HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre II

ἔργων



Texte grec :

[2,55] Κατὰ δὲ τοὺς καιροὺς τούτους συνθεωρῶν ὁ Κλεομένης τὰς μὲν δυνάμεις διαφειμένας, τὸν δ´ Ἀντίγονον μετὰ τῶν μισθοφόρων ἐν Αἰγίῳ διατρίβοντα καὶ τριῶν ἡμερῶν ὁδὸν ἀφεστῶτα τῆς Μεγάλης πόλεως, τὴν δὲ πόλιν ταύτην εἰδὼς δυσφύλακτον οὖσαν διὰ τὸ μέγεθος καὶ τὴν ἐρημίαν, τότε δὲ καὶ ῥᾳθύμως τηρουμένην διὰ τὴν Ἀντιγόνου παρουσίαν, τὸ δὲ μέγιστον, ἀπολωλότας τοὺς πλείστους τῶν ἐν ταῖς ἡλικίαις ἔν τε τῇ περὶ τὸ Λύκαιον καὶ μετὰ ταῦτα τῇ περὶ Λαδόκεια μάχῃ, λαβὼν συνεργούς τινας τῶν ἐκ Μεσσήνης φυγάδων, οἳ διατρίβοντες ἐτύγχανον ἐν τῇ Μεγάλῃ πόλει, παρεισῆλθε διὰ τούτων λάθρᾳ νυκτὸς ἐντὸς τῶν τειχῶν. τῆς δ´ ἡμέρας ἐπιγενομένης παρ´ ὀλίγον ἦλθε τοῦ μὴ μόνον ἐκπεσεῖν, ἀλλὰ καὶ τοῖς ὅλοις κινδυνεῦσαι διὰ τὴν εὐψυχίαν τῶν Μεγαλοπολιτῶν. ὃ δὴ καὶ τρισὶ μησὶ πρότερον αὐτῷ συνέβη παθεῖν παρεισπεσόντι κατὰ τὸν Κωλαιὸν προσαγορευόμενον τόπον τῆς πόλεως. τότε δὲ τῷ πλήθει τῆς δυνάμεως καὶ τῷ προκαταλαμβάνεσθαι τοὺς εὐκαίρους τόπους καθίκετο τῆς ἐπιβολῆς καὶ πέρας ἐκβαλὼν τοὺς Μεγαλοπολίτας κατέσχε τὴν πόλιν. γενόμενος δ´ ἐγκρατὴς οὕτως αὐτὴν πικρῶς διέφθειρεν καὶ δυσμενῶς ὥστε μηδ´ ἐλπίσαι μηδένα διότι δύναιτ´ ἂν συνοικισθῆναι πάλιν. τοῦτο δὲ ποιῆσαί μοι δοκεῖ διὰ τὸ κατὰ τὰς τῶν καιρῶν περιστάσεις παρὰ μόνοις Μεγαλοπολίταις καὶ Στυμφαλίοις μηδέποτε δυνηθῆναι μήθ´ αἱρετιστὴν καὶ κοινωνὸν τῶν ἰδίων ἐλπίδων μήτε προδότην κατασκευάσασθαι. τὸ μὲν γὰρ Κλειτορίων φιλελεύθερον καὶ γενναῖον εἷς ἀνὴρ κατῄσχυνε διὰ τὴν ἑαυτοῦ κακίαν, Θεάρκης· ὃν εἰκότως ἐξαρνοῦνται Κλειτόριοι μὴ φῦναι παρὰ σφίσι, γενέσθαι δ´ ὑποβολιμαῖον ἐξ Ὀρχομενοῦ τῶν ἐπηλύδων τινὸς στρατιωτῶν.

Traduction française :

[2,55] Cependant Cléomène voyait que l'armée macédonienne était licenciée, qu'Antigone n'avait avec lui que ses mercenaires et séjournait à Égion, à trois jours de marche de Mégalopolis ; il savait non seulement que la ville était difficile à garder à cause de son étendue et du petit nombre de ses habitants, mais que ce service était fait négligemment parce qu'Antigone était à proximité et surtout parce que la plupart des citoyens adultes avaient péri dans les batailles du Lycée et de Ladocée. Avec la complicité de quelques Messéniens exilés qui se trouvaient à Mégalopolis, il se glissa de nuit dans la place. Mais quand le jour fut venu, les Mégalopolitains lui opposèrent une résistance si courageuse qu'il fut sur le point non seulement d'être obligé de se retirer, mais même de subir un désastre complet. La même chose lui était déjà arrivée trois mois auparavant, quand il avait réussi à pénétrer dans la ville par le quartier qu'on appelle le Coléos; mais cette fois, comme il avait une armée très nombreuse et qu'il avait occupé les points stratégiques importants, il arriva à ses fins : il chassa les habitants, resta maître de la ville et la saccagea avec un acharnement si féroce qu'on avait perdu toute espérance de jamais pouvoir la relever. Il agit ainsi, je crois, parce que les Mégalopolitains étaient les seuls, avec les habitants de Stymphales, chez qui il n'avait jamais pu, en aucune circonstance, trouver un partisan ou un complice qui trahît sa patrie pour lui. A Clitor, il n'y eut qu'un seul homme, Théarcès, qui ternit par son infamie la réputation qu'avaient ses concitoyens d'être courageux et d'aimer la liberté; aussi les habitants ne sont-ils pas mal fondés à prétendre qu'il n'était pas leur compatriote, mais le bâtard d'un des soldats qu'on leur avait envoyés d'Orchomène.





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Dernière mise à jour : 16/03/2006