HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

ἡλίῳ



Texte grec :

[3,60d] Ὁ μὲν οὖν δημιουργικὸς νοῦς πρώτως τὰ εἴδη περιέχει τῶν θείων ψυχῶν, ἃς δὴ καὶ πρώτως ἀπεγέννησεν· ἕκαστον δὲ τούτων ἓν ἅμα καὶ πλῆθός ἐστι, πᾶν γὰρ ἔχει κατ´ αἰτίαν τὸ πλῆθος (819) τῶν ὑφ´ ἑαυτὸ ψυχῶν· καὶ οὕτως ἑκάστη τῶν ψυχῶν κατά τι παράδειγμα οἰκεῖον ὑφέστηκε, καὶ πρώτως ἐστὶ τὰ παραδείγματα τῶν θείων ψυχῶν, ἐν οἷς τὰ εἴδη περιέχεται τῶν μερικωτέρων. Ὅθεν, οἶμαι, καὶ ὁ Τίμαιος ὑποστήσας τὰς θείας ψυχὰς, καὶ μετὰ ταύτας τὰς μερικὰς γεννῶν, τὰ τούτων συμπληρωτικὰ γένη κατάλοιπα τῶν ἐν ἐκείναις γενῶν προσωνόμασε, καὶ ὑποστήσας αὐτὰς ἔνειμέ τ´ ἰσαρίθμους τοῖς ἄστροις· κατὰ γὰρ τὰ εἴδη καὶ τοὺς ἀριθμοὺς τοὺς ἐν αὑτῷ πεποίηται τὴν διανομὴν αὐτῶν ὁ δημιουργικὸς νοῦς. Διὰ τί γὰρ τὰς δὲ μὲν ἡλίῳ προσῆψε, τὰς δὲ σελήνῃ, καὶ ἄλλας πρὸς ἄλλο; ἢ διότι τὰς μὲν κατὰ τὸ ἡλιακὸν εἶδος, τὰς δὲ κατὰ τὸ σεληνιακὸν ἀπεγέννησε· καὶ πᾶσαι μὲν πρὸς ἓν καὶ καθ´ ἓν, ἀλλ´ οὐχ ὡσαύτως τοῦ εἴδους μετειλήχασιν. Εἶναι μὲν οὖν τάξιν τῶν εἰδῶν θετέον, πάσης δὲ ἁπλῶς εἶναι ψυχῆς εἶδος· μοναδικὴ δὲ πᾶσα καὶ καθ´ ἕνα λόγον ἴδιον ὑφέστηκεν· οὐ γὰρ ὕλη διαφέρει ἄλλη ἄλλης, ἢ οὖν οὐδενὶ διοίσει τὸ παράπαν, ἢ οὐ κατ´ εἶδος. Καὶ ἀνάγκη τὸ παράγον ἑκάστην νοῦν παράγειν, ὥστε καὶ νοητὸν ἑκάστης εἶδος ἐν τῷ παράγοντι ὑπάρχειν. Ταῦτα καὶ οἱ θεολόγοι νοήσαντες ἄλλα μὲν τὰ ὁλικὰ τῶν ψυχῶν αἴτιά φασιν, ἃ δὴ τὰς ὅλας αὐτῶν ἀπογεννᾷ σειρὰς, ἄλλα δὲ τὰ μερικὰ, παρ´ ὧν αὐταῖς ἡ κατ´ εἶδος προϋπάρχει διάκρισις καὶ εἰς τὰς οἷον ἀτόμους ψυχὰς διαίρεσις. Ταῦτα ῥητέα καὶ περὶ τούτων.

Traduction française :

[3,60d] Ainsi donc la raison démiurgique embrasse primairement les espèces des âmes divines, qu'elle a engendrées primairement ; chacune de ces espèces est à la fois un et plusieurs ; car elle contient, selon la cause, toute la pluralité des âmes contenues sous elle, et ainsi chacune des âmes a une hypostase conforme à quelque paradigme qui lui est propre ; et au premier rang sont les paradigmes des âmes divines, dans lesquels sont enveloppées les espèces des plus particulières. C'est pourquoi, je pense, Timée aussi, après avoir créé les âmes divines, et engendrant après elles les âmes particulières, a nommé les genres qui achèvent de les constituer, les restes des genres contenus dans les premières et après les avoir créées les répartit en nombre égal aux astres. Car la raison démiurgique a fait cette répartition selon les espèces et les nombres qui sont en elle : car pourquoi a-t-il attaché les unes au Soleil, les autres à la Lune, d'autres à d'autres astres, si ce n'est parce qu'il a engendré les unes selon l'espèce héliaque, les autres selon l'espèce séléniaque et toutes selon un et vers un, quoiqu'elles ne participent pas de la même manière de l'espèce. Il faut donc poser qu'il y a un ordre des espèces, que de toute âme purement âme, il y a une espèce, que toute âme est monadique et que son hypostase est selon une seule notion qui lui est particulière - car une matière ne diffère pas d'une autre matière ; — l'âme ne peut différer d'une autre âme, par rien, si ce n'est par l'espèce. Et il est nécessaire que ce qui produit chaque âme, produise aussi la raison, de sorte que l'espèce intelligible de chacune existe en hyparxis dans le produisant. C'est la pensée qu'ont eue les théologiens, quand ils disent qu'autres sont les causes universelles des urnes, qui engendrent leurs séries universelles, autres les causes particulières par lesquelles préexistent en elles (les âmes) la distinction selon l'espèce et la division en âmes pour ainsi dire indivisibles. Voilà ce qu'il y avait à dire sur ce sujet.





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Dernière mise à jour : 15/04/2010