HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

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Texte grec :

[3,114] Ἦν δ´ ὁ καθοπλισμὸς τῶν μὲν Λιβύων Ῥωμαϊκός, οὓς πάντας Ἀννίβας τοῖς ἐκ τῆς προγεγενημένης μάχης σκύλοις ἐκλέξας κατακεκοσμήκει· τῶν δ´ Ἰβήρων καὶ Κελτῶν ὁ μὲν θυρεὸς ἦν παραπλήσιος, τὰ δὲ ξίφη τὴν ἐναντίαν εἶχε διάθεσιν· τῆς μὲν γὰρ οὐκ ἔλαττον τὸ κέντημα τῆς καταφορᾶς ἴσχυε πρὸς τὸ βλάπτειν, ἡ δὲ Γαλατικὴ μάχαιρα μίαν εἶχε χρείαν τὴν ἐκ καταφορᾶς, καὶ ταύτην ἐξ ἀποστάσεως. ἐναλλὰξ (δὲ) ταῖς σπείραις αὐτῶν παρατεταγμένων, καὶ τῶν μὲν Κελτῶν γυμνῶν, τῶν δ´ Ἰβήρων λινοῖς περιπορφύροις χιτωνίσκοις κεκοσμημένων κατὰ τὰ πάτρια, ξενίζουσαν ἅμα καὶ καταπληκτικὴν συνέβαινε γίνεσθαι τὴν πρόσοψιν. ἦν δὲ τὸ μὲν τῶν ἱππικῶν πλῆθος τὸ σύμπαν τοῖς Καρχηδονίοις εἰς μυρίους, τὸ δὲ τῶν πεζῶν οὐ πολὺ πλείους τετρακισμυρίων σὺν τοῖς Κελτοῖς. εἶχε δὲ τὸ μὲν δεξιὸν τῶν Ῥωμαίων Αἰμίλιος, τὸ δ´ εὐώνυμον Γάιος, τὰ δὲ μέσα Μάρκος καὶ Γνάιος οἱ τῷ πρότερον ἔτει στρατηγοῦντες. τῶν δὲ Καρχηδονίων τὸ μὲν εὐώνυμον Ἀσδρούβας εἶχε, τὸ δὲ δεξιὸν Ἄννων· ἐπὶ δὲ τοῖς μέσοις αὐτὸς ἦν Ἀννίβας, ἔχων μεθ´ ἑαυτοῦ Μάγωνα τὸν ἀδελφόν. βλεπούσης δὲ τῆς μὲν τῶν Ῥωμαίων τάξεως πρὸς μεσημβρίαν, ὡς ἐπάνω προεῖπα, τῆς δὲ τῶν Καρχηδονίων πρὸς τὰς ἄρκτους, ἑκατέροις ἀβλαβῆ συνέβαινε γίνεσθαι τὴν κατὰ τὸν ἥλιον ἀνατολήν.

Traduction française :

[3,114] Tous les Africains étaient armés à la romaine, car Hannibal leur avait fait revêtir les dépouilles des ennemis tués dans la précédente bataille. Les Espagnols et les Gaulois portaient le même bouclier, mais leurs épées étaient très différentes : celle des Espagnols pouvait frapper d'estoc aussi bien que de taille, tandis que le sabre des Gaulois ne pouvait donner que des coups de taille ; et encore un certain recul était-il nécessaire. Les troupes de ces deux peuples étaient rangées par cohortes alternées ; les Gaulois étaient nus et les Espagnols vêtus, selon leur coutume nationale, de tuniques de lin bordées de pourpre, qui leur donnaient un aspect extraordinaire et effrayant. Les Carthaginois avaient en tout dix mille cavaliers et un peu plus de quarante mille fantassins, en comptant les Gaulois. Du côté des Romains, l'aile droite était commandée par Paul-Émile, la gauche par Varron, le centre par Servilius et Atilius, les consuls de l'année précédente. Chez les Carthaginois, l'aile gauche était commandée par Hasdrubal, la droite par Hannon ; Hannibal se tenait au centre et avait avec lui son frère Magon. Le front de l'armée romaine était, comme je l'ai dit plus haut, tourné vers le Midi et celui de l'armée punique vers le Nord ; de sorte que, quand le soleil se leva, ni l'une ni l'autre ne souffrit de ses rayons.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006