HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XVI [fragments]

κινδύνου



Texte grec :

[16,3] III. Λαβούσης δὲ τὴν καταρχὴν τῆς ναυμαχίας ἐκ τῆς Ἀττάλου νεώς, εὐθέως πάντες οἱ σύνεγγυς ἀπαραγγέλτως συνέβαλον ἀλλήλοις. <2> Ἄτταλος μὲν οὖν συμπεσὼν ὀκτήρει, καὶ προεμβαλὼν ταύτῃ καιρίαν καὶ ὕφαλον πληγήν, ἐπὶ πολὺ τῶν ἐπὶ τοῦ καταστρώματος ἀγωνισαμένων τέλος ἐβύθισε τὴν ναῦν. <3> Ἡ δὲ τοῦ Φιλίππου δεκήρης, ναυαρχὶς οὖσα, παραλόγως ἐγένετο τοῖς ἐχθροῖς ὑποχείριος. <4> Ὑποπεσούσης γὰρ αὐτῇ τριημιολίας, ταύτῃ δοῦσα πληγὴν βιαίαν κατὰ μέσον τὸ κύτος ὑπὸ τὸν θρανίτην σκαλμὸν ἐδέθη, τοῦ κυβερνήτου τὴν ὁρμὴν τῆς νεὼς οὐκέτι δυνηθέντος ἀναλαβεῖν· <5> διὸ καὶ προσκρεμαμένου τοῦ πλοίου τοῖς ὅλοις ἐδυσχρηστεῖτο καὶ δυσκίνητος ἦν πρὸς πᾶν. Ἐν ᾧ καιρῷ δύο πεντήρεις προσπεσοῦσαι, <6> καὶ τρώσασαι τὴν ναῦν ἐξ ἀμφοῖν τοῖν μεροῖν, καὶ τὸ σκάφος καὶ τοὺς ἐπιβάτας τοὺς ἐν αὐτῷ διέφθειραν, ἐν οἷς ἦν καὶ Δημοκράτης ὁ τοῦ Φιλίππου ναύαρχος. <7> Κατὰ δὲ τὸν αὐτὸν καιρὸν Διονυσόδωρος καὶ Δεινοκράτης, ὄντες ἀδελφοὶ καὶ ναυαρχοῦντες παρ᾽ Ἀττάλῳ, συμπεσόντες ὁ μὲν ἑπτήρει τῶν πολεμίων, ὁ δ᾽ ὀκτήρει, παραβόλως ἐχρήσαντο τῇ ναυμαχίᾳ. <8> Δεινοκράτης μὲν πρὸς ὀκτήρη συμπεσὼν αὐτὸς μὲν ἔξαλον ἔλαβε τὴν πληγήν, ἀναστείρου τῆς νεὼς οὔσης, τὴν δὲ τῶν πολεμίων τρώσας ναῦν ὑπὸ τὰ βίαχα τὸ μὲν πρῶτον οὐκ ἐδύνατο χωρισθῆναι, καίπερ πολλάκις ἐπιβαλόμενος πρύμναν κρούειν· <9> διὸ καὶ τῶν Μακεδόνων εὐψύχως ἀγωνιζομένων εἰς τὸν ἔσχατον παρεγένετο κίνδυνον. <10> Ἀττάλου δ᾽ ἐπιβοηθήσαντος αὐτῷ, καὶ διὰ τῆς εἰς τὴν πολεμίαν ναῦν ἐμβολῆς λύσαντος τὴν συμπλοκὴν τῶν σκαφῶν, ὁ μὲν Δεινοκράτης ἀπελύθη παραδόξως, <11> οἱ δὲ τῆς πολεμίας νεὼς ἐπιβάται πάντες εὐψύχως διαγωνισάμενοι διεφθάρησαν, τὸ δὲ σκάφος ἔρημον ἀπολειφθὲν ὑποχείριον ἐγένετο τοῖς περὶ τὸν Ἄτταλον. <12> Ὁ δὲ Διονυσόδωρος μετὰ βίας ἐπιφερόμενος εἰς ἐμβολὴν αὐτὸς μὲν ἥμαρτε τοῦ τρῶσαι, παραπεσὼν δὲ τοῖς πολεμίοις ἀπέβαλε τὸν δεξιὸν ταρσὸν τῆς νεώς, ὁμοῦ συρραγέντων καὶ τῶν πυργούχων· <13> οὗ γενομένου περιέστησαν αὐτὸν πανταχόθεν οἱ πολέμιοι. <14> Κραυγῆς δὲ καὶ θορύβου γενομένου τὸ μὲν λοιπὸν πλῆθος τῶν ἐπιβατῶν ἅμα τῷ σκάφει διεφθάρη, τρίτος δ᾽ αὐτὸς ὁ Διονυσόδωρος ἀπενήξατο πρὸς τὴν ἐπιβοηθοῦσαν αὐτῷ τριημιολίαν.

Traduction française :

[16,3] III. Le vaisseau monté par Attaïe commença le combat, et tous les autres, sans même attendre le signal, se heurtèrent. <2> Attale, aux prises avec une octorème, lui porta un coup terrible au-dessous du niveau d'eau, et la coula malgré la résistance de ceux qui la montaient. <3> La décarème de Philippe, qui était vaisseau amiral, tomba au pouvoir de l'ennemi par un étrange incident. <4> Une galiote s'était approchée d'elle, et en la choquant avec force au milieu de la coque sous le banc des rameurs qu'on appelle thranite, y demeura attachée, le pilote n'ayant pu ralentir la marche impétueuse de son navire. <5> La décarème à laquelle était liée la galiote se trouva fort gênée dans ses manœuvres. A peine pouvait-elle remuer, lorsque deux navires à cinq rangs de rames se précipitèrent sur elle, <6> la percèrent de leurs éperons des deux côtés, et l'écrasèrent avec les hommes qu'elle contenait. Parmi eux était Démocrate, amiral de Philippe. <7> Cependant deux frères, Dionysidore et Dinocrate, amiraux d'Attale, dans un combat livré par l'un à une galère à sept rangs de rames, et par l'autre à une octorème, n'éprouvaient pas des chances moins bizarres. <8> Dinocrate, en se heurtant contre une octorème, avait reçu un coup au-dessus de l'eau, grâce à la construction du vaisseau ennemi, dont l'éperon était fort élevé, et il l'avait à son tour frappé au-dessous du flot ; mais comme, malgré ses efforts pour se retirer de la blessure qu'il lui avait faite, il ne pouvait y réussir, <9> et que les Macédoniens combattaient avec beaucoup de courage, il courait un véritable danger. <10> Par bonheur, Attale vint à son secours, sépara les deux vaisseaux en tombant sur celui de l'ennemi, et Dinocrate se vit miraculeusement sauvé. <11> L'équipage de l'octorème périt bravement, le fer à la main, et vide elle tomba seule au pouvoir du vainqueur. <12> Dionysidore, vigoureusement lancé pour frapper de l'éperon un navire, avait manqué son coup et, en passant près de l'ennemi, avait perdu le côté droit de ses rames ; <13> les poutres mêmes qui portaient les tours s'étaient brisées. <14> Aussitôt il fut cerné de toute part, et, au milieu des cris et du tumulte, tout l'équipage périt avec le bâtiment. Dionysidore, seul avec deux hommes, gagna à la nage une galiote qui venait à son secours.





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Dernière mise à jour : 15/01/2009