ ἄναμμα νοερὸν ἐκ θαλάττης. Πλάτων ἐκ πλείστου πυρός. Ἀναξαγόρας Δημόκριτος Μητρόδωρος μύδρον ἢ πέτρον διάπυρον. Ἀριστοτέλης σφαῖραν ἐκ τοῦ πέμπτου σώματος. Φιλόλαος ὁ Πυθαγόρειος ὑαλοειδῆ, δεχόμενον μὲν τοῦ ἐν τῷ κόσμῳ πυρὸς τὴν ἀνταύγειαν, διηθοῦντα δὲ πρὸς ἡμᾶς τὸ φῶς, ὥστε προσεοικέναι ἡλίῳ τὸ ἐν τῷ οὐρανῷ (890b) πυρῶδες τό τε δὴ ἀπ´ αὐτοῦ καὶ ἐσοπτροειδές, καὶ τρίτον τὴν ἀπὸ τοῦ ἐσόπτρου κατ´ ἀνάκλασιν διασπειρομένην πρὸς ἡμᾶς αὐγήν· καὶ γὰρ ταύτην προσονομάζομεν ἥλιον οἱονεὶ εἴδωλον εἰδώλου. Ἐμπεδοκλῆς δύο ἡλίους, τὸν μὲν ἀρχέτυπον, πῦρ ἐν τῷ ἑτέρῳ ἡμισφαιρίῳ τοῦ κόσμου πεπληρωκὸς τὸ ἡμισφαίριον, ἀεὶ καταντικρὺ τῇ ἀνταυγείᾳ ἑαυτοῦ τεταγμένον· τὸν δὲ φαινόμενον ἀνταύγειαν ἐν τῷ ἑτέρῳ ἡμισφαιρίῳ τῷ τοῦ ἀέρος τοῦ θερμομιγοῦς πεπληρωμένῳ, ἀπὸ κυκλοτεροῦς τῆς αὐγῆς κατ´ ἀνάκλασιν ἐγγιγνομένην εἰς τὸν ἥλιον τὸν κρυσταλλοειδῆ, συμπεριελκομένην δὲ τῇ κινήσει (890c) τοῦ πυρίνου· ὡς δὲ βραχέως εἰρῆσθαι συντεμόντα, ἀνταύγειαν εἶναι τοῦ περὶ τὴν γῆν πυρὸς τὸν ἥλιον. Ἐπίκουρος γήινον πύκνωμα κισηροειδῶς ταῖς κατατρήσεσιν ὑπὸ τοῦ πυρὸς ἀνημμένον. καʹ. Περὶ μεγέθους ἡλίου Ἀναξίμανδρος τὸν μὲν ἥλιον ἴσον τῇ γῇ εἶναι, τὸν δὲ κύκλον, ἀφ´ οὗ τὴν ἐκπνοὴν ἔχει καὶ ἐφ´ οὗ φέρεται, ἑπτακαιεικοσαπλασίονα τῆς γῆς. Ἀναξαγόρας πολλαπλασίονα Πελοποννήσου. Ἡράκλειτος εὖρος ποδὸς ἀνθρωπείου. Ἐπίκουρος (πάλιν φησὶν ἐνδέχεσθαι τὰ προειρημένα πάντα ἢ) τηλικοῦτον ἡλίκος φαίνεται, μικρῷ τινι μείζω ἢ ἐλάττω. κβʹ. Περὶ σχήματος ἡλίου (890d) Ἀναξιμένης πλατὺν ὡς πέταλον τὸν ἥλιον. Ἡράκλειτος σκαφοειδῆ, ὑπόκυρτον. Οἱ Στωικοὶ σφαιροειδῆ, ὡς τὸν κόσμον καὶ τὰ ἄστρα. Ἐπίκουρος ἐνδέχεσθαι τὰ προειρημένα πάντα. κγʹ. Περὶ τροπῶν ἡλίου Ἀναξιμένης ὑπὸ πεπυκνωμένου ἀέρος καὶ ἀντιτύπου ἐξωθεῖσθαι τὰ ἄστρα. Ἀναξαγόρας ἀνταπώσει τοῦ πρὸς ταῖς ἄρκτοις ἀέρος, ὃν αὐτὸς συνωθῶν ἐκ τῆς πυκνώσεως ἰσχυροποιεῖ. (890e) Ἐμπεδοκλῆς ὑπὸ τῆς περιεχούσης αὐτὸν σφαίρας κωλυόμενον ἄχρι παντὸς εὐθυπορεῖν καὶ ὑπὸ τῶν τροπικῶν κύκλων. Διογένης ὑπὸ τοῦ ἀντιπίπτοντος τῇ θερμότητι ψύχους σβέννυσθαι τὸν ἥλιον. Οἱ Στωικοὶ κατὰ τὸ διάστημα τῆς ὑποκειμένης τροφῆς διέρχεσθαι τὸν ἥλιον· ὠκεανὸς δ´ ἐστὶν ἢ γῆ, ἧς τὴν ἀναθυμίασιν ἐπινέμεται. Πλάτων Πυθαγόρας Ἀριστοτέλης παρὰ τὴν λόξωσιν τοῦ ζῳδιακοῦ κύκλου, δι´ οὗ φέρεται λοξοπορῶν ὁ ἥλιος, καὶ κατὰ δορυφορίαν τῶν τροπικῶν κύκλων· ταῦτα δὲ άντα καὶ ἡ σφαῖρα δείκνυσιν. κδʹ. Περὶ ἐκλείψεως ἡλίου (890f) Θαλῆς πρῶτος ἔφη ἐκλείπειν τὸν ἥλιον τῆς σελήνης αὐτὸν ὑποτρεχούσης κατὰ κάθετον, οὔσης φύσει γεώδους· βλέπεσθαι δὲ τοῦτο κατοπτρικῶς ὑποτιθεμένῳ τῷ δίσκῳ. Ἀναξίμανδρος τοῦ στομίου τῆς τοῦ πυρὸς διεκπνοῆς ἀποκλειομένου. Ἡράκλειτος κατὰ τὴν τοῦ σκαφοειδοῦς στροφήν, ὥστε τὸ μὲν κοῖλον ἄνω γίνεσθαι τὸ δὲ κυρτὸν κάτω πρὸς τὴν ἡμετέραν ὄψιν.

Traduction française :

[2,890] et qu'elle a dans une de ses parties (890a) un orifice par lequel les rayons du soleil sortent comme par le trou d'une flûte. Xénophane croit qu'il est un assemblage de petits feux formés d'exhalaisons humides, et dont la réunion compose la masse du soleil, ou même qu'il n'est autre chose qu'un nuage embrasé. Les stoïciens veulent que ce soit un corps enflammé et doué de raison, qui se forme des vapeurs de la mer. Suivant Platon, c'est une masse considérable de feu. Anaxagore, Démocrite et Métrodore disent que c'est une masse ou une pierre ardente; Aristote, que c'est un globe formé du cinquième élément ; le pythagoricien Philolaüs, que c'est une substance transparente comme le verre, qui reçoit la réverbération du feu dont le monde est rempli, (890b) et qui nous en transmet la lumière comme à travers un tamis. Ainsi, selon Philolaüs, il y a comme trois soleils, la matière ignée qui remplit le ciel, la réverbération qu'elle envoie sur le miroir, auquel il compare cet astre, et en troisième lieu enfin, la lumière qui de ce miroir se répand jusqu'à nous par la réfraction, et à laquelle nous donnons le nom de soleil, comme étant l'image même de l'image. Empédocle a cru qu'il y avait deux soleils, l'un qui est le feu même élémentaire, contenu dans l'autre hémisphère du monde, qu'il remplit, et toujours opposé à la lumière de ce feu qu'il réfléchit vers nous; l'autre soleil est celui qui, par la réfraction, paraît dans notre hémisphère, que remplit un air mêlé de feu, et dont l'éclat est l'effet de la réfraction que la sphéricité de la terre cause dans ce soleil, qui est de nature cristalline, et cet éclat nous est apporté par le mouvement (890c) du corps igné. Pour le dire, en un mot, Empédocle croit que le soleil n'est autre chose que la réverbération du feu qui est autour de la terre. Épicure dit que le soleil est une concrétion terrestre, poreuse comme une pierre ponce, et que le feu a pénétrée. CHAPITRE XXI. De la grandeur du soleil. Anaximandre a cru que le soleil est égal à la terre, mais que le cercle sur lequel il est porté, et par où il respire, est vingt-huit fois plus grand que la terre. Anaxagore dit qu'il est plusieurs fois aussi grand que le Péloponnèse ; Héraclite, qu'il n'a qu'un pied de large. Épicure dit encore ici que toutes ces opinions peuvent être vraies ; il ajoute que le soleil est de la grandeur dont il paraît, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. CHAPITRE XXII. De la figure du soleil. (890d) Anaximènes croit que le soleil a la figure d'une lame ; Héraclite lui suppose la forme concave d'une nacelle. Les stoïciens disent qu'il est sphérique aussi bien que le monde et les astres. Épicure regarde toutes ces opinions comme probables. CHAPITRE XXIII. Des révolutions du soleil. Anaximènes dit que les astres sont poussés par l'action de l'air condensé; Anaxagore, par l'impulsion de l'air qui environne les pôles, que le soleil lui-même presse, et dont il augmente la force en le condensant. (890e) Empédocle croit que la sphère qui enferme le soleil, et les cercles tropiques l'empêchent de s'avancer jusqu'aux extrémités de l'univers. Diogène dit que le soleil est éteint par l'action du froid sur la chaleur. Les stoïciens disent que le soleil parcourt l'espace qui est au-dessous de lui, et dont il fait sa nourriture, c'est-à-dire l'océan ou la terre, dont les exhalaisons lui servent d'aliment. Platon, Pythagore et Aristote disent qu'il va d'un tropique à l'autre, en suivant l'obliquité du zodiaque , qui est comme escorté par les deux tropiques ; ce qui est démontré par la sphère même. CHAPITRE XXIV. De l'éclipse du soleil. (890f) Thalès est le premier qui ait dit que le soleil s'éclipse lorsque la lune, qui est d'une substance terrestre et opaque, se trouve perpendiculairement au-dessous de cet astre, ce qui se voit clairement dans un bassin plein d'eau ou dans un miroir. Anaximandre croit que l'éclipse arrive quand l'orifice par où sort le feu du soleil est fermé. Héraclite l'attribue à la forme de nacelle qu'a le soleil; l'éclipse a lieu quand la partie concave est au-dessus, que la partie convexe est en dessous et tournée vers nous.





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Dernière mise à jour : 24/01/2008