HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre I

αὐτοῖς



Texte grec :

[1,62] Οἱ δὲ Καρχηδόνιοι, προσπεσούσης αὐτοῖς ἀπροσδοκήτως τῆς ἥττης, ταῖς μὲν ὁρμαῖς καὶ ταῖς φιλοτιμίαις ἀκμὴν ἕτοιμοι πολεμεῖν ἦσαν, τοῖς δὲ λογισμοῖς ἐξηπόρουν. οὔτε γὰρ χορηγεῖν ἔτι ταῖς ἐν τῇ Σικελίᾳ δυνάμεσιν οἷοί τ´ ἦσαν, κρατούντων τῆς θαλάττης τῶν ὑπεναντίων· ἀπογνόντες δὲ ταύτας καὶ προδόται τρόπον τινὰ γενόμενοι, ποίαις χερσὶν ἢ ποίοις ἡγεμόσιν πολεμήσειαν οὐκ εἶχον. διόπερ ὀξέως διαπεμψάμενοι πρὸς τὸν Βάρκαν ἐπέτρεψαν ἐκείνῳ περὶ τῶν ὅλων. ὁ δὲ καὶ λίαν ἐποίησεν ἔργον ἡγεμόνος ἀγαθοῦ καὶ φρονίμου. μέχρι μὲν γὰρ ἐκ τῶν κατὰ λόγον ἦν τις ἐλπὶς ἐν τοῖς ὑποκειμένοις, οὐδὲν τῶν παραβόλων ἢ δεινῶν δοκούντων εἶναι παρέλιπεν, ἀλλὰ πάσας τὰς τοῦ νικᾶν ἐν τῷ πολεμεῖν ἐλπίδας, εἰ καί τις ἄλλος ἡγεμόνων, ἐξήλεγξεν. ἐπειδὴ δὲ περιέστη τὰ πράγματα, καὶ τῶν κατὰ λόγον οὐδὲν ἔτι κατελείπετο πρὸς τὸ σῴζειν τοὺς ὑποταττομένους, πάνυ νουνεχῶς καὶ πραγματικῶς εἴξας τοῖς παροῦσιν ὑπὲρ σπονδῶν καὶ διαλύσεων ἐξαπέστελλε πρεσβευτάς. τοῦ γὰρ αὐτοῦ νομιστέον ἡγεμόνος εἶναι τὸ δύνασθαι βλέπειν τόν τε τοῦ νικᾶν, ὁμοίως δὲ καὶ τὸν τοῦ λείπεσθαι καιρόν. τοῦ δὲ Λυτατίου προθύμως δεξαμένου τὰ παρακαλούμενα διὰ τὸ συνειδέναι τοῖς σφετέροις πράγμασι τετρυμένοις καὶ κάμνουσιν ἤδη τῷ πολέμῳ, συνέβη τέλος ἐπιθεῖναι τῇ διαφορᾷ τοιούτων τινῶν συνθηκῶν διαγραφεισῶν· "ἐπὶ τοῖσδε φιλίαν εἶναι Καρχηδονίοις καὶ Ῥωμαίοις, ἐὰν καὶ τῷ δήμῳ τῶν Ῥωμαίων συνδοκῇ. ἐκχωρεῖν Σικελίας ἁπάσης Καρχηδονίους καὶ μὴ πολεμεῖν Ἱέρωνι μηδ´ ἐπιφέρειν ὅπλα Συρακοσίοις μηδὲ τῶν Συρακοσίων συμμάχοις. ἀποδοῦναι Καρχηδονίους Ῥωμαίοις χωρὶς λύτρων ἅπαντας τοὺς αἰχμαλώτους. ἀργυρίου κατενεγκεῖν Καρχηδονίους Ῥωμαίοις ἐν ἔτεσιν εἴκοσι δισχίλια καὶ διακόσια τάλαντα Εὐβοϊκά."

Traduction française :

[1,62] Les Carthaginois, qui ne s'attendaient pas à cette défaite, auraient encore eu assez d'ardeur et de courage pour continuer la guerre ; mais ils étaient à bout de ressources. Ils ne pouvaient plus ravitailler leur armée de Sicile, maintenant que les Romains étaient maîtres de la mer. Désespérant de la sauver, ils étaient pour ainsi dire obligés de la livrer, car ils n'avaient plus ni soldats, ni généraux pour soutenir la lutte. On mit promptement Hamilcar au courant de la situation, et l'on s'en rapporta entièrement à lui. Il se conduisit en chef vaillant et avisé ; tant qu'il put raisonnablement conserver quelque espoir d'être vainqueur, il ne recula devant aucune difficulté, devant aucun danger, et persévéra, comme ne le fit jamais aucun autre général, à tenter toutes les chances de succès. Mais quand la situation fut désespérée, quand il ne vit plus d'autre salut possible pour les soldats qu'il avait sous ses ordres, il eut la sagesse et l'habileté de céder aux circonstances et offrit aux Romains de conclure la paix. Car le devoir d'un général n'est pas seulement de songer à la victoire, mais de savoir quand il faut y renoncer. Lutatius accueillit ses propositions avec empressement : il voyait à quel point cette guerre avait épuisé sa patrie et combien elle était onéreuse. Les négociations aboutirent à un traité dont voici les stipulations : « La paix est faite entre Rome et Carthage, sous réserve que le présent acte sera ratifié par le peuple romain, aux conditions suivantes : les Carthaginois évacueront toute la Sicile, s'engageront à ne pas faire la guerre à Hiéron, à ne prendre les armes ni contre les Syracusains ni contre leurs alliés; ils rendront sans rançon tous les prisonniers romains et verseront en outre aux Romains une contribution de deux mille deux cents talents euboïques, payable en vingt ans. »





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Dernière mise à jour : 2/03/2006