HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

προγεγενημένην



Texte grec :

[3,54] τῆς δὲ χιόνος ἤδη περὶ τοὺς ἄκρους ἁθροιζομένης διὰ τὸ συνάπτειν (τὴν) τῆς Πλειάδος δύσιν, θεωρῶν τὰ πλήθη δυσθύμως διακείμενα καὶ διὰ τὴν προγεγενημένην ταλαιπωρίαν καὶ διὰ τὴν ἔτι προσδοκωμένην, ἐπειρᾶτο συναθροίσας παρακαλεῖν, μίαν ἔχων ἀφορμὴν εἰς τοῦτο τὴν τῆς Ἰταλίας ἐνάργειαν· οὕτως γὰρ ὑποπεπτώκει τοῖς προειρημένοις ὄρεσιν ὥστε συνθεωρουμένων ἀμφοῖν ἀκροπόλεως φαίνεσθαι διάθεσιν ἔχειν τὰς Ἄλπεις τῆς ὅλης Ἰταλίας. διόπερ ἐνδεικνύμενος αὐτοῖς τὰ περὶ τὸν Πάδον πεδία καὶ καθόλου τῆς εὐνοίας ὑπομιμνήσκων τῆς τῶν κατοικούντων αὐτὰ Γαλατῶν, ἅμα δὲ καὶ τὸν τῆς Ῥώμης αὐτῆς τόπον ὑποδεικνύων ἐπὶ ποσὸν εὐθαρσεῖς ἐποίησε τοὺς ἀνθρώπους. τῇ δ´ ἐπαύριον ἀναζεύξας ἐνήρχετο τῆς καταβάσεως. ἐν ᾗ πολεμίοις μὲν οὐκέτι περιέτυχε πλὴν τῶν λάθρᾳ κακοποιούντων, ὑπὸ δὲ τῶν τόπων καὶ τῆς χιόνος οὐ πολλῷ λείποντας ἀπέβαλε τῶν κατὰ τὴν ἀνάβασιν φθαρέντων. οὔσης γὰρ στενῆς καὶ κατωφεροῦς τῆς καταβάσεως, τῆς δὲ χιόνος ἄδηλον ποιούσης ἑκάστοις τὴν ἐπίβασιν, πᾶν τὸ παραπεσὸν τῆς ὁδοῦ καὶ σφαλὲν ἐφέρετο κατὰ τῶν κρημνῶν. οὐ μὴν ἀλλὰ ταύτην μὲν ὑπέφερον τὴν ταλαιπωρίαν, ἅτε συνήθεις ὄντες ἤδη τοῖς τοιούτοις κακοῖς· ἅμα δὲ τῷ παραγενέσθαι πρὸς τοιοῦτον τόπον, ὃν οὔτε τοῖς θηρίοις οὔτε τοῖς ὑποζυγίοις δυνατὸν ἦν παρελθεῖν διὰ τὴν στενότητα, σχεδὸν ἐπὶ τρί´ ἡμιστάδια τῆς ἀπορρῶγος καὶ πρὸ τοῦ μὲν οὔσης, τότε δὲ καὶ μᾶλλον ἔτι προσφάτως ἀπερρωγυίας, ἐνταῦθα πάλιν ἀθυμῆσαι καὶ διατραπῆναι συνέβη τὸ πλῆθος. τὸ μὲν οὖν πρῶτον ἐπεβάλετο περιελθεῖν τὰς δυσχωρίας ὁ τῶν Καρχηδονίων στρατηγός· ἐπιγενομένης δὲ χιόνος καὶ ταύτην ἀδύνατον ποιούσης τὴν πορείαν, ἀπέστη τῆς ἐπιβολῆς.

Traduction française :

[3,54] Les sommets étaient déjà couverts de neige, car le coucher des Pléiades approchait. Hannibal voyait ses soldats découragés par le souvenir des maux passés et par l'appréhension de nouvelles souffrances ; il les réunit et s'efforça de ranimer leur ardeur ; une circonstance - unique d'ailleurs - le servait ; c'est que l'Italie apparaissait au pied des montagnes ; les Alpes semblent en effet, pour qui regarde alternativement les hauteurs et le bas pays, comme la citadelle de toute la contrée. Il leur montrait donc les plaines du Pô, leur rappelait les dispositions sympathiques des Gaulois qui y habitaient, leur indiquait du doigt la direction où se trouvait Rome. Il parvint ainsi à dissiper leurs craintes et le lendemain il fit lever le camp pour commencer la descente. Il n'y rencontra plus d'autres ennemis que quelques malfaiteurs embusqués, mais la neige et les difficultés du terrain lui firent perdre presque autant de monde qu'il en avait déjà perdu à la montée. La pente était si raide et le sentier si étroit que, pour peu qu'on manquât le chemin, on glissait dans un précipice ; et la neige rendait la piste extrêmement difficile à discerner. Cependant les troupes supportaient bien ces misères, auxquelles elles étaient maintenant aguerries. Mais on finit par arriver à un endroit où le défilé se resserrait tellement que ni les éléphants ni les autres animaux ne pouvaient passer ; en outre, sur une longueur de près d'un stade et demi, la pente, qui était déjà auparavant des plus abruptes, l'était devenue encore plus à la suite d'un récent éboulement. Le découragement et la frayeur saisirent de nouveau les soldats. Le général songea d'abord à éviter ce mauvais pas en faisant un détour ; mais la neige qui tombait rendait la chose impossible et il y renonça.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006