HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre I

αὐτῶν



Texte grec :

[1,61] οἱ δὲ Καρχηδόνιοι κατιδόντες τὸν διάπλουν αὐτῶν προκατέχοντας τοὺς Ῥωμαίους, καθελόμενοι τοὺς ἱστοὺς καὶ παρακαλέσαντες κατὰ ναῦν σφᾶς αὐτοὺς συνέβαλλον τοῖς ὑπεναντίοις. τῆς δ´ ἑκατέρων παρασκευῆς τὴν ἐναντίαν ἐχούσης διάθεσιν τῇ περὶ τὰ Δρέπανα γενομένῃ ναυμαχίᾳ, καὶ τὸ τέλος ἑκατέροις τῆς μάχης εἰκότως ἐναντίον ἀπέβη. Ῥωμαῖοι μὲν γὰρ τήν τε ναυπηγίαν μετειλήφεσαν καὶ τὰ βάρη πάντα χωρὶς τῶν πρὸς τὴν ναυμαχίαν ἐπιτηδείων ἐξετέθειντο· τά τε πληρώματα συγκεκροτημένα διαφέρουσαν αὐτοῖς τὴν χρείαν παρείχετο, τούς τ´ ἐπιβάτας κατ´ ἐκλογὴν ἄνδρας ἀπαραχωρήτους ἐκ τῶν πεζικῶν στρατοπέδων εἶχον. περὶ δὲ τοὺς Καρχηδονίους τἀναντία τούτοις ὑπῆρχεν. αἱ μὲν γὰρ νῆες γέμουσαι δυσχρήστως διέκειντο πρὸς τὸν κίνδυνον, τὰ δὲ πληρώματα τελέως ἦν ἀνάσκητα καὶ πρὸς καιρὸν ἐμβεβλημένα, τὰ δ´ ἐπιβατικὰ νεοσύλλογα καὶ πρωτόπειρα πάσης κακοπαθείας καὶ παντὸς δεινοῦ. διὰ γὰρ τὸ μηδέποτ´ ἂν ἔτι τοὺς Ῥωμαίους ἐλπίσαι τῆς θαλάττης ἀντιποιήσασθαι καταφρονήσαντες ὠλιγώρουν τῶν ναυτικῶν δυνάμεων. τοιγαροῦν ἅμα τῷ συμβαλεῖν κατὰ πολλὰ μέρη τῆς μάχης ἐλαττούμενοι ταχέως ἐλείφθησαν, καὶ πεντήκοντα μὲν αὐτῶν ναῦς κατέδυσαν, ἑβδομήκοντα δ´ ἑάλωσαν αὔτανδροι· τὸ δὲ λοιπὸν πλῆθος ἐπαράμενον τοὺς ἱστοὺς καὶ κατουρῶσαν αὖθις ἀπεχώρει πρὸς τὴν Ἱερὰν νῆσον, εὐτυχῶς καὶ παραδόξως (ἐκ) μεταβολῆς αὐτοῖς πρὸς τὸν δέοντα καιρὸν τοῦ πνεύματος συνεργήσαντος. Ὁ μὲν οὖν τῶν Ῥωμαίων στρατηγὸς ἀποπλεύσας πρὸς τὸ Λιλύβαιον καὶ τὰ στρατόπεδα περὶ τὴν τῶν αἰχμαλώτων πλοίων καὶ τῶν σωμάτων οἰκονομίαν ἐγίνετο, μεγάλην οὖσαν· οὐ γὰρ πολὺ τῶν μυρίων ἔλειπε σωμάτων τὰ ληφθέντα ζωγρίᾳ κατὰ τὸν κίνδυνον.

Traduction française :

[1,61] Les Carthaginois, s'apercevant que les Romains leur barraient le passage, amènent leurs voiles, s'encouragent mutuellement et se lancent à l'attaque. Mais la situation des deux adversaires était l'inverse de ce qu'elle avait été à Drépane ; aussi une issue opposée était-elle à prévoir. Les Romains avaient perfectionné la construction de leurs navires ; ils avaient laissé à terre toutes les munitions, sauf celles dont ils avaient besoin pendant la bataille ; leurs équipages avaient été soigneusement exercés et s'acquittaient parfaitement de leur tâche ; ils avaient à bord les meilleurs soldats de leur armée de terre, gens incapables de lâcher pied. Chez les Carthaginois, au contraire, les vaisseaux étaient pesamment chargés, condition très défavorable pour combattre ; les équipages étaient tout à fait inexpérimentés et avaient été enrôlés sans aucun choix ; les troupes d'embarquement se composaient de nouvelles recrues, qui ne connaissaient rien des souffrances et des travaux de la guerre. Ils comptaient que les Romains n'oseraient plus les affronter sur mer, et le mépris où ils les tenaient leur avait fait négliger leur marine. Aussi furent-ils, de prime abord, vaincus sur presque toute la ligne ; cinquante de leurs vaisseaux furent coulés, soixante-dix pris avec leur équipage ; les autres levèrent leurs voiles et profitèrent d'un vent favorable pour regagner l'Ile Sacrée, sauvés miraculeusement par ce souffle qui s'éleva au moment le plus critique pour eux. Le consul revint alors au camp de Lilybée, pour prendre les dispositions nécessaires au sujet des bâtiments et des soldats qu'il avait faits prisonniers ; ce n'était pas une petite affaire, car au cours de la bataille on avait pris vivants près de dix mille hommes.





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Dernière mise à jour : 2/03/2006