HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Solon

ὑπὸ



Texte grec :

[5] ἰδίᾳ δ' Ἀναχάρσεώς τε πρὸς Σόλωνα καὶ πάλιν Θάλεω συνουσίαν τινὰ καὶ λόγους ἀναγράφουσι τοιούτους. Ἀνάχαρσιν μὲν εἰς Ἀθήνας φασὶν ἐπὶ τὴν Σόλωνος οἰκίαν ἐλθόντα κόπτειν, καὶ λέγειν ὡς ξένος ὢν ἀφῖκται φιλίαν ποιησόμενος καὶ ξενίαν πρὸς αὐτόν. ἀποκριναμένου δὲ τοῦ Σόλωνος ὡς οἴκοι βέλτιόν ἐστι ποιεῖσθαι φιλίας, “οὐκοῦν,” φάναι τὸν Ἀνάχαρσιν, “αὐτὸς ὢν οἴκοι σὺ ποίησαι φιλίαν καὶ ξενίαν πρὸς ἡμᾶς.” (2) οὕτω δὴ θαυμάσαντα τὴν ἀγχίνοιαν τοῦ ἀνδρὸς τὸν Σόλωνα δέξασθαι φιλοφρόνως, καὶ χρόνον τινὰ κατασχεῖν παρ' αὑτῷ, ἤδη τὰ δημόσια πράττοντα καὶ συνταττόμενον τοὺς νόμους. τὸν οὖν Ἀνάχαρσιν πυθόμενον καταγελᾶν τῆς πραγματείας τοῦ Σόλωνος, οἰομένου γράμμασιν ἐφέξειν τὰς ἀδικίας καὶ πλεονεξίας τῶν πολιτῶν, ἃ μηδὲν τῶν ἀραχνίων διαφέρειν, ἀλλ' ὡς ἐκεῖνα τοὺς μὲν ἀσθενεῖς καὶ λεπτοὺς τῶν ἁλισκομένων καθέξειν, ὑπὸ δὲ τῶν δυνατῶν καὶ πλουσίων διαρραγήσεσθαι. (3) τὸν δὲ Σόλωνα πρὸς ταῦτά φασιν εἰπεῖν ὅτι καὶ συνθήκας ἄνθρωποι φυλάττουσιν, ἃς οὐδετέρῳ λυσιτελές ἐστι παραβαίνειν τῶν θεμένων· καὶ τοὺς νόμους αὐτὸς οὕτως ἁρμόζεται τοῖς πολίταις ὥστε πᾶσι τοῦ παρανομεῖν βέλτιον ἐπιδεῖξαι τὸ δικαιοπραγεῖν. ἀλλὰ ταῦτα μὲν ὡς Ἀνάχαρσις εἴκαζεν ἀπέβη μᾶλλον ἢ κατ' ἐλπίδα τοῦ Σόλωνος. ἔφη δὲ κἀκεῖνο θαυμάζειν ὁ Ἀνάχαρσις ἐκκλησίᾳ παραγενόμενος, ὅτι λέγουσι μὲν οἱ σοφοὶ παρ' Ἕλλησι, κρίνουσι δὲ οἱ ἀμαθεῖς.

Traduction française :

[5] VI. Voici les particularités qu'on raconte d'une entrevue de Solon avec Anacharsis, et d'un entretien qu'il eut avec Thalès. Anacharsis étant venu à Athènes, alla chez Solon; et après avoir frappé, il s'annonça pour être un étranger qui venait s'unir avec lui par les liens de l'amitié et de l'hospitalité. Solon lui répondit qu'il valait mieux faire des amis chez soi, que d'en aller chercher ailleurs. « Eh bien! reprit Anacharsis, puisque vous êtes chez vous, faites donc de moi votre ami et votre hôte. » Solon, charmé de la vivacité de sa réponse, lui fit le meilleur accueil, et le retint quelques jours chez lui. Il s'occupait déjà de l'administration des affaires publiques, et commençait à rédiger ses lois. Anacharsis, à qui il en fit part, le railla de son entreprise, et de l'espoir qu'il avait de réprimer par des lois écrites l'injustice et la cupidité de ses citoyens. « Les lois, disait-il, seront pour eux comme des toiles d'araignée ; elles arrêteront les faibles et les petits; les puissants et les riches les rompront, et passeront à travers. — Cependant, lui répondit Solon, les hommes gardent les conventions qu'ils ont faites entre eux, quand aucune des parties contractantes n'a intérêt à les violer. Je ferai donc des lois si conformes aux intérêts des citoyens, qu'ils croiront eux-mêmes plus avantageux de les maintenir que de les transgresser. » L'événement justifia la conjecture d'Anacharsis et trompa l'espoir de Solon. Une autrefois qu'Anacharsis avait assisté à une assemblée publique, il dit à Solon : "Je suis étonné que, dans les délibérations des Grecs, ce soient les sages qui conseillent et les fous qui décident. »





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Dernière mise à jour : 30/08/2007