HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre II

βουληθῇ



Texte grec :

[2,3] δεδογμένων δὲ τούτων, καὶ δέον τῇ κατὰ πόδας ἡμέρᾳ γενέσθαι τὴν αἵρεσιν καὶ τὴν παράληψιν τῆς ἀρχῆς, καθάπερ ἔθος ἐστὶν Αἰτωλοῖς, προσπλέουσιν τῆς νυκτὸς ἑκατὸν λέμβοι πρὸς τὴν Μεδιωνίαν κατὰ τοὺς ἔγγιστα τόπους τῆς πόλεως, ἐφ´ ὧν ἦσαν Ἰλλυριοὶ πεντακισχίλιοι. καθορμισθέντες δὲ καὶ τῆς ἡμέρας ἐπιγενομένης ἐνεργὸν καὶ λαθραίαν ποιησάμενοι τὴν ἀπόβασιν καὶ χρησάμενοι τῇ παρ´ αὐτοῖς εἰθισμένῃ τάξει προῆγον κατὰ σπείρας ἐπὶ τὴν τῶν Αἰτωλῶν στρατοπεδείαν. οἱ δ´ Αἰτωλοὶ συνέντες τὸ γινόμενον ἐπὶ μὲν τῷ παραδόξῳ καὶ τῇ τόλμῃ τῶν Ἰλλυριῶν ἦσαν ἐκπλαγεῖς· πεφρονηματισμένοι δ´ ἐκ πολλοῦ χρόνου καὶ καταπιστεύσαντες ταῖς ἰδίαις δυνάμεσιν κατὰ ποσὸν εὐθαρσῶς εἶχον. (τὸ) μὲν οὖν πολὺ μέρος τῶν ὁπλιτῶν καὶ τῶν ἱππέων αὐτοῦ πρὸ τῆς στρατοπεδείας ἐν τοῖς ἐπιπέδοις παρενέβαλλον, μέρει δέ τινι τῆς ἵππου καὶ τοῖς εὐζώνοις τοὺς ὑπερδεξίους καὶ πρὸ τοῦ χάρακος εὐφυῶς κειμένους τόπους προκατελάμβανον. οἱ δ´ Ἰλλυριοὶ τοὺς μὲν ἐλαφροὺς ἐξ ἐφόδου προσπεσόντες τῷ τε πλήθει καὶ τῷ βάρει τῆς συντάξεως ἐξέωσαν, τοὺς δὲ μετὰ τούτων ἱππεῖς συγκινδυνεύοντας ἠνάγκασαν ἀποχωρῆσαι πρὸς τὰ βαρέα τῶν ὅπλων. λοιπὸν ἐξ ὑπερδεξίου ποιούμενοι τὴν ἔφοδον ἐπὶ τοὺς ἐν τῷ πεδίῳ τεταγμένους ταχέως ἐτρέψαντο, συνεπιθεμένων τοῖς Αἰτωλοῖς ἅμα καὶ τῶν Μεδιωνίων ἐκ τῆς πόλεως. καὶ πολλοὺς μὲν αὐτῶν ἀπέκτειναν, ἔτι δὲ πλείους αἰχμαλώτους ἔλαβον· τῶν δ´ ὅπλων καὶ τῆς ἀποσκευῆς ἐγένοντο πάσης ἐγκρατεῖς. οἱ μὲν οὖν Ἰλλυριοὶ πράξαντες τὸ συνταχθὲν ὑπὸ τοῦ βασιλέως καὶ διακομίσαντες τὴν ἀποσκευὴν καὶ τὴν ἄλλην ὠφέλειαν ἐπὶ τοὺς λέμβους εὐθέως ἀνήγοντο, ποιούμενοι τὸν πλοῦν εἰς τὴν οἰκείαν.

Traduction française :

[2,3] L'élection du nouveau magistrat et son entrée en fonctions devaient légalement avoir lieu le lendemain. Pendant la nuit, cent embarcations, montées par cinq mille Illyriens, vinrent aborder sur le territoire de Médione, dans le voisinage immédiat de la place. Ils débarquèrent vivement et sans bruit au petit jour, se groupèrent en bataillons selon la tactique ordinaire de leur pays et marchèrent sur le camp des Étoliens. Ces derniers furent d'abord déconcertés par la soudaineté et la hardiesse de l'attaque; mais ils avaient depuis longtemps une si bonne opinion d'eux-mêmes et une si grande confiance dans leurs propres forces qu'ils eurent bientôt repris courage. Ils rangèrent devant le camp, en terrain plat, la majeure partie de leur cavalerie et de leurs hoplites ; le reste de la cavalerie et l'infanterie légère eut pour mission d'aller occuper, également en avant du camp, quelques points d'où l'on avait l'avantage de dominer l'adversaire. Les Illyriens coururent sus à ces fantassins, qui, accablés sous le nombre et le poids de l'armée ennemie, lâchèrent pied au premier choc ; quant aux cavaliers qui se trouvaient avec eux, ils furent obligés de se replier sur les hoplites. Les Illyriens occupèrent les hauteurs et, fondant de là sur les Étoliens rangés dans la plaine, les mirent en fuite ; ce succès fut d'ailleurs facilité par la coopération des assiégés, qui avaient fait en même temps une sortie. Beaucoup d'Étoliens furent tués, plus encore faits prisonniers ; ils perdirent en outre leurs armes et tout leur matériel. Après avoir ainsi exécuté les ordres de leur roi, les Illyriens chargèrent sur leurs embarcations les bagages des Étoliens et le reste du butin ; puis ils retournèrent dans leur pays.





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Dernière mise à jour : 16/03/2006