HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

προπεπτωκέναι



Texte grec :

[3,115] Γενομένης δὲ τῆς συμπλοκῆς τῆς πρώτης ἐκ τῶν προτεταγμένων, τὰς μὲν ἀρχὰς αὐτῶν τῶν εὐζώνων ἔπισος ἦν ὁ κίνδυνος, ἅμα δὲ τῷ τοὺς Ἴβηρας καὶ Κελτοὺς ἱππεῖς ἀπὸ τῶν εὐωνύμων πελάσαι τοῖς Ῥωμαίοις ἐποίουν οὗτοι μάχην ἀληθινὴν καὶ βαρβαρικήν· οὐ γὰρ ἦν κατὰ νόμους ἐξ ἀναστροφῆς καὶ μεταβολῆς ὁ κίνδυνος, ἀλλ´ εἰσάπαξ συμπεσόντες ἐμάχοντο συμπλεκόμενοι κατ´ ἄνδρα, παρακαταβαίνοντες ἀπὸ τῶν ἵππων. ἐπειδὴ δ´ ἐκράτησαν οἱ παρὰ τῶν Καρχηδονίων καὶ τοὺς μὲν πλείστους ἀπέκτειναν ἐν τῇ συμπλοκῇ, πάντων ἐκθύμως καὶ γενναίως διαγωνιζομένων τῶν Ῥωμαίων, τοὺς δὲ λοιποὺς ἤλαυνον παρὰ τὸν ποταμὸν φονεύοντες καὶ προσφέροντες τὰς χεῖρας ἀπαραιτήτως, τότε δὴ τὰ πεζικὰ στρατόπεδα διαδεξάμενα τοὺς εὐζώνους συνέπεσεν ἀλλήλοις. ἐπὶ βραχὺ μὲν οὖν τῶν Ἰβήρων καὶ τῶν Κελτῶν ἔμενον αἱ τάξεις καὶ διεμάχοντο τοῖς Ῥωμαίοις γενναίως· μετὰ δὲ ταῦτα τῷ βάρει θλιβόμενοι κλίνοντες ὑπεχώρουν εἰς τοὐπίσω, λύσαντες τὸν μηνίσκον. αἱ δὲ τῶν Ῥωμαίων σπεῖραι κατὰ τὴν ἐκθυμίαν ἑπόμεναι τούτοις διέκοψαν ῥᾳδίως τὴν τῶν ὑπεναντίων τάξιν, ἅτε δὴ τῶν μὲν Κελτῶν ἐπὶ λεπτὸν ἐκτεταγμένων, αὐτοὶ δὲ πεπυκνωκότες ἀπὸ τῶν κεράτων ἐπὶ τὰ μέσα καὶ τὸν κινδυνεύοντα τόπον· οὐ γὰρ ἅμα συνέβαινε τὰ κέρατα καὶ τὰ μέσα συμπίπτειν, ἀλλὰ πρῶτα τὰ μέσα διὰ (τὸ) τοὺς Κελτοὺς ἐν μηνοειδεῖ σχήματι τεταγμένους πολὺ προπεπτωκέναι τῶν κεράτων, ἅτε τοῦ μηνίσκου τὸ κύρτωμα πρὸς τοὺς πολεμίους ἔχοντος. πλὴν ἑπόμενοί γε τούτοις οἱ Ῥωμαῖοι καὶ συντρέχοντες ἐπὶ τὰ μέσα καὶ τὸν εἴκοντα τόπον τῶν πολεμίων οὕτως ἐπὶ πολὺ προέπεσον ὥστ´ ἐξ ἑκατέρου τοῦ μέρους κατὰ τὰς ἐκ τῶν πλαγίων ἐπιφανείας τοὺς Λίβυας αὐτῶν γενέσθαι τοὺς ἐν τοῖς βαρέσι καθοπλισμοῖς· ὧν οἱ μὲν ἀπὸ τοῦ δεξιοῦ κέρατος κλίναντες ἐπ´ ἀσπίδα καὶ τὴν ἐμβολὴν ἐκ δόρατος ποιούμενοι παρίσταντο παρὰ πλευρὰν τοῖς πολεμίοις, οἱ δ´ ἀπὸ τῶν εὐωνύμων ἐπὶ δόρυ ποιούμενοι τὴν κλίσιν ἐξ ἀσπίδος ἐπιπαρενέβαλλον, αὐτοῦ τοῦ πράγματος ὃ δέον ἦν ποιεῖν ὑποδεικνύντος. ἐξ οὗ συνέβη κατὰ τὴν Ἀννίβου πρόνοιαν μέσους ἀποληφθῆναι τοὺς Ῥωμαίους ὑπὸ τῶν Λιβύων κατὰ τὴν ἐπὶ τοὺς Κελτοὺς παράπτωσιν. οὗτοι μὲν οὖν οὐκέτι φαλαγγηδόν, ἀλλὰ κατ´ ἄνδρα καὶ κατὰ σπείρας στρεφόμενοι πρὸς τοὺς ἐκ τῶν πλαγίων προσπεπτωκότας ἐποιοῦντο τὴν μάχην·

Traduction française :

[3,115] La bataille commença par une escarmouche entre les soldats armés à la légère qui, de part et d'autre, avaient été placés en tête ; cette première passe ne donna aucun résultat. Mais quand la cavalerie espagnole et gauloise de l'aile gauche eut pris contact avec l'ennemi, le combat devint plus sérieux ; au lieu de se replier pour revenir ensuite à la charge, suivant leur tactique ordinaire, les Romains se battaient comme de vrais barbares : à peine entrés dans la mêlée, ils sautaient à bas de leurs chevaux et engageaient une lutte corps à corps. Les Carthaginois finirent cependant par l'emporter ; la plupart des Romains restèrent sur le terrain, malgré l'énergie et le courage avec lesquels ils se défendaient tous ; les survivants de ce carnage furent poursuivis le long du fleuve et massacrés à leur tour sans pitié ; c'est alors que la grosse infanterie, prenant la place des troupes légères, entra en jeu. Pendant quelque temps, les Espagnols et les Gaulois tinrent bon et résistèrent vigoureusement aux Romains; mais ils finirent par être accablés sous le poids de l'ennemi, leur front en croissant fut enfoncé, ils lâchèrent pied et battirent en retraite. Les bataillons romains les poursuivirent avec impétuosité et rompirent sans peine les lignes gauloises, qui avaient assez peu de profondeur ; ils étaient d'ailleurs renforcés eux-mêmes par des détachements qui venaient des ailes pour appuyer le centre, où était le fort du combat. C'était en effet par là que l'action avait commencé, tandis que les ailes ne donnaient pas encore ; cela tenait à la disposition des Gaulois en demi-lune : présentant à l'ennemi la convexité du croissant, ils laissaient les ailes loin derrière eux. Les Romains, disais-je, les poursuivirent et s'enfoncèrent ainsi profondément dans les rangs ennemis, à l'endroit où ils cédaient devant eux ; les Africains pesamment armés surgirent alors des deux côtés sur leur flanc, ceux de l'aile droite en opérant une conversion à gauche et en se reformant ensuite face à droite, ceux de l'aile gauche en effectuant le même mouvement par le flanc droit et en se reformant face à gauche. Le résultat de cette manoeuvre - que les circonstances même imposaient - fut bien celui qu'Hannibal avait prévu ; en s'acharnant après les Gaulois, les Romains s'étaient laissé envelopper par les Africains. Les légions ne pouvaient donc plus conserver leur ordre de bataille, mais il fallait se défendre individuellement ou par petits groupes contre les attaques de flanc.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006