Texte grec :
[19] οὐχ ἁπλῶς μέντοι πάσας ψυχὰς εἰς γένεσιν ἰούσας μελίσσας ἔλεγον,
ἀλλὰ τὰς μελλούσας μετὰ δικαιοσύνης βιοτεύειν καὶ πάλιν
ἀναστρέφειν εἰργασμένας τὰ θεοῖς φίλα. τὸ γὰρ ζῷον φιλόστροφον
καὶ μάλιστα δίκαιον καὶ νηφαντικόν· ὅθεν καὶ νηφάλιοι σπονδαὶ αἱ
διὰ μέλιτος. καὶ κυάμοις οὐκ ἐφιζάνουσιν, οὓς ἐλάμβανον εἰς σύμβολον
τῆς κατ´ εὐθεῖαν γενέσεως καὶ ἀκαμποῦς διὰ τὸ μόνον σχεδὸν τῶν
σπερματικῶν δι´ ὅλου τετρῆσθαι, μὴ ἐγκοπτόμενον ταῖς μεταξὺ τῶν
γονάτων ἐμφράξεσι. φέροιεν ἂν οὖν τὰ κηρία καὶ αἱ μέλισσαι
οἰκεῖα σύμβολα καὶ κοινὰ ὑδριάδων νυμφῶν καὶ ψυχῶν εἰς γένεσιν
νυμφευομένων.
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Traduction française :
[19] Cependant on n'appelait pas indistinctement abeilles toutes les âmes
qui vont vers la génération, mais celles-là seules qui devaient vivre
selon la justice et retourner ensuite à leur lieu d'origine ayant accompli
des uvres agréables aux dieux. Car cet animal (l'abeille) aime à revenir
à son point de départ et surtout il est juste et sobre : aussi
appelle-t-on sobres les libations de miel. De plus les abeilles ne se
posent pas sur les fèves ; celles-ci étaient regardées comme symbole de la
génération rectiligne et rigide parce que presque seules de tout ce qui se
sème, elles sont entièrement trouées et non interceptées par des membranes
disposées entre les nuds. Donc les rayons de miel et les abeilles étaient
les symboles propres et communs aux Nymphes Hydriades et aux âmes qui,
pareilles aux nouvelles mariées, ont pour but la génération.
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