Texte grec :
[12] ναΐδες οὖν νύμφαι αἱ εἰς γένεσιν ἰοῦσαι ψυχαί. ὅθεν καὶ τὰς γαμουμένας
ἔθος ὡς ἂν εἰς γένεσιν συνεζευγμένας νύμφας τε καλεῖν καὶ λουτροῖς καταχεῖν
ἐκ πηγῶν ἢ ναμάτων ἢ κρηνῶν ἀενάων εἰλημμένοις. ἀλλὰ ψυχαῖς μὲν τελουμέναις
εἰς φύσιν καὶ γενεθλίοις δαίμοσιν ἱερός τε ὁ κόσμος καὶ ἐπέραστος
καίπερ σκοτεινὸς ὢν φύσει καὶ ἠεροειδής· ἀφ´ οὗ καὶ αὗται ἀερώδεις
καὶ ἐξ ἀέρος ἔχειν τὴν οὐσίαν ὑπωπτεύθησαν. διὰ τοῦτο δὲ καὶ
οἰκεῖον αὐταῖς ἱερὸν ἐπὶ γῆς ἂν εἴη ἄντρον ἐπήρατον ἠεροειδὲς κατ´
εἰκόνα τοῦ κόσμου, ἐν ᾧ ὡς μεγίστῳ ἱερῷ αἱ ψυχαὶ διατρίβουσι.
νύμφαις τε ὑδάτων προστάτισιν οἰκεῖον τὸ ἄντρον, ἔνθ´ ὕδατ´
ἀενάοντα ἔνεστιν.
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Traduction française :
[12] Les Naïades sont donc les âmes qui se portent vers la génération.
Aussi, a-t-on coutume d'appeler : Nymphes les jeunes filles qui se
marient, parce qu'elles s'unissent en vue de la génération, et de les
baigner avec l'eau des fontaines, des ruisseaux et des sources qui ne
tarissent pas. D'ailleurs pour les âmes parvenues à la perfection de leur
nature et pour les daimones générateurs, le monde est sacré et agréable,
bien que naturellement obscur et ténébreux ; ce qui a fait croire que ces
âmes étaient aériennes et tiraient de l'air leur substance Ainsi le
sanctuaire qui devait leur convenir sur la terre c'était bien un antre
agréable et obscur à l'image du monde, où comme dans un grand temple se
tiennent les âmes. Aux Nymphes qui président aux eaux convient aussi un
antre où coulent des eaux continuelles.
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