HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre X [fragments]

μὲν



Texte grec :

[10,43] XLIII. <1> Τοῦ δὲ κατὰ τὰς πυρσείας γένους, μεγίστας δὴ παρεχομένου χρείας ἐν τοῖς πολεμικοῖς, ἀνεργάστου πρότερον ὑπάρχοντος, χρήσιμον εἶναί μοι δοκεῖ τὸ μὴ παραδραμεῖν, ἀλλὰ ποιήσασθαι περὶ αὐτοῦ τὴν ἁρμόζουσαν μνήμην. <2> Ὅτι μὲν οὖν ὁ καιρὸς ἐν πᾶσι μεγάλην ἔχει μερίδα πρὸς τὰς ἐπιβολάς, μεγίστην δ᾽ ἐν τοῖς πολεμικοῖς, παντὶ δῆλον· τῶν δὲ πρὸς τοῦτο συναγωνισμάτων πλείστην ἔχουσι δύναμιν οἱ πυρσοί. <3> Ἄρτι γὰρ τὰ μὲν γέγονε, τινὰ δ᾽ ἀκμὴν ἐνεργεῖται καὶ δυνατόν ἐστι γινώσκειν, ᾧ μέλει, ποτὲ μὲν ἡμερῶν τριῶν ἢ τεττάρων ὁδὸν ἀπέχοντι, ποτὲ δὲ καὶ πλειόνων. <4> Ὥστ᾽ ἀεὶ τοῖς δεομένοις πράγμασιν ἐπικουρίας παράδοξον γίνεσθαι τὴν βοήθειαν διὰ τῆς τῶν πυρσῶν ἀπαγγελίας. <5> Τὸν μὲν οὖν πρὸ τούτου χρόνον ἁπλῆς γινομένης τῆς πυρσείας κατὰ τὸ πλεῖστον αὐτὴν ἀνωφελῆ συνέβαινε γίνεσθαι τοῖς χρωμένοις. <6> Διὰ γὰρ συνθημάτων ὡρισμένων ἔδει τὴν χρείαν συντελεῖν· τῶν δὲ πραγμάτων ἀορίστων ὑπαρχόντων τὰ πλεῖστα διέφυγε τὴν τῶν πυρσῶν χρείαν, οἷον ἐπ᾽ αὐτῶν τῶν νῦν εἰρημένων. <7> Ὅτι μὲν οὖν εἰς Ὠρεὸν καὶ Πεπάρηθον ἢ Χαλκίδα πάρεστι στόλος, δυνατὸν ἦν διασαφεῖν τοῖς περὶ τούτου συνθεμένοις· <8> ὅτι δὲ μεταβάλλονταί τινες τῶν πολιτῶν ἢ προδιδόασιν, ἢ φόνος ἐν τῇ πόλει γέγονεν, ἤ τι τῶν τοιούτων, ἃ δὴ συμβαίνει μὲν πολλάκις, πρόληψιν δ᾽ ἔχειν πάντων ἀδύνατον — <9> μάλιστα δὲ τὰ παραδόξως γινόμενα τῆς ἐκ τοῦ καιροῦ συμβουλίας καὶ ἐπικουρίας προσδεῖται — τὰ τοιαῦτα πάντα διέφυγε τὴν τῶν πυρσῶν χρείαν. <10> Περὶ ὧν γὰρ οὐκ ἐνεδέχετο προνοηθῆναι, περὶ τούτων οὐδὲ σύνθημα ποιήσασθαι δυνατόν.

Traduction française :

[10,43] XLIII. <1> Les fanaux, quoique d'un si grand usage dans la guerre, n'ont été perfectionnés que de nos jours : peut-être est-il bon de ne pas parler à la légère de cette découverte, d'y insister plutôt avec tout le soin nécessaire. <2> Il est incontestable que l'à-propos qui joue un si grand rôle dans toutes les entreprises est surtout précieux dans les opérations militaires. Or, de tous les moyens qui peuvent le mieux assurer cet avantage, il n'en est pas de plus certain que les fanaux. <3> Par eux il suffit de la moindre attention pour connaître les événements qui viennent de s'accomplir ou s'accomplissent dans le moment même, fût-on à la distance de trois ou quatre journées et plus. <4> Quelque affaire pressante demande-t-elle un prompt service ? grâce à ces signaux, il est bientôt arrivé. <5> Cependant, comme autrefois il n'y avait qu'une seule manière de se servir de tels signaux, le plus souvent ils étaient inutiles. <6> L'usage, qu'on en faisait, reposait sur un certain nombre de signes déterminés d'avance, et, comme les événements ne le sont pas, la plupart ne pouvaient être transmis de cette façon. <7> Par exemple, pour ne pas sortir des faits que nous venons de citer, il était facile d'annoncer par certains signes convenus que la flotte se trouvait à Péparèthe, à Orée ou bien encore à Chalcis. <8> Mais s'agissant d'indiquer que cette ville s'était révoltée, que telle autre avait été livrée par quelques citoyens, qu'un massacre avait eu lieu, ou de prévenir un de ces accidents si ordinaires dans le train habituel des choses et qu'on ne saurait prévoir <11> (et ce sont surtout les événements inattendus qui exigent les rapides conseils et les prompts secours), tout cela ne pouvait avoir pour interprètes les fanaux. <10> Comment convenir de signes pour des choses qu'il est impossible de connaître d'avance?





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 11/02/2009