HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XXII [fragments]

αὐτῶν



Texte grec :

[22,11] XI. Οἱ δὲ Ῥωμαῖοι συνεχῶς ἐνεργοῦντες τοῖς κριοῖς ἀεί τι παρέλυον τῶν τειχῶν· οὐ μὴν εἴς γε τὴν πόλιν ἐδύναντο βιάσασθαι διὰ τῶν πτωμάτων, τῷ καὶ τὴν ἀντοικοδομίαν ὑπὸ τῶν ἔνδον ἐνεργὸν εἶναι καὶ μάχεσθαι γενναίως ἐπὶ τοῦ πίπτοντος μέρους τοὺς Αἰτωλούς. Διόπερ ἀπορούμενοι κατήντησαν ἐπὶ τὸ μεταλλεύειν καὶ χρῆσθαι τοῖς ὀρύγμασιν ὑπὸ γῆς. Ἀσφαλισάμενοι δὲ τὸ μέσον ἔργον τῶν τριῶν τῶν προυυπαρχόντων καὶ σκεπάσαντες ἐπιμελῶς τὴν σύριγγα τοῖς γέρροις, προεβάλοντο στοὰν παράλληλον τῷ τείχει σχεδὸν ἐπὶ δύο πλέθρα. Καὶ λαβόντες ἀρχὴν ἐκ ταύτης ὤρυττον ἀδιαπαύστως καὶ τὴν νύκτα καὶ τὴν ἡμέραν ἐκ διαδοχῆς. Ἐφ' ἱκανὰς μὲν οὖν ἡμέρας ἐλάνθανον τοὺς ἔνδον φέροντες ἔξω τὸν χοῦν διὰ τῆς σύριγγος. Ὡς δὲ μέγας ὁ σωρὸς ἐγένετο τῆς ἐκφερομένης γῆς καὶ σύνοπτος τοῖς ἐκ τῆς πόλεως, οἱ προεστῶτες τῶν πολιορκουμένων ὤρυττον τάφρον ἔσωθεν ἐνεργῶς παράλληλον τῷ τείχει καὶ τῇ στοᾷ τῇ πρὸ τῶν πύργων. Ἐπειδὴ δὲ βάθος ἔσχεν ἱκανόν, ἑξῆς ἔθηκαν παρὰ τὸν ἕνα τοῖχον τῆς τάφρου τὸν ἐγγὺς τῷ τείχει χαλκώματα συνεχῆ, λεπτότατα ταῖς κατασκευαῖς, καὶ παρὰ ταῦτα διὰ τῆς τάφρου παριόντες ἠκροῶντο τοῦ ψόφου τῶν ὀρυττόντων ἔξωθεν. Ἐπεὶ δ' ἐσημειώσαντο τὸν τόπον, καθ' ὃν ἐδήλου τινὰ τῶν χαλκωμάτων διὰ τῆς συμπαθείας, ὤρυττον ἔσωθεν ἐπικαρσίαν πρὸς τὴν ὑπάρχουσαν ἄλλην κατὰ γῆς τάφρον ὑπὸ τὸ τεῖχος, στοχαζόμενοι τοῦ συμπεσεῖν ἐναντίοι τοῖς πολεμίοις. Ταχὺ δὲ τούτου γενομένου, διὰ τὸ τοὺς Ῥωμαίους μὴ μόνον ἀφῖχθαι πρὸς τὸ τεῖχος ὑπὸ γῆς, ἀλλὰ καὶ διεστυλωκέναι τόπον ἱκανὸν τοῦ τείχους ἐφ' ἑκάτερον τὸ μέρος τοῦ μετάλλου, συνέπεσον ἀλλήλοις. Καὶ τὸ μὲν πρῶτον ἐμάχοντο ταῖς σαρίσαις ὑπὸ γῆν· ἐπεὶ δ' οὐδὲν ἠδύναντο μέγα ποιεῖν διὰ τὸ προβάλλεσθαι θυρεοὺς καὶ γέρρα πρὸ αὑτῶν ἀμφότεροι, τὸ τηνικάδ' ὑπέθετό τις τοῖς πολιορκουμένοις πίθον προθεμένους ἁρμοστὸν κατὰ τὸ πλάτος τῷ μετάλλῳ τρυπῆσαι τὸν πυθμένα καὶ διώσαντας αὐλίσκον σιδηροῦν ἴσον τῷ τεύχει πλῆσαι τὸν πίθον ὅλον πτίλων λεπτῶν καὶ πυρὸς παντελῶς μικρὸν ἐμβαλεῖν ὑπ' αὐτὸ τὸ τοῦ πίθου περιστόμιον· κἄπειτα σιδηροῦν πῶμα τρημάτων πλῆρες τῷ στόματι περιθέντας ἀσφαλῶς εἰσάγειν διὰ τοῦ μετάλλου, νεύοντι τῷ στόματι πρὸς τοὺς ὑπεναντίους· ὁπότε δ' ἐγγίσαιεν τοῖς πολεμίοις, περισάξαντας τὰ χείλη τοῦ πίθου πανταχόθεν τρήματα δύο καταλιπεῖν ἐξ ἑκατέρου τοῦ μέρους, δι' ὧν διωθοῦντες τὰς σαρίσας οὐκ ἐάσουσι προσιέναι τῷ πίθῳ τοὺς ὑπεναντίους· μετὰ δὲ ταῦτα λαβόντας ἀσκόν, ᾧπερ οἱ χαλκεῖς χρῶνται, καὶ προσαρμόσαντας πρὸς τὸν αὐλὸν τὸν σιδηροῦν φυσᾶν ἐνεργῶς τὸ πρὸς τῷ στόματι πῦρ ἐν τοῖς πτίλοις ἐγκείμενον, κατὰ τοσοῦτον ἐπαγομένους ἀεὶ τὸν αὐλὸν ἐκτός, καθ' ὅσον ἂν ἐκκάηται τὰ πτίλα. Γενομένων δὲ πάντων καθάπερ προείρηται, τό τε πλῆθος τοῦ καπνοῦ συνέβαινε πολὺ γίνεσθαι καὶ τῇ δριμύτητι διαφέρον διὰ τὴν φύσιν τῶν πτίλων, φέρεσθαί τε πᾶν εἰς τὸ τῶν πολεμίων μέταλλον. Ὥστε καὶ λίαν κακοπαθεῖν καὶ δυσχρηστεῖσθαι τοὺς Ῥωμαίους, οὔτε κωλύειν οὔθ' ὑπομένειν δυναμένους ἐν τοῖς ὀρύγμασι τὸν καπνόν. Τοιαύτην δὲ λαμβανούσης τριβὴν τῆς πολιορκίας ὁ στρατηγὸς τῶν Αἰτωλῶν πρεσβεύειν ἔγνω πρὸς τὸν στρατηγὸν τῶν Ῥωμαίων.

Traduction française :

[22,11] XI. Les Romains ne cessaient pas de battre les remparts à coups de bélier, d'en détruire quelque partie; ils ne purent cependant entrer dans la ville par la brèche à cause des retranchements qu'improvisaient les assiégés et du courage qu'ils mettaient à combattre du haut des ruines de leurs murs. Désespérant d'enlever la place d'assaut, ils résolurent d'employer la mine, mais ils furent bientôt encore contraints d'y renoncer, grâce à l'habile manière dont les Étoliens, dès qu'ils eurent pénétré les desseins de l'ennemi, conduisirent leur défense, ainsi que la suite le fera voir. Les Romains, en effet, après avoir fortifié celui de leurs ouvrages avancés qui était au milieu, et l'avoir soigneusement couvert de claies, avaient conduit sur une ligne parallèle au mur une galerie de deux cents pieds de longueur, et à partir de cette galerie, ils s'étaient mis à creuser le sol nuit et jour sans relâche en se relayant. Durant quelques jours ils parvinrent à jeter la terre hors de la mine sans être aperçus; mais sitôt que le monceau fut devenu assez considérable pour être vu des Étoliens, les chefs des assiégés formèrent à l'intérieur un fossé parallèle au mur et à la galerie qui s'étendait devant le rempart, et ce fossé eut à peine atteint une profondeur suffisante qu'ils appliquèrent sur le côté voisin du mur une ligne continue de vases d'airain d'une construction fort délicate, telles que des sonnettes et autres instruments de ce genre. En passant près de ces vases dans la mine, on entendait à l'intérieur le bruit des travailleurs romains. Quand donc ils eurent bien déterminé l'endroit que les machines d'airain désignaient par l'effet naturel de l'écho (elles répondaient au bruit extérieur), ils poussèrent, à partir du fossé qu'ils avaient formé, au-dessous du mur, une nouvelle mine transversale, de manière à rencontrer l'ennemi. Cette mine fut bientôt achevée : car les Romains n'avaient pas seulement dépassé la muraille; ils l'avaient déjà étayée sur une grande longueur, des deux côtés de la galerie, et Romains et Étoliens se trouvèrent en présence. D'abord on combattit dans le souterrain à coups de sarisse; mais ces engagements ne produisaient rien de considérable, par la facilité qu'avaient les combattants de se mettre à couvert derrière leurs boucliers ou derrière les claies. Enfin un des assiégés suggéra à ses compagnons de placer devant eux un tonneau d'une grandeur égale à celle de la mine, d'en percer le fond, d'y adapter un tuyau de fer de la longueur même du muid, de l'emplir de petites plumes et de disposer un peu de feu à l'orifice de la machine; on devait en outre adapter à la partie extrême du tonneau un couvercle plein de petits trous et pousser hardiment dans la mine l'appareil, le couvercle tourné du côté de l'ennemi. Il fallait encore, dès que les Romains approcheraient, fermer hermétiquement les bords du tonneau, et ne laisser à droite et à gauche que deux ouvertures par où l'on pourrait agiter les sarisses et tenir les ennemis à distance; puis, au moyen d'un soufflet d'armurier qu'on adapterait au tuyau de fer, il était facile d'exciter puissamment le feu placé à l'entrée du tonneau, sous la plume, en ayant soin de retirer le tuyau à mesure que la plume brûlerait. Tout fut ainsi exécuté, et bientôt s'éleva une forte fumée, qui, par la nature de la plume, était suffocante, et qui se répandit dans toute la galerie des Romains. Ceux-ci en souffrirent beaucoup, et arrêter ces flots de fumée était aussi impossible que les supporter. Ce stratagème prolongea quelque temps le siège, mais enfin le chef étolien résolut d'envoyer un parlementaire au consul romain.





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Dernière mise à jour : 24/01/2008