HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre IV

Ἀζανίδος



Texte grec :

[4,69] τῆς δὲ πρωτοπορείας τῶν Μακεδόνων ἐπιβαλούσης ἐπὶ τὴν ὑπερβολὴν τὴν περὶ τὸ καλούμενον Ἀπέλαυρον, ἣ πρόκειται τῆς τῶν Στυμφαλίων πόλεως περὶ δέκα στάδι´, ἅμα συνεκύρησε καὶ τὴν τῶν Ἠλείων πρωτοπορείαν συμπεσεῖν ἐπὶ τὴν ὑπερβολήν. ὁ μὲν οὖν Εὐριπίδας, συννοήσας τὸ γεγονὸς ἐκ τῶν προσηγγελμένων, παραλαβὼν μεθ´ ἑαυτοῦ τινας τῶν ἱππέων καὶ διαδρὰς τὸν ἐνεστῶτα καιρὸν ἐποιεῖτο τὴν ἀποχώρησιν εἰς τὴν Ψωφῖδα ταῖς ἀνοδίαις· τὸ δὲ λοιπὸν πλῆθος τῶν Ἠλείων, ἐγκαταλελειμμένον ὑπὸ τοῦ προεστῶτος καὶ γεγονὸς ἐκπλαγὲς ἐπὶ τῷ συμβεβηκότι, κατὰ πορείαν ἔμενε, διαπορούμενον τί δεῖ ποιεῖν καὶ πῇ τρέπεσθαι. τὸ μὲν γὰρ πρῶτον αὐτῶν οἱ προεστῶτες ὑπελάμβανον τῶν Ἀχαιῶν αὐτῶν τινας συνεπιβεβοηθηκέναι· καὶ μάλιστ´ ἠπάτων αὐτοὺς οἱ χαλκάσπιδες· Μεγαλοπολίτας γὰρ εἶναι τούτους ἐδόξαζον, διὰ τὸ τοιούτοις ὅπλοις κεχρῆσθαι τοὺς προειρημένους ἐν τῷ περὶ Σελλασίαν {ἐν τῷ} πρὸς Κλεομένη κινδύνῳ, καθοπλίσαντος Ἀντιγόνου τοῦ βασιλέως πρὸς τὴν παροῦσαν χρείαν. διόπερ ἀπεχώρουν τηροῦντες τὰς τάξεις πρός τινας ὑπερδεξίους τόπους, οὐκ ἀπελπίζοντες τὴν σωτηρίαν. ἅμα δὲ τῷ προσάγοντας αὐτοῖς τοὺς Μακεδόνας σύνεγγυς γενέσθαι λαβόντες ἔννοιαν τοῦ κατ´ ἀλήθειαν ὄντος, πάντες ὥρμησαν πρὸς φυγήν, ῥίψαντες τὰ ὅπλα. ζωγρίᾳ μὲν οὖν ἑάλωσαν αὐτῶν περὶ χιλίους καὶ διακοσίους, τὸ δὲ λοιπὸν διεφθάρη πλῆθος, τὸ μὲν ὑπὸ τῶν Μακεδόνων, τὸ δ´ ὑπὸ τῶν κρημνῶν· διέφυγον δ´ οὐ πλείους τῶν ἑκατόν. ὁ δὲ Φίλιππος τά τε σκῦλα καὶ τοὺς αἰχμαλώτους εἰς Κόρινθον ἀποπέμψας εἴχετο τῶν προκειμένων. τοῖς δὲ Πελοποννησίοις πᾶσι παράδοξον ἐφάνη τὸ γεγονός· ἅμα γὰρ ἤκουον τὴν παρουσίαν καὶ τὴν νίκην τοῦ βασιλέως.

Traduction française :

[4,69] L'avant-garde macédonienne occupait déjà les crêtes du mont Apélauron, qui se dresse à une dizaine de stades en avant de Stymphale, quand l'avant-garde éléenne arriva de son côté au même endroit. Euripidas, informé de cette rencontre, comprit le péril qui le menaçait; pour s'ÿ soustraire, il s'enfuit avec quelques cavaliers et regagna Psophis à travers champs. Le gros de l'armée éléenne, déconcerté par la désertion de son chef, fit halte, sans trop savoir que faire ni de quel côté se tourner. Les officiers s'imaginèrent d'abord que c'était un détachement achéen qui venait à la rescousse; c'était surtout la vue de l'infanterie lourde qui causait leur confusion : ils croyaient avoir affaire à des gens de Mégalopolis, parce qu'à la bataille de Sellasie les troupes de cette cité s'étaient servies de boucliers de bronze, que le roi Antigone leur avait fait prendre pour combattre l'armée de Cléomène. Les Éléens continuèrent donc leur marche, en bon ordre, vers une forte position qui dominait le champ de bataille; ils espéraient échapper ainsi à l'ennemi; mais quand les Macédoniens, à force d'avancer, se trouvèrent tout près d'eux, ils reconnurent leur erreur et prirent tous la fuite en jetant leurs armes. Douze cents d'entre eux furent faits prisonniers, tous les autres furent massacrés par les Macédoniens ou se tuèrent en tombant du haut des rochers ; il n'y en eut pas plus de cent qui échappèrent. Philippe fit transporter à Corinthe les dépouilles de l'ennemi et les hommes qu'il lui avait pris, puis il continua sa campagne. Dans tout le Péloponèse, ce fut une explosion de joie : on apprenait en même temps l'arrivée du roi et sa victoire.





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Dernière mise à jour : 21/04/2006