HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre II

τε



Texte grec :

[2,46] Ἀλλ´ ἀποδέχομαι, φάναι τὸν Σωκράτη, καὶ ἡγοῦμαι ὡς λέγεις ἔχειν. Ἀποδέχεται μὲν ὁ Σωκράτης ὅσα περὶ τῆς ὁμοιότητος καὶ ἀνομοιότητος τῶν λόγων εἴρηκεν ὁ Ζήνων· συνῄσθετο γὰρ ὅπως τὸ οὐ πολλὰ τοῦ Ζήνωνος οὐ πάντως ἐπὶ τὸ Παρμενίδειον ἓν ἄγει τὸν λόγον τὸ ἐξῃρημένον, ἀλλ´ ἐπὶ τὸ δεύτερον ἓν καὶ ὑπὸ τῶν πολλῶν μετεχόμενον, ὃ καὶ εἰκών ἐστιν ἐκείνου τοῦ ἑνός. Πανταχοῦ γὰρ ἀπὸ τοῦ ἀμεθέκτου τὸ μεθεκτὸν ὑφέστηκε, καὶ τὸ μεμιγμένον ἀπὸ τοῦ ἀμιγοῦς, καὶ τὸ ἐν τοῖς πολλοῖς θεωρούμενον ἀπὸ τοῦ πρὸ τῶν πολλῶν ἱδρυμένου, καὶ ἁπλῶς τὸ ἐν ἄλλῳ ὂν ἀπὸ τοῦ ἐν ἑαυτῷ διαιωνίως ὄντος. Ἡγεῖται δὲ ταῦθ´ οὕτως ἔχειν ἅ φησιν ὁ Ζήνων, ὅσα περί τε τοῦ χρόνου προείρηται τῆς τοῦ βιβλίου συγγραφῆς περί τε τοῦ τρόπου καὶ περὶ τῆς ἐκδόσεως, ὅτι τε νέος ὢν ἔγραψεν αὐτὸ καὶ οὐ πρεσβύτης, καὶ ὅτι φιλονείκως, ἀλλ´ οὐ φιλοτίμως, καὶ ὅτι διά τινος κλοπῆς προῆλθεν εἰς φῶς καὶ (722) ἐκδέδοται τοῖς ἐν Ἰταλίᾳ, δηλαδὴ νῦν πρῶτον εἰς τὴν Ἑλλάδα κεκόμισται. Ταῦτα δὲ ὅπως ἀνενεκτέον ἐπὶ τὰ παραδείγματα ἐν θεοῖς, εἴρηται πρῶτον ἱκανῶς· μέλλει δὲ ἄρα ὁ Σωκράτης λοιπὸν ἐπὶ τὰς πρὸς αὐτὸν ἀπορίας μεταβαίνειν. Δεῖ δὴ οὖν ἐν τοῖς ῥηθησομένοις ἑξῆς λόγοις ὑπὸ τοῦ Σωκράτους ἡμᾶς μετ´ ἐπιστάσεως χωρεῖν διὰ τῶν ἀποριῶν· τοῦ γὰρ Σωκράτους ἐλέγχειν τὸν Ζήνωνα δοκοῦντος, μάλιστα μὲν θεατέον ὅπη καὶ ὁ Σωκράτης ὀρθῶς ἐπαπορεῖ· ὑπόκειται γὰρ εὐφυὴς καὶ ὀξὺς ταῖς θηρατικαῖς κυσὶν ἀπεικασμένος, καὶ ὁ Ζήνων ἐστὶν ἀνέλεγκτος· ᾗ δὲ ἀναγκαῖον εἴη σφάλλεσθαι τὸν ἕτερον παρὰ τόν --- Σωκράτης μὲν γὰρ ὑπόκειται νέος ἔτι καὶ ὑπὸ τῶν ἀνδρῶν τούτων τελειούμενος, Ζήνων δὲ τετταρακοντούτης ἤδη καὶ τελειῶν τὸν Σωκράτη καὶ ἀνατείνων ἐπὶ τὸν Παρμενίδειον νοῦν, ὥστε, εἰ χρὴ τὸν ἕτερον παρορᾷν, ἐκ τῆς νεότητος καὶ ἐκ τῆς ἀτελοῦς ἕξεως ἄμεινον τὰ παροράματα ποιεῖν, ἀλλ´ οὐκ ἐκ τῆς πρεσβυτικωτέρας καὶ τελειοτέρας. Ἄρχεται δ´ οὖν ὁ Σωκράτης τῶν ἀποριῶν ἐντεῦθεν.

Traduction française :

[2,46] § 46. « Oui! Je l'admets, dit Socrate, et je crois que les choses sont comme tu dis ». Socrate admet tout ce que Zénon vient de dire de la ressemblance et de la dissemblance des discours. Car il a conscience que le non plusieurs de Zénon n'amène pas l'intelligence complètement à l'un de Parménide, l'un séparé, mais au deuxième un : à celui qui est participé par les plusieurs et qui n'est que l'image de celui-là car en toute autre chose, le participé subsiste par l'imparticipable, le mélangé par le sans mélange, ce qui est perçu dans les plusieurs par ce qui a son fondement avant les plusieurs, et en un mot ce qui est dans un autre parce qui est éternellement dans soi-même. Il croit que tout ce que dit Zénon est tel qu'il l'a dit, ainsi que tout ce qui a été dit plus haut sur la date de l'ouvrage, sur son caractère littéraire, sur sa publication, et qu'il était jeune et non pas âgé quand il l'a écrit, et qu'il l'a écrit dans un sentiment d'émulation et non d'ambition, et qu'il est arrivé au jour par suite d'un vol, et qu'il a été publié par les philosophes de l'Italie, c'est-à-dire qu'il a été apporté maintenant pour la première fois en Grèce. Comment il faut rapporter cela aux paradigmes divins, nous l'avons dit plus haut et suffisamment. Socrate, donc, désormais veut passer aux objections qui s'adressent à lui-même. Il faut donc, dans les paroles qui seront dites ensuite par Socrate, que nous nous avancions avec la plus grande attention à travers les objections ; car puisque Socrate semble vouloir réfuter Zénon, il nous faut considérer surtout si Socrate lui-même présente correctement ses objections ; car il est présenté comme un homme d'un beau génie naturel, d'un esprit perspicace et semblable aux chiens de chasse, et Zénon reste irréfuté. Or, comme il est nécessaire que l'un des deux se trompe "par rapport au..." Car Socrate est supposé encore jeune, et recevant la perfection de son esprit de ces personnages; Zénon, déjà arrivé à la quarantaine, comme achevant l'éducation de Socrate et aspirant à s'élever à la raison de Parménide, de sorte que, s il faut que l'un des deux se trompe, il vaut mieux mettre l'erreur du côté de la jeunesse et d'un état d'esprit encore imparfait, et non l'attribuer à un état d'esprit plus âgé et plus parfait. Socrate commence donc ses objections à partir d'ici.





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Dernière mise à jour : 18/03/2010