HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XXXV [fragments]

δεῖ



Texte grec :

[35,3] III. Οἱ δ' ἐν τῷ συνεδρίῳ διακούσαντες ἀμφοτέρων εἰσήγαγον τοὺς παρὰ τοῦ Μαρκέλλου πρέσβεις. Θεωροῦντες δὲ καὶ τούτους ῥέποντας ἐπὶ τὴν διάλυσιν καὶ τὸν στρατηγὸν προσνέμοντα τὴν αὑτοῦ γνώμην τοῖς πολεμίοις μᾶλλον ἢ τοῖς συμμάχοις, τοῖς μὲν Ἀραυάκαις ἔδωκαν καὶ τοῖς συμμάχοις ἀπόκρισιν ὅτι Μάρκελλος ἀμφοτέροις ἐν Ἰβηρίᾳ διασαφήσει τὴν τῆς συγκλήτου γνώμην, αὐτοὶ δὲ νομίσαντες τοὺς συμμάχους ἀληθῆ καὶ συμφέροντα σφίσι λέγειν, τοὺς δ' Ἀραυάκας ἀκμὴν μεγαλοφρονεῖν, τὸν δὲ στρατηγὸν ἀποδειλιᾶν τὸν πόλεμον, ἐντολὰς ἔδωκαν δι' ἀπορρήτων τοῖς παρ' ἐκείνου πρεσβευταῖς πολεμεῖν γενναίως καὶ τῆς πατρίδος ἀξίως. Ἐπειδὴ δὲ τὸν πόλεμον ἐποίησαν κατάμονον, πρῶτον μὲν τῷ Μαρκέλλῳ διαπιστήσαντες ἕτερον στρατηγὸν ἔμελλον διαπέμπειν εἰς τὴν Ἰβηρίαν· ἤδη γὰρ ἔτυχον ὕπατοι τότε καθεσταμένοι καὶ τὰς ἀρχὰς παρειληφότες Αὖλος Ποστόμιος καὶ Λεύκιος Λικίννιος Λεύκολλος. Ἔπειτα περὶ τὰς παρασκευὰς ἐγίνοντο φιλοτίμως καὶ μεγαλομερῶς, νομίζοντες διὰ ταύτης τῆς πράξεως κριθήσεσθαι τὰ κατὰ τὴν Ἰβηρίαν· κρατηθέντων μὲν γὰρ τῶν ἐχθρῶν πάντας ὑπέλαβον σφίσι ποιήσειν τὸ προσταττόμενον, ἀποστρεψαμένων δὲ τὸν ἐνεστῶτα φόβον οὐ μόνον Ἀραυάκας καταθαρρήσειν, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἄλλους ἅπαντας.

Traduction française :

[35,3] III. Le sénat, après ce discours, fit paraître devant lui les députés de Marcellus. Comme il les voyait incliner à la paix, et le consul se montrer avec eux plus favorable aux prétentions des ennemis qu'à celles des alliés, il répondit aux Aravaques et aux nations qui étaient hostiles que Marcellus leur ferait connaître, en Espagne, les volontés de Rome. En définitive, persuadés que les alliés leur avaient fait entendre l'exacte vérité, que les Aravaques avaient des espérances fort orgueilleuses, que Marcellus craignait la guerre et rien de plus, il lui fit dire par ses députés de poursuivre les hostilités avec vigueur et d'une façon vraiment romaine. La guerre fut donc continuée. Mais comme il se défiait de Marcellus, le sénat se prépara à envoyer un autre général en Espagne. Les consuls venaient précisément d'entrer en charge : c'étaient Aulus Posthumius et Lucius Licinius Lucullus. On se mit donc avec activité à faire des préparatifs considérables, dans l'espoir que cette expédition déciderait du sort des affaires. Le sénat pensait que ces rudes ennemis une fois vaincus, toute l'Espagne s'empresserait de se soumettre à ses ordres, tandis que s'ils enlevaient aux rebelles l'épouvantail de la guerre, non seulement les Aravaques, mais encore les autres peuples s'enhardiraient au crime.





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Dernière mise à jour : 26/06/2008