HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre X [fragments]

ἱππάρχην



Texte grec :

[10,24] XXIV. <1> Προκατασκευασάμενος δὲ τὰ προειρημένα τοῦτον τὸν τρόπον, συνῆγε τοὺς ἱππεῖς ἐκ τῶν πόλεων εἰς ἕνα τόπον, καὶ δι᾽ αὑτοῦ τὰς κινήσεις ἐπετέλει καὶ τὸν ὅλον χειρισμὸν αὐτὸς ἐποιεῖτο τῆς ἐξοπλισίας, <2> οὐ προηγούμενος πάντων, ὅπερ οἱ νῦν ποιοῦσιν ἡγεμόνες, ὑπολαμβάνοντες ἡγεμονικὴν εἶναι τὴν πρώτην χώραν. <3> Τί γὰρ ἀπειρότερον, ἅμα δ᾽ ἐπισφαλέστερον ἄρχοντος, ὃς ὁρᾶται μὲν ὑπὸ πάντων τῶν ὑποτεταγμένων, ὁρᾷ δ᾽ οὐδένα; <4> οὐ γὰρ στρατιωτικῆς ἐξουσίας, ἀλλ᾽ ἡγεμονικῆς ἐμπειρίας, ἅμα δὲ καὶ δυνάμεως δεῖγμα δεῖ φέρειν τὸν ἱππάρχην ἐν ταῖς ἐξοπλισίαις, ποτὲ μὲν ἐν πρώτοις, ποτὲ δ᾽ ἐν ἐσχάτοις, ποτὲ δὲ κατὰ μέσους γινόμενον. <5> Ὅπερ ὁ προειρημένος ἀνὴρ ἐποίει, παριππεύων καὶ πάντας ἐφορῶν αὐτός, καὶ προσδιασαφῶν αὐτοῖς ἀποροῦσι καὶ διορθῶν ἐν ἀρχαῖς πᾶν τὸ διαμαρτανόμενον. <6> Ἦν δὲ τὰ τοιαῦτα τελέως βραχέα καὶ σπάνια διὰ τὴν προγεγενημένην ἐν τοῖς κατὰ μέρος ἐπιμέλειαν. <7> Δημήτριος ὁ Φαληρεὺς ἕως λόγου τὸ τοιοῦτον ὑπέδειξε, φήσας ὅτι καθάπερ ἐν οἰκοδομίαις, ἐὰν κατὰ μίαν πλίνθον θῇς καὶ καθ᾽ ἕνα δόμον ἐπιμελείας τύχῃ τὸ παρατεθέν, οὕτως ἐν στρατοπέδῳ τὸ κατ᾽ ἄνδρα καὶ κατὰ λόχον ἀκριβωθὲν ὅλην ποιεῖ τὴν δύναμιν ἰσχυράν.

Traduction française :

[10,24] XXIV. <1> Après avoir tout organisé comme je viens de le dire, il réunit la cavalerie entière en un seul endroit, fit exécuter sous ses yeux ces évolutions, et conduisit toutes les manœuvres, <2> sans se mettre toutefois à la tête des escadrons, comme le font maintenant la plupart des chefs, qui se figurent que la place du général est devant ses troupes. <3> Mais quoi de plus insensé et de plus dangereux que de jeter un général à une place d'où il est vu de tous sans voir personne ? <4> Car ce n'est pas sa supériorité comme soldat, mais son expérience, mais sa science comme guide qu'un chef de cavalerie doit montrer dans les exercices, en se trouvant tantôt aux premiers rangs, tantôt aux derniers, quelquefois au centre. <5> C'est ce que faisait Philopœmen, qu'on voyait chevaucher sur les flancs des escadrons, examiner chaque soldat de ses propres yeux, expliquer le mouvement à qui ne le comprenait pas, et corriger dès le principe toutes les fautes, fautes <6> du reste rares et légères, grâce au soin qui avait présidé à l'instruction préparatoire. <7> Démétrius de Phalère a bien exprimé en théorie cette nécessité, lorsqu'il dit : « Un édifice n'est solide que si on a soin de bien établir d'abord chaque brique seule, et ensuite les autres qui sont juxtaposées ; de même dans une armée, le soin qu'on a consacré à la formation des soldats isolément, et ensuite à celle des escadrons, constitue la force de l'ensemble. »





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Dernière mise à jour : 11/02/2009