HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Procope, Le livre des guerres, livre I

Καὶ



Texte grec :

[1,26] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΚϚ'. (1) Τότε δὲ βασιλεὺς στρατηγόν τε τῆς ἑῴας αὖθις Βελισάριον κατεστήσατο καὶ ἐς Λιβύην πέμψας τὴν χώραν ἔσχεν, ὥσπερ ἐν τοῖς ὄπισθεν λελέξεται λόγοις. (2) Ὅπερ ἐπεὶ ἔς τε Χοσρόην καὶ Πέρσας ἦλθε, δεινῶς ἤσχαλλον, καὶ αὐτοῖς τὴν εἰρήνην ἐς Ῥωμαίους πεποιημένοις μετέμελεν ἤδη, ὅτι δὴ αὐτοῖς τὴν δύναμιν ἐπὶ μέγα χωρεῖν ᾔσθοντο. Πέμψας τε ὁ Χοσρόης ἐς Βυζάντιον πρέσβεις, ξυγχαίρειν τε Ἰουστινιανῷ τῷ βασιλεῖ ἔφασκε καὶ τὸ μέρος λαβεῖν ξὺν γέλωτι δῆθεν τῶν ἐκ Λιβύης λαφύρων ἠξίου, ὅτι δὴ οὐκ ἄν ποτε Βανδίλων τῷ πολέμῳ περιέσεσθαι ἴσχυσεν, εἰ μὴ αὐτῷ Πέρσαι ἐσπείσαντο. Τότε μὲν οὖν Χοσρόην Ἰουστινιανὸς χρήμασι δωρησάμενος, τοὺς πρέσβεις οὐκ εἰς μακρὰν ἀπεπέμψατο. (3) Ἐν δὲ πόλει Δάρας τοιόνδε τι ξυνέβη γενέσθαι. Ἰωάννης τις ἦν ἐνταῦθα ἐν καταλόγῳ τεταγμένος πεζῶν· οὗτος οὐχ ἁπάντων οἱ ξυμφρονούντων στρατιωτῶν, ἀλλ´ ὀλίγων τινῶν, τυραννίδι ἐπιθέμενος τὴν πόλιν ἔσχεν. Ἔν τε παλατίῳ καθήμενος ὥσπερ ἐν ἀκροπόλει, τὴν τυραννίδα ἐκρατύνετο ἡμέρᾳ ἑκάστῃ. Καὶ εἰ μὴ Πέρσας ἔχεσθαι εἰρήνης ἐς τοὺς Ῥωμαίους τηνικαῦτα ξυνέβη, ἀνήκεστα ἂν ἐνθένδε Ῥωμαίοις ἐγεγόνει κακά. Νῦν δὲ τοῦτο ἐκώλυσε φθάσασα, ὥσπερ μοι ἐρρήθη, ἡ ξύμβασις. Ἡμέρᾳ δὲ ἀπὸ τῆς τυραννίδος τετάρτῃ ξυμφρονήσαντες στρατιῶται, γνώμῃ Μάμαντός τε τοῦ τῆς πόλεως ἱερέως καὶ Ἀναστασίου τῶν δοκίμων τινὸς πολιτῶν, ἐς τὸ παλάτιον μεσημβρίας ἀκμαζούσης ἀνέβησαν, κρύψας ἕκαστος ὑπὸ τῷ ἱματίῳ ξιφίδιον. Καὶ πρῶτα μὲν ἐν τῇ μεταύλῳ θύρᾳ τῶν δορυφόρων εὑρόντες ὀλίγους τινὰς εὐθὺς ἔκτειναν. Ἔπειτα δὲ καὶ εἰς τὸν ἀνδρῶνα ἐσβάντες τοῦ τυράννου ἥπτοντο· τινὲς δέ φασιν οὐ τοὺς στρατιώτας αὐτὸ πρώτους εἰργάσθαι, ἀλλ´ αὐτῶν ἔτι μελλόντων τε ἐν τῇ μεταύλῳ καὶ κατωρρωδηκότων τὸν κίνδυνον, τῶν τινα ἀλλαντοπωλῶν ξὺν αὐτοῖς ὄντα ἐσπηδῆσαί τε ξὺν τῇ κοπίδι καὶ τῷ Ἰωάννῃ ἐντυχόντα ἀπροσδοκήτως παῖσαι. Καὶ τὸν οὐ πληγέντα μὲν καιρίαν πληγὴν, ξὺν θορύβῳ δὲ πολλῷ φεύγοντα, ἐς τούτους δὴ τοὺς στρατιώτας ἐμπεσεῖν ἄφνω. Οὕτω τε τοῦ ἀνθρώπου αὐτοὺς ἁψαμένους πυρὶ μὲν αὐτίκα τὸ παλάτιον ὑφάψαντας καῦσαι, ὡς μή τις ἐλπὶς ἐνθένδε ἀπολειφθείη τοῖς τὰ νεώτερα πράγματα πράσσουσιν, αὐτὸν δὲ ἐς τὸ δεσμωτήριον ἀπαγαγόντας δῆσαι. Καὶ αὐτῶν τινα δείσαντα μὴ οἱ στρατιῶται περιεῖναι τὸν τύραννον γνόντες πράγματα τῇ πόλει αὖθις παράσχωνται, κτεῖναί τε τὸν Ἰωάννην, καὶ τούτῳ δὴ τῷ τρόπῳ τὴν ταραχὴν παῦσαι. Τὰ μὲν οὖν ἀμφὶ ταύτῃ τῇ τυραννίδι τῇδε ἐχώρησεν.

Traduction française :

[1,26] CHAPITRE XXVI. 1. BÉLISAIRE fut encore nommé alors général des troupes d'Orient, et envoyé en Afrique, qu'il remit sous la puissance de l'Empire romain, comme nous le ferons voir plus amplement dans la suite de notre Histoire. 2. La nouvelle d'un succès si avantageux déplût extrêmement à Cosroez et aux Perses, et les fit repentir d'avoir accordé la paix aux Romains ; puisqu'en la leur accordant, ils leur avaient donné le moyen de s'agrandir. Cosroez envoya des ambassadeurs à Constantinople, pour faire à Justinien des compliments de conjouïssance, et pour lui demander, par une espèce de raillerie, une partie des dépouilles qu'il avait remportées sur les Vandales, vu qu'il ne les aurait pas remportées, s'il ne lui avait accordé la paix. Justinien fit présent à Cosroez d'une somme notable d'argent, et renvoya promptement ses ambassadeurs. 3. Je rapporterai en cet endroit ce qui arriva à Dara au même temps. Il y avait dans l'infanterie un certain soldat nommé Jean, qui ayant conspiré avec quelques-uns de ses compagnons, se rendit maître de la ville, se fortifia dans le palais, comme dans une citadelle, et s'y défendit durant quatre jours. Il eût fait, sans doute beaucoup de mal aux Romains, s'ils eussent eu pour lors une guerre à soutenir contre les Perses. Mais comme ils étaient en paix, son entreprise n'eut point de suite. Le quatrième jour de la conspiration, les soldats convinrent ensemble par l'avis de Mamas évêque de la ville, et d'un des plus considérables des citoyens nommé Anastase, d'aller au palais en plein midi, et d'y apporter des poignards sous leurs habits. D'abord ils tuèrent quelques gardes qui étaient à l'entrée, et s'avancèrent jusqu'à la porte du tyran, où ils le prirent. Quelques-uns prétendent toutefois que la gloire de cette action n'appartient pas aux soldats, mais que comme ils s'étaient arrêtés dans un vestibule, et qu'ils n'osaient aller plus avant, un cuisinier, qui était avec eux, sauta dedans, tenant son couteau à la main, et qu'il blessa Jean à l'improviste. Ils ajoutent, que comme sa blessure n'était pas mortelle, et qu'il s'enfuyait en riant, il tomba entre les mains des soldats qui se saisirent de lui, et brûlèrent le palais, afin que l'on ne pût plus s'en servir pour de nouvelles brouilleries. Ils le menèrent ensuite en prison, où de peur que les gens de guerre ne formassent encore quelque entreprise contre le repos des citoyens, tant qu'ils seraient assurés que le tyran était en vie, l'on jugea à propos de le faire mourir, et d'apaiser par sa mort tout le désordre. Voilà qu'elle fut l'origine, la suite et la fin de cette tyrannie.





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Dernière mise à jour : 19/06/2008