HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre I

αὐτῶν



Texte grec :

[1,71] Καρχηδόνιοι δὲ τοὺς μὲν κατ´ ἰδίαν βίους ἀεὶ διεξαγαγόντες ἀπὸ τῶν ἐκ τῆς χώρας γεννημάτων, τὰς δὲ κοινὰς παρασκευὰς καὶ χορηγίας ἁθροίζοντες ἐκ τῶν κατὰ τὴν Λιβύην προσόδων, ἔτι δὲ πολεμεῖν εἰθισμένοι ξενικαῖς δυνάμεσι, τότε πάντων ἅμα τούτων οὐ μόνον ἐστερημένοι παραλόγως, ἀλλὰ καὶ καθ´ αὑτῶν ὁρῶντες ἕκαστα τῶν προειρημένων ἐπιστρέφοντα, τελέως ἐν μεγάλῃ δυσθυμίᾳ καὶ δυσελπιστίᾳ καθέστασαν, ἅτε παρὰ τὴν προσδοκίαν αὐτοῖς τῶν πραγμάτων ἀποβεβηκότων. τετρυμένοι γὰρ ἐν τῷ περὶ Σικελίας πολέμῳ συνεχῶς ἤλπιζον ἐπιτελεσθεισῶν τῶν διαλύσεων ἀναπνοῆς τινος τεύξεσθαι καὶ καταστάσεως εὐδοκουμένης. συνέβαινε δ´ αὐτοῖς τἀναντία· μείζονος γὰρ ἐνίστατο πολέμου καταρχὴ καὶ φοβερωτέρου. πρόσθεν μὲν γὰρ ὑπὲρ Σικελίας ἠμφισβήτουν Ῥωμαίοις, τότε δὲ περὶ σφῶν αὐτῶν καὶ τῆς πατρίδος ἔμελλον κινδυνεύσειν, πόλεμον ἀναλαμβάνοντες ἐμφύλιον. πρὸς δὲ τούτοις οὐχ ὅπλων πλῆθος, οὐ ναυτικὴ δύναμις, οὐ πλοίων κατασκευὴ παρ´ αὐτοῖς ἦν, ὡς ἂν τοσαύταις ναυμαχίαις περιπεπτωκότων· καὶ μὴν οὐδὲ χορηγιῶν διάθεσις οὐδὲ φίλων οὐδὲ συμμάχων τῶν βοηθησόντων ἔξωθεν ἐλπὶς οὐδ´ ἡτισοῦν ὑπῆρχεν. διὸ καὶ τότε σαφῶς ἔγνωσαν ἡλίκην ἔχει διαφορὰν ξενικὸς καὶ διαπόντιος πόλεμος ἐμφυλίου στάσεως καὶ ταραχῆς. οὐχ ἥκιστα δ´ αὐτοὶ σφίσι τῶν τοιούτων καὶ τηλικούτων κακῶν ἐγεγόνεισαν αἴτιοι.

Traduction française :

[1,71] Les Carthaginois tiraient toujours leur subsistance personnelle des produits de leur territoire; mais leur trésor public était surtout alimenté par les revenus de leurs possessions africaines et, de plus, ils n'employaient généralement pas d'autres soldats que les mercenaires. Privés soudain de toutes ces ressources à la fois et voyant se tourner contre eux tous leurs auxiliaires habituels, ils se sentirent complètement découragés en face de ces difficultés imprévues. Continuellement battus pendant la guerre de Sicile, ils espéraient, après la conclusion de la paix, trouver quelque répit et relever leur situation ; mais voici que, tout au contraire, surgissait une nouvelle guerre, plus grave, plus terrible. Dans la campagne contre les Romains, c'était seulement la Sicile qu'ils leur disputaient ; dans la guerre civile qui commençait, c'étaient leur vie et leur patrie qui étaient en jeu. De plus, ils manquaient d'armes, de marins, de navires : c'était naturel après tant de défaites navales ; les greniers publics étaient vides, et ils n'avaient pas le moindre ami ou allié dont ils pussent espérer le concours. Ah! comme ils comprirent alors quelle différence il y a entre une guerre étrangère qu'on soutient au delà des mers et le désordre des révolutions intestines ! Et c'était par leur propre faute qu'ils étaient tombés dans une pareille détresse !





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Dernière mise à jour : 2/03/2006