HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Solon

γὰρ



Texte grec :

[13] οἱ δ' Ἀθηναῖοι τῆς Κυλωνείου πεπαυμένης ταραχῆς καὶ μεθεστώτων, ὥσπερ εἴρηται, τῶν ἐναγῶν, τὴν παλαιᾶν αὖθις στάσιν ὑπὲρ τῆς πολιτείας ἐστασίαζον, ὅσας ἡ χώρα διαφορὰς εἶχεν, εἰς τοσαῦτα μέρη τῆς πόλεως διαστάσης. ἦν γὰρ τὸ μὲν τῶν Διακρίων γένος δημοκρατικώτατον, ὀλιγαρχικώτατον δὲ τὸ τῶν Πεδιέων· τρίτοι δ' οἱ Πάραλοι μέσον τινὰ καὶ μεμιγμένον αἱρούμενοι πολιτείας τρόπον, ἐμποδὼν ἦσαν καὶ διεκώλυον τοὺς ἑτέρους κρατῆσαι. (2) τότε δὲ τῆς τῶν πενήτων πρὸς τοὺς πλουσίους ἀνωμαλίας ὥσπερ ἀκμὴν λαβούσης παντάπασιν ἐπισφαλῶς ἡ πόλις διέκειτο, καὶ μόνως ἂν ἐδόκει καταστῆναι καὶ παύσασθαι ταραττομένη τυραννίδος γενομένης. ἅπας μὲν γὰρ ὁ δῆμος ἦν ὑπόχρεως τῶν πλουσίων. ἢ γὰρ ἐγεώργουν ἐκείνοις ἕκτα τῶν γινομένων τελοῦντες, ἑκτημόριοι προσαγορευόμενοι καὶ θῆτες, ἢ χρέα λαμβάνοντες ἐπὶ τοῖς σώμασιν ἀγώγιμοι τοῖς δανείζουσιν ἦσαν, οἱ μὲν αὐτοῦ δουλεύοντες, οἱ δ' ἐπὶ τὴν ξένην πιπρασκόμενοι. (3) πολλοὶ δὲ καὶ παῖδας ἰδίους ἠναγκάζοντο πωλεῖν (οὐδεὶς γὰρ νόμος ἐκώλυε) καὶ τὴν πόλιν φεύγειν διὰ τὴν χαλεπότητα τῶν δανειστῶν. οἱ δὲ πλεῖστοι καὶ ῥωμαλεώτατοι συνίσταντο καὶ παρεκάλουν ἀλλήλους μὴ περιορᾶν, ἀλλ' ἑλομένους ἕνα προστάτην ἄνδρα πιστὸν ἀφελέσθαι τοὺς ὑπερημέρους καὶ τὴν γῆν ἀναδάσασθαι καὶ ὅλως μεταστῆσαι τὴν πολιτείαν.

Traduction française :

[13] XVI. Le bannissement de tous ceux qui étaient complices du crime Cylonien avait rétabli la tranquillité dans Athènes; mais bientôt les anciennes dissensions sur le gouvernement se ranimèrent, et la ville se partagea en autant de factions qu'il y avait de différentes sortes de territoires dans l'Attique. Les habitants de la montagne demandaient un gouvernement populaire; ceux de la plaine préféraient un état oligarchique; et ceux de la côte, portés pour un gouvernement mixte, balançaient les deux autres partis, et empêchaient que l'un n'eût l'avantage sur l'autre. Dans le même temps la division que cause presque toujours entre les pauvres et les riches l'inégalité de fortune étant plus animée que jamais, la ville, dans une situation si critique, semblait n'avoir d'autre moyen de pacifier les troubles et d'échapper à sa ruine, que de se donner un roi. Les pauvres, accablés par les dettes qu'ils avaient contractées envers les riches, étaient contraints de leur céder le sixième du produit de leurs terres ; ce qui leur faisait donner le nom de sixenaires et de mercenaires; ou bien, réduits à engager leurs propres personnes, ils se livraient au pouvoir de leurs créanciers, qui les retenaient comme esclaves ou les envoyaient vendre en pays étranger. Plusieurs même étaient forcés de vendre leurs propres enfants; ce qu'aucune loi ne défendait : ou ils fuyaient leur patrie, pour se dérober à la cruauté des usuriers. Le plus grand nombre et les plus animés d'entre eux s'étant assemblés, s'excitèrent les uns les autres à ne plus souffrir ces indignités; ils résolurent de se donner pour chef un homme digne de leur confiance, d'aller sous sa conduite délivrer les débiteurs qui n'avaient pu payer aux termes convenus, de faire un nouveau partage des terres, et de changer toute la forme du gouvernement.





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Dernière mise à jour : 30/08/2007