Texte grec :
[21] ἕπεται τοίνυν ζητεῖν τὸ βούλημα εἴτε τῶν καθιδρυσαμένων, εἴπερ
ἱστορίαν ὁ ποιητὴς ἀπαγγέλλει, ἢ αὐτοῦ γε τὸ αἴνιγμα, εἴπερ αὐτοῦ
πλάσμα τὸ διήγημα. τοῦ δὴ ἄντρου εἰκόνα καὶ σύμβολον φησὶ τοῦ
κόσμου φέροντος Νουμήνιος καὶ ὁ τούτου ἑταῖρος Κρόνιος δύο εἶναι
ἐν οὐρανῷ ἄκρα, ὧν οὔτε νοτιώτερόν ἐστι τοῦ χειμερινοῦ τροπικοῦ
οὔτε βορειότερον τοῦ θερινοῦ. ἔστι δ´ ὁ μὲν θερινὸς κατὰ καρκίνον,
ὁ δὲ χειμερινὸς κατ´ αἰγόκερων. καὶ προσγειότατος μὲν ὢν ἡμῖν ὁ
καρκίνος εὐλόγως τῇ προσγειοτάτῃ Σελήνῃ ἀπεδόθη, ἀφανοῦς δ´ ἔτι
ὄντος τοῦ νοτίου πόλου τῷ μακρὰν ἔτι ἀφεστηκότι καὶ ἀνωτάτῳ τῶν
πλανωμένων πάντων ὁ αἰγόκερως ἀπεδόθη.
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Traduction française :
[21] Il nous faut donc maintenant rechercher ou le dessein de ceux qui
consacrèrent l'antre si le poète décrit un lieu réel ou la signification
mystérieuse du récit d'Homère si ce récit est imaginaire. L'antre était
considéré comme l'image et le symbole du monde. Numénius et son ami
Cronius disent qu'il y a dans le ciel deux points extrêmes, l'un dans la
partie du ciel la plus méridionale est au tropique d'hiver; l'autre dans
la partie la plus septentrionale est au tropique d'été. Le point estival
est sur le signe du Cancer, le point hivernal sur le signe du Capricorne
et comme le signe du Cancer est pour nous le signe le plus rapproché de la
terre, on l'attribue avec raison à la lune, qui est la plus voisine de la
terre, tandis que le pôle méridional étant invisible, on attribue le
Capricorne à Saturne la plus éloignée et la plus haute des planètes.
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