HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Porphyre, L'Antre des Nymphes, texte complet

πέτρινον



Texte grec :

[4] τοιούτων ἀσαφειῶν πλήρους ὄντος τοῦ διηγήματος πλάσμα μὲν ὡς ἔτυχεν εἰς ψυχαγωγίαν πεποιημένον μὴ εἶναι, ἀλλ´ οὐδ´ ἱστορίας τοπικῆς περιήγησιν ἔχειν, ἀλληγορεῖν δέ τι δι´ αὐτοῦ τὸν ποιητήν, προσθέντα μυστικῶς καὶ ἐλαίας φυτὸν πλησίον. ἃ δὴ πάντα ἀνιχνεῦσαι καὶ ἀναπτύξαι ἔργον καὶ τοὺς παλαιοὺς νομίσαι καὶ ἡμᾶς μετ´ ἐκείνων τε καὶ τὰ καθ´ ἑαυτοὺς πειρᾶσθαι νῦν ἀνευρίσκειν. Περὶ μὲν οὖν τῆς ἐγχωρίου ἱστορίας ῥᾳθυμότερον φαίνονται ἀναγράψαντες ὅσοι τέλεον ᾠήθησαν πλάσμα εἶναι τοῦ ποιητοῦ τό τε ἄντρον καὶ ὅσα περὶ τούτου ἀφηγήσατο· οἱ δὲ τὰς γεωγραφίας ἀναγράψαντες, ὧν ἄριστα καὶ ἀκριβέστατα καὶ ὁ Ἐφέσιος Ἀρτεμίδωρος ἐν τῷ πέμπτῳ τῆς εἰς ἕνδεκα συνηγμένης αὐτῷ πραγματείας γράφει ταῦτα· ‘τῆς δὲ Κεφαληνίας ἀπὸ Πανόρμου λιμένος πρὸς ἀνατολὴν ἀπέχουσα δώδεκα στάδια νῆσός ἐστιν Ἰθάκη σταδίων ὀγδοήκοντα πέντε, στενὴ καὶ μετέωρος, λιμένα ἔχουσα καλούμενον Φόρκυνος· ἔστι δ´ αἰγιαλὸς ἐν αὐτῷ· ἐκεῖ νυμφῶν ἱερὸν ἄντρον, οὗ λέγεται τὸν Ὀδυσσέα ὑπὸ τῶν Φαιάκων ἐκβιβασθῆναι.’ πλάσμα μὲν οὖν Ὁμηρικὸν παντελῶς οὐκ ἂν εἴη· εἴτε δ´ οὕτως ἔχον ἀφηγήσατο εἴτε καὶ αὐτός τινα προσέθηκεν, οὐδὲν ἧττον μένει τὰ ζητήματα τὴν βούλησιν ἢ τῶν καθιδρυσαμένων ἢ τοῦ προσθέντος ποιητοῦ ἀνιχνεύοντι, ὡς ἂν μήτε τῶν παλαιῶν ἄνευ συμβόλων μυστικῶν τὰ ἱερὰ καθιδρυσαμένων μήτε Ὁμήρου ὡς ἔτυχε τὰ περὶ τούτων ἀφηγουμένου. ὅσῳ δ´ ἄν τις μὴ Ὁμήρου πλάσμα ἐγχειρῇ τὰ κατὰ τὸ ἄντρον δεικνύναι, τῶν δὲ πρὸ Ὁμήρου θεοῖς τοῦτο καθιερωσάντων, τοσούτῳ τῆς παλαιᾶς σοφίας πλῆρες τὸ ἀνάθημα εὑρεθήσεται καὶ διὰ τοῦτο ἄξιον ἐρεύνης καὶ τῆς ἐν αὐτῷ συμβολικῆς καθιδρύσεως δεόμενον τῆς παραστάσεως.

Traduction française :

[4] Le récit d'Homère étant rempli de telles obscurités, il n'y faut pas voir une fable capricieusement imaginée pour divertir l'esprit et il ne contient pas davantage la description d'un lieu réel, mais c'est bien une allégorie du poète qui a placé mystiquement aussi un olivier près de là grotte. Découvrir et expliquer le sens de tous les traits allégoriques dans un récit parut une tâche malaisée aux anciens et à nous aussi qui après eux tentons l'interprétation. Aussi semble-t-il que ceux-là négligent la vérité géographique qui considèrent comme une pure fiction du poète l'antre et tout ce qui en est raconté. Les géographes les meilleurs et les plus exacts pensent autrement : Artémidore d'Éphèse écrit dans le cinquième livre de son œuvre divisée en onze livres : « En allant de Panorme, port de Céphalonie, vers le levant, à une distance de douze stades se troupe l’île d Ithaque, longue de quatre-vingt-cinq stades, étroite et élevée; elle a un port appelé Phorkyn et sur le rivage, il y a un antre consacré aux Nymphes où l'on rapporte que les Phéaciens laissèrent Ulysse. » Ainsi tout n'aurait pas été inventé par Homère. Mais que son récit reproduise la réalité ou qu'il y ajoute quelques traits, les mêmes questions subsistent pour celui qui recherche quel fut le dessein des hommes qui consacrèrent l'antre ou du poète qui l'aurait imaginé : car les anciens ne consacrèrent point de temples sans symboles mythiques et sur ce sujet Homère ne raconte rien au hasard. Plus on s'appliquera à montrer que tout ce qui se rapporte à l'antre n'a pas été imaginé par Homère et que l'antre avant le poète était déjà dédié aux dieux, plus ce lieu sacré apparaîtra plein de la sagesse antique. C'est pourquoi il vaut la peine et il est nécessaire d'en expliquer la consécration symbolique.





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Dernière mise à jour : 7/06/2007