HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre III

προεβίβασαν



Texte grec :

[3,59] διόπερ οὐ δυσχεροῦς ἀλλ´ ἀδυνάτου σχεδὸν ὑπαρχούσης κατά γε τοὺς προγεγονότας καιροὺς τῆς ἀληθοῦς ἱστορίας ὑπὲρ τῶν προειρημένων, οὐκ εἴ τι παρέλιπον οἱ συγγραφεῖς ἢ διήμαρτον, ἐπιτιμᾶν αὐτοῖς ἄξιον, ἀλλ´ ἐφ´ ὅσον ἔγνωσάν τι καὶ προεβίβασαν τὴν ἐμπειρίαν τὴν περὶ τούτων ἐν τοιούτοις καιροῖς, ἐπαινεῖν καὶ θαυμάζειν αὐτοὺς δίκαιον. ἐν δὲ τοῖς καθ´ ἡμᾶς τῶν μὲν κατὰ τὴν Ἀσίαν διὰ τὴν Ἀλεξάνδρου δυναστείαν τῶν δὲ λοιπῶν τόπων διὰ τὴν Ῥωμαίων ὑπεροχὴν σχεδὸν ἁπάντων πλωτῶν καὶ πορευτῶν γεγονότων, ἀπολελυμένων δὲ καὶ τῶν πρακτικῶν ἀνδρῶν τῆς περὶ τὰς πολεμικὰς καὶ πολιτικὰς πράξεις φιλοτιμίας, ἐκ δὲ τούτων πολλὰς καὶ μεγάλας ἀφορμὰς εἰληφότων εἰς τὸ πολυπραγμονεῖν καὶ φιλομαθεῖν περὶ τῶν προειρημένων, δέον ἂν εἴη καὶ βέλτιον γινώσκειν καὶ ἀληθινώτερον ὑπὲρ τῶν πρότερον ἀγνοουμένων. ὅπερ ἡμεῖς αὐτοί τε πειρασόμεθα ποιεῖν, λαβόντες ἁρμόζοντα τόπον ἐν τῇ πραγματείᾳ τῷ μέρει τούτῳ, τούς τε φιλοπευστοῦντας ὁλοσχερέστερον βουλησόμεθα συνεπιστῆσαι περὶ τῶν προειρημένων, ἐπειδὴ καὶ τὸ πλεῖον τούτου χάριν ὑπεδεξάμεθα τοὺς κινδύνους {καὶ τὰς κακοπαθείας} τοὺς συμβάντας ἡμῖν ἐν πλάνῃ τῇ κατὰ Λιβύην καὶ κατ´ Ἰβηρίαν, ἔτι δὲ Γαλατίαν καὶ τὴν ἔξωθεν ταύταις ταῖς χώραις συγκυροῦσαν θάλατταν, ἵνα διορθωσάμενοι τὴν τῶν προγεγονότων ἄγνοιαν ἐν τούτοις γνώριμα ποιήσωμεν τοῖς Ἕλλησι καὶ ταῦτα τὰ μέρη τῆς οἰκουμένης. νῦν δ´ ἀναδραμόντες ἐπὶ τὴν παρέκβασιν τῆς διηγήσεως πειρασόμεθα δηλοῦν τοὺς γενομένους ἐκ παρατάξεως ἐν Ἰταλίᾳ Ῥωμαίοις καὶ Καρχηδονίοις ἀγῶνας.

Traduction française :

[3,59] Il était donc autrefois, je ne dirai pas difficile, mais presque impossible de connaître exactement les faits dont nous parlons ; aussi, quand les historiens ont commis quelque omission ou quelque erreur, ne faut-il pas trop la leur reprocher; ils ont droit plutôt à nos félicitations et à notre admiration, pour les quelques notions qu'ils ont su acquérir et pour les progrès qu'ils ont fait faire à la science, dans les conditions où ils se trouvaient. A notre époque, depuis la conquête de l'Asie par Alexandre et celle du reste du monde par les Romains, il n'y a presque plus d'endroits où l'on ne puisse aller par terre ou par mer ; et les hommes exercés aux affaires, une fois délivrés des soins de la guerre ou de la politique, profitent volontiers de leur expérience pour faire sur ces questions beaucoup de recherches et de travaux; nous sommes donc tenus de connaître mieux et de façon plus certaine ce que les générations précédentes ignoraient. C'est cet idéal que je m'efforcerai moi-même de réaliser dans mon histoire, quand j'en trouverai une occasion favorable ; et je prierai alors les lecteurs désireux de s'instruire de m'accorder toute leur attention. C'est en effet pour en être digne que j'ai affronté les dangers et les fatigues d'une croisière à travers l'Afrique, l'Espagne, la Gaule et la mer qui baigne extérieurement ces pays ; mon but était de rectifier les idées fausses que s'en faisaient nos pères et de faire connaître ces contrées aux Grecs. Mais cessons cette digression, reprenons le fil de notre récit et abordons la relation des batailles qui eurent lieu en Italie entre Romains et Carthaginois.





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Dernière mise à jour : 30/03/2006