HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Porphyre, L'Antre des Nymphes, texte complet



Texte grec :

[18] πηγαὶ δὲ καὶ νάματα οἰκεῖα ταῖς ὑδριάσι νύμφαις καὶ ἔτι γε μᾶλλον νύμφαις ταῖς ψυχαῖς, ἃς ἰδίως μελίσσας οἱ παλαιοὶ ἐκάλουν δονῆς οὔσας ἐργαστικάς. ὅθεν καὶ ὁ Σοφοκλῆς οὐκ ἀνοικείως ἐπὶ τῶν ψυχῶν ἔφη ‘βομβεῖ δὲ νεκρῶν σμῆνος ἔρχεταί τ´ ἄνω.’ καὶ τὰς Δήμητρος ἱερείας ὡς τῆς χθονίας θεᾶς μύστιδας μελίσσας οἱ παλαιοὶ ἐκάλουν αὐτήν τε τὴν Κόρην Μελιτώδη, Σελήνην τε οὖσαν γενέσεως προστάτιδα Μέλισσαν ἐκάλουν ἄλλως τε ἐπεὶ ταῦρος μὲν Σελήνη καὶ ὕψωμα Σελήνης ὁ ταῦρος, βουγενεῖς δ´ αἱ μέλισσαι, καὶ ψυχαὶ δ´ εἰς γένεσιν ἰοῦσαι βουγενεῖς, καὶ βουκλόπος θεὸς ὁ τὴν γένεσιν λεληθότως ἀκούων. πεποίηνται ἤδη τὸ μέλι καὶ θανάτου σύμβολον (διὸ καὶ μέλιτος σπονδὰς τοῖς χθονίοις ἔθυον), τὴν δὲ χολὴν ζωῆς, ἤτοι δι´ δονῆς αἰνιττόμενοι ἀποθνῄσκειν τὸν τῆς ψυχῆς βίον, διὰ δὲ πικρίας ἀναβιώσκεσθαι (ὅθεν καὶ τοῖς θεοῖς χολὴν ἔθυον), ἢ ὅτι ὁ μὲν θάνατος λυσίπονος, δ´ ἐνταῦθα ζωὴ ἐπίμοχθος καὶ πικρά.

Traduction française :

[18] Les sources et les fontaines conviennent aux Nymphes Hydriades et particulièrement aux âmes nymphes que les anciens appelaient proprement abeilles parce qu'elles sont ouvrières de plaisir. Aussi Sophocle a-t-il dit des âmes sans inexactitude: "L’essaim des morts bourdonne et monte". Les anciens donnaient encore le nom d'abeilles aux prêtresses de Cérès en tant qu'elles étaient chargées d'initier aux mystères de la déesse souterraine et ils disaient Koré douce comme le miel. Ils appelaient aussi abeille la lune qui préside à la génération et d'un autre nom taureau ; car le signe du Taureau est le point d'exaltation de la lune ; et comme les abeilles naissent des bœufs, on nomme Née des bœufs les âmes qui vont vers la génération et Voleur de bœufs le dieu qui connaît les secrets de la génération. On a fait aussi du miel le symbole de la mort (c'est pour cela qu'on offrait des libations de miel aux dieux souterrains) et du fiel le symbole de la vie, soit que l’on voulût signifier que la vie de l’âme périt par la volupté et renaît par l'amertume (de là vient qu'on offrait du fiel aux dieux), soit que l’on voulût faire entendre que la mort délivre de la douleur et que cette vie est pénible et amère.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 7/06/2007