HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Solon

γὰρ



Texte grec :

[1] δίδυμος ὁ γραμματικὸς ἐν τῇ περὶ τῶν ἀξόνων τῶν Σόλωνος ἀντιγραφῇ πρὸς Ἀσκληπιάδην Φιλοκλέους τινὸς τέθεικε λέξιν, ἐν ᾗ τὸν Σόλωνα πατρὸς Εὐφορίωνος ἀποφαίνει παρὰ τὴν τῶν ἄλλων δόξαν, ὅσοι μέμνηνται Σόλωνος. Ἐξηκεστίδου γὰρ αὐτὸν ἅπαντες ὁμαλῶς γεγονέναι λέγουσιν, ἀνδρὸς οὐσίᾳ μέν, ὥς φασι, καὶ δυνάμει μέσου τῶν πολιτῶν, οἰκίας δὲ πρώτης κατὰ γένος· ἦν γὰρ Κοδρίδης ἀνέκαθεν. (2) τὴν δὲ μητέρα τοῦ Σόλωνος Ἡρακλείδης ὁ Ποντικὸς ἱστορεῖ τῆς Πεισιστράτου μητρὸς ἀνεψιὰν γενέσθαι. καὶ φιλία τὸ πρῶτον ἦν αὐτοῖς πολλὴ μὲν διὰ τὴν συγγένειαν, πολλὴ δὲ διὰ τὴν εὐφυΐαν καὶ ὥραν, ὡς ἔνιοί φασιν, ἐρωτικῶς τὸν Πεισίστρατον ἀσπαζομένου τοῦ Σόλωνος. ὅθεν ὕστερον, ὡς ἔοικεν, εἰς διαφορὰν αὐτῶν ἐν τῇ πολιτείᾳ καταστάντων οὐδὲν ἤνεγκεν ἡ ἔχθρα σκληρὸν οὐδ' ἄγριον πάθος, ἀλλὰ παρέμεινεν ἐκεῖνα τὰ δίκαια ταῖς ψυχαῖς, καὶ παρεφύλαξε, τυφόμενα Δίου πυρὸς ἔτι ζῶσαν φλόγα, τὴν ἐρωτικὴν μνήμην καὶ χάριν. (3) ὅτι δὲ πρὸς τοὺς καλοὺς οὐκ ἦν ἐχυρὸς ὁ Σόλων οὐδ' Ἔρωτι θαρραλέος “ἀνταναστῆναι πύκτης ὅπως ἐς χεῖρας,” ἔκ τε τῶν ποιημάτων αὐτοῦ λαβεῖν ἔστι, καὶ νόμον ἔγραψε διαγορεύοντα δοῦλον μὴ ξηραλοιφεῖν μηδὲ παιδεραστεῖν, εἰς τὴν τῶν καλῶν μερίδα καὶ σεμνῶν ἐπιτηδευμάτων τιθέμενος τὸ πρᾶγμα, καὶ τρόπον τινὰ τοὺς ἀξίους προκαλούμενος ὧν τοὺς ἀναξίους ἀπήλαυνε. (4) λέγεται δὲ καὶ Πεισίστρατος ἐραστὴς Χάρμου γενέσθαι, καὶ τὸ ἄγαλμα τοῦ Ἔρωτος ἐν Ἀκαδημείᾳ καθιερῶσαι, ὅπου τὸ πῦρ ἀνάπτουσιν οἱ τὴν ἱερὰν λαμπάδα διαθέοντες.

Traduction française :

[1] Le grammairien Didyme, dans son ouvrage sur les lois de Solon, en réponse à celui d'Asclépiade, cite un passage d'un certain Philoclés, qui donne à Solon Euphorion pour père. Il est contraire en cela à tous les écrivains qui ont parlé de ce législateur, et qui le font fils d'Exechestides, homme de peu de crédit et d'une fortune médiocre, mais de la plus illustre maison d'Athènes. Par son père, il tirait son origine du roi Codrus; et sa mère, suivant Héraclide de Pont, était cousine germaine de Pisistrate. Cette parenté forma de bonne heure entre celui-ci et Solon une liaison étroite, qui fut encore cimentée par l'amour qu'inspirèrent à Solon l'heureux naturel et la beauté de Pisistrate. C'est sans doute ce qui fit que les divisions qui éclatèrent entre eux dans la suite pour le gouvernement de la république, n'aboutirent pas à une haine violente. Les droits de leur ancien attachement subsistant toujours dans leur coeur, y conservèrent le souvenir de cet amour; de même qu'un grand feu laisse toujours après lui de vives étincelles. II. Solon ne sut pas se défendre des attraits de la beauté; athlète sans force contre l'amour, il laisse voir dans ses poésies toute sa faiblesse : on la retrouve même dans celle de ses lois qui défendait aux esclaves de se frotter à sec, et d'aimer des jeunes gens. Cette loi prouve qu'il mettait cet attachement au nombre des inclinations honnêtes et louables; l'interdire à ceux qui lui en paraissaient indignes, c'était y appeler ceux qu'il en croyait dignes. On dit que Pisistrate aima aussi Charmus, et qu'il dédia dans l'Académie la statue de l'Amour, près de l'endroit où l'on allume le flambeau sacré dans les courses publiques.





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Dernière mise à jour : 30/08/2007