HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre X [fragments]

ἐν



Texte grec :

[10,44] XLIV. <1> Αἰνείας δὲ βουληθεὶς διορθώσασθαι τὴν τοιαύτην ἀπορίαν, ὁ τὰ περὶ τῶν Στρατηγικῶν ὑπομνήματα συντεταγμένος, βραχὺ μέν τι προεβίβασε, τοῦ γε μὴν δέοντος ἀκμὴν πάμπολυ τὸ κατὰ τὴν ἐπίνοιαν ἀπελείφθη. <2> Γνοίη δ᾽ ἄν τις ἐκ τούτων. Φησὶ γὰρ δεῖν τοὺς μέλλοντας ἀλλήλοις διὰ τῶν πυρσῶν δηλοῦν τὸ κατεπεῖγον ἀγγεῖα κατασκευάσαι κεραμεᾶ, κατά τε τὸ πλάτος καὶ κατὰ τὸ βάθος ἰσομεγέθη πρὸς ἀκρίβειαν· εἶναι δὲ μάλιστα τὸ μὲν βάθος τριῶν πηχῶν, τὸ δὲ πλάτος πήχεος. <3> Εἶτα παρασκευάσαι φελλοὺς βραχὺ κατὰ πλάτος ἐνδεεῖς τῶν στομάτων, ἐν δὲ τούτοις μέσοις ἐμπεπηγέναι βακτηρίας διῃρημένας εἰς ἴσα μέρη τριδάκτυλα, καθ᾽ ἕκαστον δὲ μέρος εἶναι περιγραφὴν εὔσημον. <4> Ἐν ἑκάστῳ δὲ μέρει γεγράφθαι τὰ προφανέστατα καὶ καθολικώτατα τῶν ἐν τοῖς πολεμικοῖς συμβαινόντων, οἷον εὐθέως ἐν τῷ πρώτῳ, διότι " <5> πάρεισιν ἱππεῖς εἰς τὴν χώραν," ἐν δὲ τῷ δευτέρῳ διότι "πεζοὶ βαρεῖς," ἐν δὲ τῷ τρίτῳ "ψιλοί," τούτων δ᾽ ἑξῆς " <6> πεζοὶ μεθ᾽ ἱππέων," εἶτα "πλοῖα," μετὰ δὲ ταῦτα "σῖτος," καὶ κατὰ τὸ συνεχὲς οὕτω, μέχρις ἂν ἐν πάσαις γραφῇ ταῖς χώραις τὰ μάλιστ᾽ ἂν ἐκ τῶν εὐλόγων προνοίας τυγχάνοντα καὶ συμβαίνοντα κατὰ τοὺς ἐνεστῶτας καιροὺς ἐκ τῶν πολεμικῶν. <7> Τούτων δὲ γενομένων ἀμφότερα κελεύει τρῆσαι τὰ ἀγγεῖα πρὸς ἀκρίβειαν, ὥστε τοὺς αὐλίσκους ἴσους εἶναι καὶ κατ᾽ ἴσον ἀπορρεῖν· εἶτα πληρώσαντας ὕδατος ἐπιθεῖναι τοὺς φελλοὺς ἔχοντας τὰς βακτηρίας, κἄπειτα τοὺς αὐλίσκους ἀφεῖναι ῥεῖν ἅμα. <8> Τούτου δὲ συμβαίνοντος δῆλον ὡς ἀνάγκη πάντων ἴσων καὶ ὁμοίων ὄντων, καθ᾽ ὅσον ἂν ἀπορρέῃ τὸ ὑγρόν, κατὰ τοσοῦτον τοὺς φελλοὺς καταβαίνειν καὶ τὰς βακτηρίας κρύπτεσθαι κατὰ τῶν ἀγγείων. <9> Ὅταν δὲ τὰ προειρημένα γένηται κατὰ τὸν χειρισμὸν ἰσοταχῆ καὶ σύμφωνα, τότε κομίσαντας ἐπὶ τοὺς τόπους, ἐν οἷς ἑκάτεροι μέλλουσι συντηρεῖν τὰς πυρσείας, ἑκάτερον θεῖναι τῶν ἀγγείων. <10> Εἶτ᾽ ἐπὰν ἐμπέσῃ τι τῶν ἐν τῇ βακτηρίᾳ γεγραμμένων, πυρσὸν ἆραι κελεύει, καὶ μένειν, ἕως ἂν ἀνταίρωσιν οἱ συντεταγμένοι· γενομένων δὲ φανερῶν ἀμφοτέρων ἅμα τῶν πυρσῶν καθελεῖν. Εἶτ᾽ εὐθέως ἀφεῖναι τοὺς αὐλίσκους ῥεῖν. <11> Ὅταν δὲ καταβαίνοντος τοῦ φελλοῦ καὶ τῆς βακτηρίας ἔλθῃ τῶν γεγραμμένων ὃ βούλει δηλοῦν κατὰ τὸ χεῖλος τοῦ τεύχους, ἆραι κελεύει τὸν πυρσόν· <12> τοὺς δ᾽ ἑτέρους ἐπιλαβεῖν εὐθέως τὸν αὐλίσκον, καὶ σκοπεῖν τί κατὰ τὸ χεῖλός ἐστι τῶν ἐν τῇ βακτηρίᾳ γεγραμμένων· <13> ἔσται δὲ τοῦτο τὸ δηλούμενον πάντων ἰσοταχῶς παρ᾽ ἀμφοτέροις κινουμένων.

Traduction française :

[10,44] XLIV. <1> Énée, qui a laissé un traité sur la stratégie, essaya de remédier à cet inconvénient, et fit faire quelques progrès au système des fanaux ; mais il resta encore bien loin de cette perfection qu'on avait rêvée. <2> On va le comprendre. Il recommande à ceux qui veulent par ce moyen se communiquer une nouvelle, de préparer chacun de leur côté des vases de terre d'une largeur et d'une hauteur parfaitement égales, ayant de hauteur trois coudées au plus, et de largeur une seule. <3> Il faut ensuite disposer des morceaux de liège d'une étendue un peu plus petite que l'orifice des vases, ficher au milieu de ces lièges de petits bâtons divisés en parties égales de trois doigts, <4> appliquer sur chacune une enveloppe bien distincte, et y tracer les faits qui se reproduisent le plus communément dans la guerre, et qui sont ainsi les plus faciles à prévoir. <5> Sur la première partie on écrira : « Il est entré de la cavalerie ; » sur la seconde : « Fantassins pesamment armés ; » sur la troisième : « Soldats armés à la légère ; » <6> ensuite : « Cavalerie et infanterie ; » puis : « Flotte, » et enfin : « Vivres, » etc., jusqu'à ce qu'on ait inscrit tous les faits qu'on peut raisonnablement regarder comme probables, et que la suite de la guerre semble devoir surtout amener dans les circonstances présentes. <7> Énée veut encore qu'on pratique dans les vases des trous d'une égalité parfaite, de telle sorte qu'ils aient exactement la même grandeur et laissent passer un même volume d'eau. Les vases étant remplis de liquide, on placera à la surface les lièges avec leurs petits bâtons, et de part et d'autre on débouchera les trous. <8> Il est évident que les vases étant de grandeur identique et de même forme, les lièges descendront simultanément en raison directe de l'écoulement du liquide, et que les bâtons s'abîmeront en proportion dans l'intérieur du récipient. <9> Lors donc que ces opérations seront faites avec un parfait ensemble et une égale rapidité, on portera sur le terrain même où chaque parti doit observer les fanaux, les vases soigneusement garnis de l'appareil dont nous avons parlé. <10> Si quelqu'un des événements énumérés plus haut se présente, on élèvera aussitôt un fanal et on attendra que de l'autre côté on en ait élevé un semblable. Les deux signaux, à peine aperçus, doivent être abaissés, et les trous immédiatement ouverts. <11> Dès que, avec le liège et le bâton, l'inscription du fait que l'on veut faire connaître est au niveau du bord, il faut élever un nouveau fanal. <12> L'observateur correspondant fermera sur-le-champ les trous et regardera l'inscription tracée en la partie du bâton touchant au bord du vase ; <13> si tout a été fait avec une même vitesse des deux côtés, cette inscription énoncera le fait demandé.





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Dernière mise à jour : 11/02/2009