Texte grec :
[1] Ὅτι ποτὲ Ὁμήρῳ αἰνίττεται τὸ ἐν Ἰθάκῃ ἄντρον, ὃ διὰ τῶν
ἐπῶν τούτων διαγράφει λέγων·
‘αὐτὰρ ἐπὶ κρατὸς λιμένος τανύφυλλος ἐλαίη,
ἀγχόθι δ´ αὐτῆς ἄντρον ἐπήρατον ἠεροειδές,
ἱρὸν νυμφάων αἳ νηιάδες καλέονται.
ἐν τῷ κρητῆρές τε καὶ ἀμφιφορῆες ἔασι
λάινοι· ἔνθα δ´ ἔπειτα τιθαιβώσσουσι μέλισσαι.
ἐν δ´ ἱστοὶ λίθεοι περιμήκεες, ἔνθα τε νύμφαι
φάρε´ ὑφαίνουσιν ἁλιπόρφυρα, θαῦμα ἰδέσθαι·
ἐν δ´ ὕδατ´ ἀενάοντα. δύω δέ τέ οἱ θύραι εἰσίν,
αἱ μὲν πρὸς βορέαο καταβαταὶ ἀνθρώποισιν,
αἱ δ´ αὖ πρὸς νότου εἰσὶ θεώτεραι· οὐδέ τι κείνῃ
ἄνδρες ἐσέρχονται, ἀλλ´ ἀθανάτων ὁδός ἐστιν.’
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Traduction française :
[1] Ce qu'Homère veut faire entendre par l'antre d'Ithaque qu'il décrit en
ces vers :
"A la tête du port se dresse un olivier aux longues feuilles.
Tout à côté il y a un antre agréable et sombre
Consacré aux Nymphes que lon nomme Naïades,
Au dedans sont des cratères et des amphores
De pierre, où les abeilles construisent leurs rayons;
Il y a aussi de très longs métiers de pierre, sur lesquels les Nymphes
Tissent des toiles teintes de pourpre merveilleuses à voir;
Là encore coulent des eaux continuelles; et il y a deux entrées:
L'une, au nord, laisse descendre les hommes;
L'autre, au midi, plus divine, et par elle
Les hommes n'entrent pas, mais c'est la route des immortels".
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