HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

τῶν



Texte grec :

[3,78] Ἐχρήσατο δέ τινι καὶ Φοινικικῷ στρατηγήματι τοιούτῳ κατὰ τὴν παραχειμασίαν. ἀγωνιῶν γὰρ τὴν ἀθεσίαν τῶν Κελτῶν καὶ τὰς ἐπιβουλὰς τὰς περὶ τὸ σῶμα διὰ τὸ πρόσφατον τῆς πρὸς αὐτοὺς συστάσεως κατεσκευάσατο περιθετὰς τρίχας, ἁρμοζούσας ταῖς κατὰ τὰς ὁλοσχερεῖς διαφορὰς τῶν ἡλικιῶν ἐπιπρεπείαις, καὶ ταύταις ἐχρῆτο συνεχῶς μετατιθέμενος· ὁμοίως δὲ καὶ τὰς ἐσθῆτας μετελάμβανε τὰς καθηκούσας ἀεὶ ταῖς περιθεταῖς. δι´ ὧν οὐ μόνον τοῖς αἰφνιδίως ἰδοῦσι δύσγνωστος ἦν, ἀλλὰ καὶ τοῖς ἐν συνηθείᾳ γεγονόσιν. Θεωρῶν δὲ τοὺς Κελτοὺς δυσχεραίνοντας ἐπὶ τῷ τὸν πόλεμον ἐν τῇ παρ´ αὑτῶν χώρᾳ λαμβάνειν τὴν τριβήν, σπεύδοντας δὲ καὶ μετεώρους ὄντας εἰς τὴν πολεμίαν, προφάσει μὲν διὰ τὴν πρὸς Ῥωμαίους ὀργήν, τὸ δὲ πλεῖον διὰ τὰς ὠφελείας, ἔκρινε τὴν ταχίστην ἀναζευγνύειν καὶ συνεκπληροῦν τὰς τῶν δυνάμεων ὁρμάς. διόπερ ἅμα τῷ τὴν ὥραν μεταβάλλειν πυνθανόμενος τῶν μάλιστα τῆς χώρας δοκούντων ἐμπειρεῖν τὰς μὲν ἄλλας ἐμβολὰς τὰς εἰς τὴν πολεμίαν μακρὰς εὕρισκε καὶ προδήλους τοῖς ὑπεναντίοις, τὴν δὲ διὰ τῶν ἑλῶν εἰς Τυρρηνίαν φέρουσαν δυσχερῆ μὲν σύντομον δὲ καὶ παράδοξον φανησομένην τοῖς περὶ τὸν Φλαμίνιον. ἀεὶ δέ πως οἰκεῖος (ὢν) τῇ φύσει τούτου τοῦ μέρους ταύτῃ προέθετο ποιεῖσθαι τὴν πορείαν. διαδοθείσης δὲ τῆς φήμης ἐν τῷ στρατοπέδῳ διότι μέλλει διά τινων ἑλῶν ἄγειν αὐτοὺς ὁ στρατηγός, πᾶς τις εὐλαβῶς εἶχε πρὸς τὴν πορείαν, ὑφορώμενος βάραθρα καὶ τοὺς λιμνώδεις τῶν τόπων.

Traduction française :

[3,78] Voici le stratagème, bien digne d'un Carthaginois, qu'Hannibal imagina pendant cet hivernage. Connaissant l'inconstance des Gaulois et n'étant lié avec eux que depuis peu de temps, il craignait de les voir attenter à sa vie ; il se fit donc faire un certain nombre de perruques, convenant aux âges les plus différents ; il les mettait toutes alternativement et en changeait continuellement ; en même temps, il changeait de vêtements, et ceux qu'il prenait allaient toujours bien avec la perruque qu'il portait alors. Ainsi, personne ne le reconnaissait, pas plus ceux qui le voyaient fréquemment que ceux qui ne l'avaient aperçu qu'en passant. Les Gaulois, d'ailleurs, étaient mécontents que la guerre se fît sur leur territoire; ils ne demandaient qu'à la porter en pays ennemi, pour se venger des Romains, prétendaient-ils, mais en réalité pour se livrer au pillage. Hannibal constata ces dispositions et, pour leur donner satisfaction, il décida d'entrer en campagne le plus tôt possible. Dès que la mauvaise saison fut passée, il s'enquit auprès des gens qui lui paraissaient le mieux connaître la contrée de la route à suivre pour aller attaquer l'ennemi chez lui. Il y avait deux chemins possibles: l'un était long et très familier aux Romains ; l'autre, qui traversait les marais d'Étrurie, était pénible, mais court, et il était probable que Flaminius ne l'attendrait pas par là. Fidèle à sa tactique ordinaire, ce fut ce dernier qu'il préféra. Mais quand le bruit se répandit parmi les soldats que le général allait les mener à travers des marécages, ce ne fut pas sans appréhension qu'ils se préparèrent à en aborder les ravins et les fondrières.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006