HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre II

ἀμύθητον



Texte grec :

[2,25] Οἱ δὲ Κελτοὶ κατάραντες εἰς τὴν Τυρρηνίαν ἐπεπορεύοντο τὴν χώραν, πορθοῦντες ἀδεῶς· οὐδενὸς δ´ αὐτοῖς ἀντιταττομένου, τέλος ἐπ´ αὐτὴν ὥρμησαν τὴν Ῥώμην. ἤδη δ´ αὐτῶν περὶ πόλιν ὄντων ἣ καλεῖται μὲν Κλούσιον, ἀπέχει δ´ ἡμερῶν τριῶν ὁδὸν ἀπὸ τῆς Ῥώμης, προσαγγέλλεται διότι κατόπιν αὐτοῖς ἕπονται καὶ συνάπτουσιν αἱ προκαθήμεναι τῶν Ῥωμαίων ἐν τῇ Τυρρηνίᾳ δυνάμεις. οἱ δ´ ἀκούσαντες ἐξ ὑποστροφῆς ἀπήντων, σπεύδοντες τούτοις συμβαλεῖν. ἐγγίσαντες δ´ ἀλλήλοις ἤδη περὶ δυσμὰς ἡλίου, τότε μὲν ἐν συμμέτρῳ διαστήματι καταστρατοπεδεύσαντες ηὐλίσθησαν ἀμφότεροι. τῆς δὲ νυκτὸς ἐπιγενομένης πῦρ ἀνακαύσαντες οἱ Κελτοὶ τοὺς μὲν ἱππεῖς ἀπέλιπον, συντάξαντες ἅμα τῷ φωτὶ συμφανεῖς γενομένους τοῖς πολεμίοις ὑποχωρεῖν κατὰ τὸν αὐτὸν στίβον. αὐτοὶ δὲ λαθραίαν ποιησάμενοι τὴν ἀποχώρησιν ὡς ἐπὶ πόλιν Φαισόλαν αὐτοῦ παρενέβαλον, πρόθεσιν ἔχοντες ἅμα μὲν ἐκδέχεσθαι τοὺς ἑαυτῶν ἱππεῖς, ἅμα δὲ παραδόξως ἐνοχλῆσαι τὴν τῶν ὑπεναντίων ἔφοδον. οἱ δὲ Ῥωμαῖοι τῆς ἡμέρας ἐπιγενομένης συνιδόντες τοὺς ἱππεῖς αὐτοὺς καὶ νομίσαντες τοὺς Κελτοὺς ἀποδεδρακέναι, κατὰ σπουδὴν ἠκολούθουν τοῖς ἱππεῦσιν κατὰ τὴν ἐκείνων ἀποχώρησιν. ἅμα δὲ τῷ συνεγγίζειν τοῖς πολεμίοις διαναστάντων τῶν Κελτῶν καὶ συμπεσόντων αὐτοῖς ἦν ἀγὼν τὰς ἀρχὰς ἐξ ἀμφοῖν βίαιος. τέλος δὲ καθυπερεχόντων τῶν Κελτῶν τῇ τόλμῃ καὶ τῷ πλήθει, συνέβη διαφθαρῆναι μὲν τῶν Ῥωμαίων οὐκ ἐλάττους ἑξακισχιλίων, τοὺς δὲ λοιποὺς φεύγειν· ὧν οἱ πλείους πρός τινα τόπον ἐρυμνὸν ἀποχωρήσαντες ἔμενον. οὓς τὸ μὲν πρῶτον οἱ Κελτοὶ πολιορκεῖν ἐπεβάλοντο· κακῶς δ´ ἀπαλλάττοντες ἐκ τῆς προγεγενημένης ἐν τῇ νυκτὶ πορείας καὶ κακοπαθείας καὶ ταλαιπωρίας ὥρμησαν πρὸς ἀνάπαυσιν καὶ θεραπείαν, φυλακὴν ἀπολιπόντες τῶν ἰδίων ἱππέων περὶ τὸν λόφον, πρόθεσιν ἔχοντες κατὰ τὴν ἐπιοῦσαν πολιορκεῖν τοὺς συμπεφευγότας, ἐὰν μὴ παραδῶσιν ἑαυτοὺς ἑκουσίως.

Traduction française :

[2,25] Les Gaulois, parvenus en Étrurie, se mirent à parcourir le pays et à le ravager sans être inquiétés ; ne rencontrant aucun ennemi, ils marchèrent enfin sur Rome. Ils étaient arrivés à Cluses, ville située à trois journées de marche de la capitale, lorsqu'ils apprirent que les troupes romaines envoyées contre eux en Étrurie arrivaient sur leurs derrières et allaient les atteindre. Ils revinrent aussitôt sur leurs pas pour les attaquer. Les deux armées se trouvèrent en présence au coucher du soleil et bivouaquèrent à quelque distance l'une de l'autre. La nuit venue, les Gaulois allumèrent des feux et, laissant derrière eux leur cavalerie, avec l'ordre de suivre leurs traces au petit jour, dès qu'elle aurait été vue par les Romains, battirent en retraite sans bruit jusqu'à Fiésole ; là, ils prirent position pour fondre à l'improviste, dès que leur cavalerie les aurait rejoints, sur les adversaires lancés à leur poursuite. Quand le jour parut, les Romains aperçurent les cavaliers gaulois et, supposant que l'ennemi avait pris la fuite, se précipitèrent après eux dès qu'ils les virent tourner bride. A leur approche, les Gaulois surgirent et tombèrent sur eux. Le combat fut d'abord soutenu, des deux côtés, avec une égale vigueur ; mais les Gaulois, plus vaillants et plus nombreux, finirent par avoir l'avantage ; les Romains perdirent au moins six mille hommes ; les autres s'enfuirent, et la plupart d'entre eux se réfugièrent dans une forte position, où ils s'établirent. Les Gaulois eurent d'abord l'idée d'aller les y assiéger ; mais, épuisés par leur marche de nuit et toutes les fatigues qu'ils avaient supportées, ils eurent la fâcheuse inspiration d'aller se reposer et se refaire, en confiant à une partie de leur cavalerie la mission de monter la garde devant la colline occupée par les fuyards ; ils avaient l'intention de revenir le lendemain les y assiéger, s'ils ne se rendaient pas d'eux-mêmes.





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Dernière mise à jour : 16/03/2006