HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre II

ἀπαγομένων



Texte grec :

[2,57] Μαντινεῖς τοίνυν τὸ μὲν πρῶτον ἐγκαταλιπόντες τὴν μετὰ τῶν Ἀχαιῶν πολιτείαν ἐθελοντὴν Αἰτωλοῖς ἐνεχείρισαν αὑτοὺς καὶ τὴν πατρίδα, μετὰ δὲ ταῦτα Κλεομένει. γεγονότες δ´ ἐπὶ τοιαύτης προαιρέσεως καὶ μετέχοντες τῆς Λακεδαιμονίων πολιτείας ἔτει τετάρτῳ πρότερον τῆς Ἀντιγόνου παρουσίας ἑάλωσαν κατὰ κράτος ὑπὸ τῶν Ἀχαιῶν, Ἀράτου πραξικοπήσαντος αὐτῶν τὴν πόλιν. ἐν ᾧ καιρῷ τοσοῦτον ἀπέσχον τοῦ παθεῖν τι δεινὸν διὰ τὴν προειρημένην ἁμαρτίαν ὡς καὶ περιβόητον συνέβη γενέσθαι τὸ πραχθὲν διὰ τὴν ὀξύτητα τῆς κατὰ τὴν προαίρεσιν ἀμφοτέρων μεταβολῆς. ἅμα γὰρ τῷ κατασχεῖν τὴν πόλιν Ἄρατος παραυτίκα μὲν τοῖς ὑφ´ αὑτὸν ταττομένοις παρήγγελλε μηδένα μηδενὸς ἅπτεσθαι τῶν ἀλλοτρίων, ἑξῆς δὲ τούτοις τοὺς Μαντινέας συναθροίσας παρεκάλεσε θαρρεῖν καὶ μένειν ἐπὶ τῶν ἰδίων· ὑπάρξειν γὰρ αὐτοῖς τὴν ἀσφάλειαν πολιτευομένοις μετὰ τῶν Ἀχαιῶν. τοῖς δὲ Μαντινεῦσιν ἀνυπονοήτου καὶ παραδόξου φανείσης τῆς ἐλπίδος, παραυτίκα πάντες ἐπὶ τῆς ἐναντίας ἐγένοντο γνώμης. καὶ πρὸς οὓς μικρῷ πρότερον μαχόμενοι πολλοὺς μὲν τῶν ἀναγκαίων ἐπεῖδον ἀπολλυμένους, οὐκ ὀλίγους δ´ αὐτῶν βιαίοις τραύμασι περιπεσόντας, τούτους εἰς τὰς ἰδίας οἰκίας εἰσαγόμενοι καὶ ποιησάμενοι σφίσι καὶ τοῖς ἄλλοις ἀναγκαίοις ὁμεστίους, οὐδὲν ἀπέλειπον τῆς μετ´ ἀλλήλων φιλοφροσύνης. καὶ τοῦτ´ εἰκότως ἐποίουν· οὐ γὰρ οἶδ´ εἴ τινες ἀνθρώπων εὐγνωμονεστέροις ἐνέτυχον πολεμίοις οὐδ´ εἴ τινες ἀβλαβέστερον ἐπάλαισαν τοῖς μεγίστοις δοκοῦσιν εἶναι συμπτώμασι Μαντινέων διὰ τὴν Ἀράτου καὶ τῶν Ἀχαιῶν εἰς αὐτοὺς φιλανθρωπίαν.

Traduction française :

[2,57] Pour en revenir aux Mantinéens, ils se séparèrent d'abord volontairement de la confédération achéenne, pour livrer leur patrie aux Étoliens, puis à Cléomène. Ils avaient ainsi changé de camp et s'étaient rattachés à l'empire de Sparte, lorsque, quatre ans avant l'intervention d'Antigone, leur ville avait été reprise par les Achéens, grâce aux habiles manoeuvres d'Aratos. Or en cette circonstance leur trahison fut si loin d'être cruellement punie que cette affaire devint précisement célèbre par le brusque changement qui se manifesta dans les dispositions des deux peuples. Dès la prise de la ville, Aratos donna l'ordre à ses soldats de ne toucher à rien de ce qui ne leur appartenait pas ; puis il assembla les Mantinéens, les exhorta à demeurer chez eux en toute confiance et leur promit qu'ils n'auraient rien à craindre en rentrant dans la confédération des Achéens. Cette solution absolument inespérée changea aussitôt du tout au tout les sentiments des Mantinéens. Ces mêmes Achéens, contre lesquels ils avaient combattu si peu de temps auparavant, par qui ils avaient vu tuer ou blesser grièvement tous les leurs, ils les reçurent chez eux, en firent les hôtes de leur foyer et de leur famille, échangèrent avec eux tous les témoignages possibles d'amitié. Et c'était justice; car je ne sais si jamais personne a rencontré des ennemis plus généreux et s'est tiré d'une situation aussi critique avec moins de mal que n'en éprouvèrent alors les Mantinéens, grâce à l'humanité dont Aratos et les Achéens firent preuve à leur égard.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 16/03/2006