HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

ταῖς



Texte grec :

[3,116] Λεύκιος δὲ καίπερ ὢν ἐξ ἀρχῆς ἐπὶ τοῦ δεξιοῦ κέρατος καὶ μετασχὼν ἐπί (τι) τοῦ τῶν ἱππέων ἀγῶνος ὅμως ἔτι τότε διεσῴζετο. βουλόμενος δὲ τοῖς κατὰ τὴν παράκλησιν λόγοις ἀκολούθως ἐπ´ αὐτῶν γίνεσθαι τῶν ἔργων καὶ θεωρῶν τὸ συνέχον τῆς κατὰ τὸν ἀγῶνα κρίσεως ἐν τοῖς πεζικοῖς στρατοπέδοις κείμενον, παριππεύων ἐπὶ τὰ μέσα τῆς ὅλης παρατάξεως ἅμα μὲν αὐτὸς συνεπλέκετο καὶ προσέφερε τὰς χεῖρας τοῖς ὑπεναντίοις, ἅμα δὲ παρεκάλει καὶ παρώξυνε τοὺς παρ´ αὑτοῦ στρατιώτας. τὸ δὲ παραπλήσιον Ἀννίβας ἐποίει· καὶ γὰρ οὗτος ἐξ ἀρχῆς ἐπὶ τούτοις τοῖς μέρεσιν ἐπέστη τῆς δυνάμεως. οἱ δὲ Νομάδες ἀπὸ τοῦ δεξιοῦ κέρατος προσπίπτοντες τοῖς ὑπεναντίοις ἱππεῦσι τοῖς ἐπὶ τῶν εὐωνύμων τεταγμένοις μέγα μὲν οὔτ´ ἐποίουν οὐδὲν οὔτ´ ἔπασχον διὰ τὴν ἰδιότητα τῆς μάχης, ἀπράκτους γε μὴν τοὺς πολεμίους παρεσκεύαζον, περισπῶντες καὶ πανταχόθεν προσπίπτοντες. ἐπεὶ δ´ οἱ περὶ τὸν Ἀσδρούβαν ἀποκτείναντες τοὺς περὶ τὸν ποταμὸν ἱππεῖς πλὴν παντελῶς ὀλίγων παρεβοήθησαν ἀπὸ τῶν εὐωνύμων τοῖς Νομάσιν, τότε προϊδόμενοι τὴν ἔφοδον αὐτῶν οἱ σύμμαχοι τῶν Ῥωμαίων ἱππεῖς ἐκκλίναντες ἀπεχώρουν. ἐν ᾧ καιρῷ πραγματικὸν δοκεῖ ποιῆσαι καὶ φρόνιμον ἔργον Ἀσδρούβας· θεωρῶν γὰρ τοὺς Νομάδας τῷ τε πλήθει πολλοὺς ὄντας καὶ πρακτικωτάτους καὶ φοβερωτάτους τοῖς ἅπαξ ἐγκλίνασιν, τοὺς μὲν φεύγοντας παρέδωκε τοῖς Νομάσιν, πρὸς δὲ τὴν τῶν πεζῶν μάχην ἡγεῖτο, σπεύδων παραβοηθῆσαι τοῖς Λίβυσι. προσπεσὼν δὲ τοῖς Ῥωμαϊκοῖς στρατοπέδοις κατὰ νώτου καὶ ποιούμενος ἐκ διαδοχῆς ταῖς ἴλαις ἐμβολὰς ἅμα κατὰ πολλοὺς τόπους ἐπέρρωσε μὲν τοὺς Λίβυας, ἐταπείνωσε δὲ καὶ κατέπληξε ταῖς ψυχαῖς τοὺς Ῥωμαίους. ἐν ᾧ καιρῷ καὶ Λεύκιος Αἰμίλιος περιπεσὼν βιαίοις πληγαῖς ἐν χειρῶν νόμῳ μετήλλαξε τὸν βίον, ἀνὴρ πάντα τὰ δίκαια τῇ πατρίδι κατὰ τὸν λοιπὸν βίον καὶ κατὰ τὸν ἔσχατον καιρόν, εἰ καί τις ἕτερος, ποιήσας. οἱ δὲ Ῥωμαῖοι μέχρι μὲν ἐμάχοντο κατὰ τὰς ἐπιφανείας στρεφόμενοι πρὸς τοὺς κεκυκλωκότας, ἀντεῖχον· ἀεὶ δὲ τῶν πέριξ ἀπολλυμένων, καὶ κατὰ βραχὺ συγκλειόμενοι, τέλος αὐτοῦ πάντες, ἐν οἷς καὶ Μάρκος καὶ Γνάιος, ἔπεσον, οἱ τὸ πρότερον ἔτος ὕπατοι γεγονότες, ἄνδρες ἀγαθοὶ καὶ τῆς Ῥώμης ἄξιοι γενόμενοι κατὰ τὸν κίνδυνον. κατὰ δὲ τὸν τούτων φόνον καὶ τὴν συμπλοκὴν οἱ Νομάδες ἑπόμενοι τοῖς φεύγουσι τῶν ἱππέων τοὺς μὲν πλείστους ἀπέκτειναν, τοὺς δὲ κατεκρήμνισαν ἀπὸ τῶν ἵππων. ὀλίγοι δέ τινες εἰς Οὐενουσίαν διέφυγον, ἐν οἷς ἦν καὶ Γάιος Τερέντιος ὁ τῶν Ῥωμαίων στρατηγός, ἀνὴρ αἰσχρὰν μὲν τὴν ψυχὴν ἀλυσιτελῆ δὲ τὴν ἀρχὴν τὴν αὑτοῦ τῇ πατρίδι πεποιημένος.

Traduction française :

[3,116] Paul-Émile, qui au commencement se trouvait à l'aile droite et avait pris part au combat de cavalerie, n'avait pourtant pas été tué. Voulant tenir la promesse qu'il avait faite solennellement à ses troupes, d'être sans cesse au plus fort de l'action, et voyant que c'était par l'infanterie légionnaire que le sort de la bataille allait se décider, il pousse son cheval au milieu de la mêlée, frappe les ennemis qu'il rencontre sur son passage, encourage et excite ses propres soldats. Hannibal, qui dès le début avait pris le commandement de cette partie de l'armée, faisait de même de son côté. Les Numides de l'aile droite, opposés à la cavalerie romaine de l'aile gauche, n'eurent ni à agir ni à souffrir beaucoup, en raison de leur manière de combattre ; néanmoins, en fondant de tous côtés sur leurs adversaires, ils les tinrent occupés et les mirent dans l'impossibilité d'intervenir. Mais quand Hasdrubal, après avoir massacré à l'aile gauche presque tous les cavaliers romains rangés le long du fleuve, vint renforcer les Numides, la cavalerie auxiliaire lâcha pied et s'enfuit sans attendre leur approche. En cette occurrence, Hasdrubal donna une grande preuve d'intelligence et d'habileté : comme les Numides étaient en nombre et qu'ils sont surtout à craindre pour des ennemis qui ont commencé à plier, parce que c'est alors que leur tactique est le plus efficace, il leur confia la mission de poursuivre les fuyards, tandis qu'il se portait avec ses propres troupes au secours de l'infanterie africaine. Il tomba par derrière sur les légions romaines, les fit charger successivement sur plusieurs points par ses divers bataillons et ranima ainsi l'ardeur des Africains, tandis que les Romains, saisis d'épouvante, se décourageaient. C'est à ce moment que Paul-Émile succomba, les armes à la main, aux blessures terribles qu'il avait reçues : ce grand homme, pendant toute sa vie comme dans cette dernière circonstance, avait plus que tout autre rempli fidèlement ses devoirs envers sa patrie. Tant que les Romains réussirent à faire face aux ennemis qui les encerclaient de toutes parts, ils leur opposèrent une résistance énergique ; mais à mesure que tombaient ceux qui se trouvaient à la périphérie, le cercle se rétrécissait de plus en plus, et tous, enfin, restèrent sur la place. Là périrent, entre autres, Atilius et Servilius, les consuls de l'année précédente, deux braves, qui avaient donné dans cette affaire un exemple digne de Rome. Pendant qu'avaient lieu cette mêlée et ce carnage, les cavaliers en déroute étaient poursuivis par les Numides : la plupart d'entre eux furent tués, d'autres jetés à bas de leurs chevaux ; quelques-uns se réfugièrent à Venouse ; parmi eux se trouvait le consul Térentius Varron, qui couronna par cette fuite honteuse son commandement si funeste à sa patrie.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006