HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre II

δὲ



Texte grec :

[2,26] Οἵδ´, εἶπον ἐγὼ, πολῖταί τέ μοί εἰσι, μάλα φιλόσοφοι, ἀκηκόασί τε ὅτι οὗτος ὁ Ἀντιφῶν Πυθοδώρῳ τινὶ Ζήνωνος ἑταίρῳ πολλὰ ἐντετύχηκε, καὶ τοὺς λόγους, οὕς ποτε Σωκράτης καὶ Ζήνων καὶ Παρμενίδης διελέχθησαν, πολλάκις ἀκούσας τοῦ Πυθοδώρου ἀπομνημονεύει. Τῶν Κλαζομενίων ἀνδρῶν πῇ μὲν κρείττων ἁπάντων ἂν εἶναι δόξειεν ὁ Κέφαλος, πῇ δὲ καταδεέστερος· καθόσον μὲν γὰρ οἱ φιλόσοφοι τῶν λόγων ἥκουσιν ἀκροασόμενοι, προηγουμένως ταύτῃ καταδεέστερός ἐστι· τούτων γὰρ ἕνεκα καὶ αὐτὸς ἐλήλυθε· δοκεῖ δὲ ἐν τῇ τάξει τῶν ὄντων κρεῖττον εἶναι τὸ οὗ ἕνεκα τῶν ἕνεκά του γιγνομένων· καθόσον δὲ οὗτος μὲν ὀνόματος ἔτυχεν, ἐκεῖνοι δὲ ἀνωνύμως φέρονται, ταύτῃ δὴ οὗτος, ὡς ἔοικε, τὴν ἀκροτάτην ἔχει τάξιν ἐν αὐτοῖς (εἴωθε γοῦν ὁ Πλάτων τοὺς ἀτελεστέρους ἀνωνύμους παραδιδόναι, ὡς ἐν Τιμαίῳ τὸν τέταρτον, ὡς τὸν τοῦ Κριτοβούλου πατέρα, ὡς τὸν ἀπορήσαντα φαύλως ἐν Φαίδωνι)· καὶ οὐ ταύτῃ μόνον σεμνότερος, ἀλλὰ καὶ καθόσον ὁ συνάπτων αὐτοὺς τοῖς περὶ Ἀδείμαντον ὁ Κέφαλός ἐστι. Καὶ ἴσως αὐτὸς μὲν ἂν εἴη τὸ κυριώτερον τῶν ἀναγομένων ψυχῶν, καὶ ὁ ἐν αὐταῖς, εἰ βούλει λέγειν, ἡνίοχος· οἱ δὲ λεγόμενοι μάλα φιλόσοφοι κατὰ τὰς δευτέρας αὑ– (672) τῶν δυνάμεις, αἳ διὰ τοῦ ἡνιόχου τυγχάνουσι τῆς τῶν πρώτων μετοχῆς· διὸ καὶ πολῖται μὲν τοῦ Κεφάλου λέγονται, μάλα δὲ φιλόσοφοι· καὶ γὰρ ἐκ τῆς αὐτῆς ἑστίας καὶ τῆς αὐτῆς πατρίδος πᾶσαι τῆς ψυχῆς αἱ δυνάμεις· πᾶσα γὰρ ἐκ τοῦ νοητοῦ προελήλυθε. Καὶ ἔτι τὸ ζητητικὸν καὶ ἐρευνητικὸν τῶν ὄντων ταῖς τοιαύταις ὑπάρχει δυνάμεσιν· ἐπεὶ ὅ γε ἡνίοχος ἡνῶσθαι μᾶλλον ἐθέλει τοῖς κρείττοσιν ἢ ζητητικῶς αὐτοῖς προβάλλειν καὶ διῃρημένως. Ἔχονται τοίνυν αἱ μὲν πολλαὶ δυνάμεις τῆς ἑαυτῶν ἀκρότητος, πᾶσα δὲ ψυχὴ τῶν προσεχῶς ἀναγόντων αὐτὴν δαιμόνων, οὗτοι δὲ τῶν πρώτων καὶ θείων ὄντως αἰτιῶν. Καὶ ὅρα πάλιν ὅπως τοῖς προσώποις αὐτὸς τὴν πρέπουσαν τάξιν ἀποδέδωκε· τὸν μὲν γὰρ Ἀντιφῶντα ὑποτάττει τῷ Πυθοδώρῳ, τοῦτον δὲ τῷ Ζήνωνι· καὶ πάλιν τῆς πρὸ τούτων τριάδος, τὸν μὲν Σωκράτη τίθησιν ὡς ἐγγυτέρω τῶν περὶ τὸν Κέφαλον, δεύτερον δὲ τὸν Ζήνωνα, τρίτον δὲ τὸν Παρμενίδην· ὅπως δὲ ταῦτα ἐπὶ τὰ πράγματα ἀνενεκτέον, οὐκ ἄδηλον ἐκ τῶν εἰρημένων. Οὐ δεῖ δὲ θαυμάζειν εἰ τοὺς ἐκ Κλαζομενῶν φιλοσόφους, καὶ ταῦτα φυσικοὺς ὄντας, "μάλα φιλοσόφους" προσείρηκεν· εἴωθε γὰρ τοὺς θεωρητικοὺς τῶν θείων οὕτω καλεῖν, ὡς ἐν Σοφιστῇ τὸν Ἐλεάτην ξένον· καὶ γὰρ ἐκεῖνον οὕτω προσείρηκεν ἑταῖρον τῶν ἀμφὶ τὸν Παρμενίδην καὶ Ζήνωνα, μάλα δὲ ἄνδρα φιλόσοφον· καὶ τούτους οὖν, ὡς μὴ ἐμμένοντας τοῖς φυσικοῖς λόγοις, ἀλλὰ ἀνατρέχοντας εἰς τὴν τῶν ὄντων θεωρίαν δόξῃ μετ´ αἰσθήσεως ληπτῶν, καὶ ὡς δι´ ἐπιτηδειότητος ἀκροτάτης τῶν τελειοτέρων ἀντεχομένους "μάλα φιλοσόφους" προσηγόρευκε· μάλα γὰρ φιλόσοφος λέγεται καὶ ὁ καθ´ ἕξιν καὶ ὁ κατ´ ἐπιτηδειότητα τοιοῦτος. Ἀλλὰ τοῦτο μὲν τοιοῦτον· ὅρα δὲ ὅπως (673) πάλιν εἰς τὰ παραδείγματα ἀποβλέπων καὶ τὸν Πυθόδωρον πολλάκις ἐντετυχηκέναι τῷ Ζήνωνί φησι, καὶ τὸν Ἀντιφῶντα τοῦ Πυθοδώρου πολλάκις ἀκηκοέναι· καὶ γὰρ οἱ θεῖοι λόγοι καθ´ ἕνωσιν μέν εἰσιν ἐν τοῖς θεοῖς, πληθύνονται δὲ ἐν τοῖς δαίμοσι, καὶ ὅσῳ προΐασιν ἀπὸ τῶν θεῶν, τοσούτῳ μᾶλλον αὐτοῖς ἡ ἔκτασις ὑπάρχει καὶ ἡ εἰς πλῆθος ἀπόβασις· ὅθεν καὶ τὸ "οὗτος" μὲν ἐπὶ τοῦ Ἀντιφῶντος προσέθηκε, τὸ "τινὶ" δὲ ἐπὶ τοῦ Πυθοδώρου· μερικωτέρων γάρ εἰσι τάξεων εἰκόνες, καὶ οὐ τοιοῦτοι οἷον ὁ Σωκράτης καὶ Ζήνων καὶ Παρμενίδης αὐτὸς, οὓς ἁπάσης τοιαύτης προσθήκης χωρὶς ἀνηγόρευσεν.

Traduction française :

[2,26] § 26. « Voici, lui dis-je, des compatriotes à moi, de vrais philosophes, qui ont entendu dire que cet Antiphon s'était souvent rencontré avec un certain Pythodore, disciple de Zénon, et qu'ayant souvent entendu de la bouche de Pythodore les discours qu'un jour Socrate, Zénon et Parménide avaient tenus ensemble, il se les rappelle parfaitement ». Sous un rapport, Céphale semble être supérieur aux gens de Clazomènes, et sous un autre, inférieur; - car en tant que ces philosophes viennent afin d'écouter des discours, il est par là très particulièrement inférieur à eux ; car c'est pour eux que lui-même est venu ; et il semble que, dans l'ordre des êtres, la fin, g-to g-ou g-heneka, est meilleure que ce pourquoi une chose a lieu, g-to g-heneka g-tou. Mais en tant que celui-ci a reçu un nom et que les autres restent anonymes, par là celui-ci, semble-t-il, a, parmi eux, le rang le plus haut, (car Platon a l'habitude de produire les plus imparfaits comme anonymes, ainsi par exemple : dans le Timée le quatrième assistant, le père de Critobule, celui qui fait, dans le Phèdre, une si méchante objection ; et ce n'est pas seulement par là qu'il a une dignité supérieure, mais parce que celui qui les met en rapport avec Adimante, c'est Céphale : et c'est certainement lui qui est le chef des âmes qui remontent : il en est, si l'on peut dire, le cocher. Ceux-là sont dits de vrais philosophes, par suite de leurs facultés inférieures, qui n'obtiennent, que par l'intermédiaire du cocher, la participation des choses premières. C'est pourquoi on les appelle compatriotes de Céphale et vraiment philosophes ; et en effet toutes les puissances de l'âme sont du même foyer et de la même patrie ; car toute âme procède de l'Intelligible. Ajoutons encore que ces puissances possèdent la faculté de rechercher et de découvrir les êtres ; car le cocher aime mieux être unifié aux meilleurs, plutôt que de se porter à leur recherche par des actes divisés. Ainsi donc ces puissances, qui sont une pluralité, s'attachent à leur propre sommité, et toute âme s'unit aux démons qui, contigus à elle, la font remonter, et ceux-ci aux causes premières et réellement divines. Et regarde encore une fois comment il a assigné aux personnages le rang qui leur appartient : il subordonne Antiphon à Pythodore, et celui-ci à Zénon ; et encore, de la triade qui les précède, il place l'un, Socrate, le plus près de Céphale, met au second rang Zénon, et au troisième Parménide ; et par ce qui a été dit, il est clair qu'il faut rapporter tous ces détails aux choses mêmes traitées. El il ne faut pas s'étonner s'il qualifie de vrais philosophes, les philosophes de Clazomènes, quoiqu'ils soient des physiciens. Car il a l'habitude de donner ce nom à ceux qui sont désireux de connaître les choses divines : c'est ainsi que dans le Sophiste, il appelle l'Étranger d'Élée. En effet il appelle ce partisan de Parménide et de Zénon, un homme vraiment philosophe : il donne donc ce nom à nos personnages, parce qu'ils ne demeurent pas attachés aux théories physiques, mais se portent avec ardeur a l'étude des êtres qui peuvent être compris par l'opinion à l'aide de la sensation, et il les qualifie de vrais philosophes, parce que, par suite d'une aptitude très haute, ils s'efforcent d'atteindre aux choses plus parfaites : car le vrai philosophe est tel et par l'habitude, g-exis, et par l'aptitude naturelle. C'est ce qu'on trouve ici. Et vois encore comment, en ayant la pensée tournée vers les paradigmes, il dit que Pythodore s'est souvent rencontre avec Zénon, et qu'Antiphon a fréquemment entendu Pythodore ; car les raisons divines sont selon l'union, dans les Dieux ; elles se plurifient dans les démons, et plus elles procèdent loin des Dieux, plus elles prennent d'extension et plus elle» s'abaissent dans la pluralité : de là vient qu'il applique a Antiphon le pronom : Celui-ci, g-houtos, et qu'en donnant Pythodore, il dit : Un certain, g-tini ; car ils sont les images d'ordres plus particuliers, et ne sont pas tels que Socrate, Zénon et Parménide lui-même qu'il a désigné dans cette addition.





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Dernière mise à jour : 18/03/2010