HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

γραφῇ



Texte grec :

[3,26] Τούτων δὴ τοιούτων ὑπαρχόντων, καὶ τηρουμένων (τῶν) συνθηκῶν ἔτι νῦν ἐν χαλκώμασι παρὰ τὸν Δία τὸν Καπετώλιον ἐν τῷ τῶν ἀγορανόμων ταμιείῳ, τίς οὐκ ἂν εἰκότως θαυμάσειεν Φιλίνου τοῦ συγγραφέως, οὐ διότι ταῦτ´ ἠγνόει—τοῦτο μὲν γὰρ οὐ θαυμαστόν, ἐπεὶ καθ´ ἡμᾶς ἔτι καὶ Ῥωμαίων καὶ Καρχηδονίων οἱ πρεσβύτατοι καὶ μάλιστα δοκοῦντες περὶ τὰ κοινὰ σπουδάζειν ἠγνόουν—ἀλλὰ πόθεν ἢ πῶς ἐθάρρησε γράψαι τἀναντία τούτοις, διότι Ῥωμαίοις καὶ Καρχηδονίοις ὑπάρχοιεν συνθῆκαι, καθ´ ἃς ἔδει Ῥωμαίους μὲν ἀπέχεσθαι Σικελίας ἁπάσης, Καρχηδονίους δ´ Ἰταλίας, καὶ διότι ὑπερέβαινον Ῥωμαῖοι τὰς συνθήκας καὶ τοὺς ὅρκους, ἐπεὶ ἐποιήσαντο τὴν πρώτην εἰς Σικελίαν διάβασιν, μήτε γεγονότος μήθ´ ὑπάρχοντος παράπαν ἐγγράφου τοιούτου μηδενός. ταῦτα γὰρ ἐν τῇ δευτέρᾳ λέγει βύβλῳ διαρρήδην. περὶ ὧν ἡμεῖς ἐν τῇ παρασκευῇ τῆς ἰδίας πραγματείας μνησθέντες εἰς τοῦτον ὑπερεθέμεθα τὸν καιρὸν κατὰ μέρος περὶ αὐτῶν ἐξεργάσασθαι διὰ τὸ καὶ πλείους διεψεῦσθαι τῆς ἀληθείας ἐν τούτοις, πιστεύσαντας τῇ Φιλίνου γραφῇ. οὐ μὴν ἀλλ´ εἰ κατὰ τοῦτό τις ἐπιλαμβάνεται Ῥωμαίων περὶ τῆς εἰς Σικελίαν διαβάσεως, ὅτι καθόλου Μαμερτίνους προσέλαβον εἰς τὴν φιλίαν καὶ μετὰ ταῦτα δεομένοις ἐβοήθησαν, οἵτινες οὐ μόνον τὴν Μεσσηνίων πόλιν ἀλλὰ καὶ τὴν Ῥηγίνων παρεσπόνδησαν, εἰκότως ἂν δόξειεν δυσαρεστεῖν. εἰ δὲ παρὰ τοὺς ὅρκους καὶ τὰς συνθήκας ὑπολαμβάνει τις αὐτοὺς πεποιῆσθαι τὴν διάβασιν, ἀγνοεῖ προφανῶς.

Traduction française :

[3,26] Les textes de ces traités existent encore : on les conserve gravés sur des tables de bronze, dans les archives des édiles au temple de Jupiter Capitolin. On ne saurait reprocher à l'historien Philinos de ne pas les avoir connus : cette ignorance est excusable, car j'ai vu des Romains et des Carthaginois, même des des plus vieux et des plus instruits dans l'histoire de leur pays, qui ne les connaissaient pas non plus ; mais on est en droit de se demander pourquoi et comment il a osé écrire le contraire de ce qui s'y trouve : il prétend qu'il y avait entre Rome et Carthage des conventions qui fermaient aux Romains toute la Sicile, aux Carthaginois toute l'Italie, et que les Romains les ont transgressées, au mépris de leurs serments, quand ils ont pour la première fois passé en Sicile ; or il n'y a jamais eu une clause de ce genre, on n'en trouverait nulle part la moindre trace. C'est pourtant ce qu'il affirme catégoriquement dans son second livre. J'avais déjà dit un mot de cette question dans mon introduction, mais j'avais attendu jusqu'à maintenant pour en parler en détail, afin de redresser l'erreur où un certain nombre de lecteurs sont tombés sur la foi de Philinos. Sans doute, à propos de cette expédition en Sicile, on peut reprocher aux Romains d'avoir voulu se faire à tout prix des alliés des Mamertins et de s'être ensuite rendus à leurs appels en leur portant secours, malgré la perfidie qu'ils avaient montrée à l'égard de Messine et de Rhégium; leur conduite, en cette circonstance, est peu défendable. Mais prétendre qu'en débarquant en Sicile ils ont violé leurs traités et leurs serments, c'est faire preuve d'une ignorance notoire.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006