HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Publicola

δὲ



Texte grec :

[17] Ἐπικειμένου δὲ τοῦ Πορσίννα τῇ πόλει, καὶ λιμὸς ἥπτετο τῶν Ῥωμαίων, καὶ Τυρρηνῶν ἕτερος στρατὸς αὐτὸς καθ´ αὑτὸν εἰς τὴν χώραν ἐνέβαλε. Ποπλικόλας δὲ τὸ τρίτον ὑπατεύων, Πορσίννᾳ μὲν ἀτρεμῶν καὶ φυλάττων τὴν πόλιν ᾤετο δεῖν ἀντέχειν, τοῖς δὲ Τυρρηνοῖς ἐπεξῆλθε καὶ συμβαλὼν ἐτρέψατο καὶ πεντακισχιλίους αὐτῶν ἀνεῖλε. Τὸ δὲ περὶ Μούκιον εἴρηται μὲν ὑπὸ πολλῶν καὶ διαφόρως, λεκτέον δ´ ᾗ μάλιστα πεπίστευται καὶ ἡμῖν. ἦν ἀνὴρ εἰς πᾶσαν ἀρετὴν ἀγαθός, ἐν δὲ τοῖς πολεμικοῖς ἄριστος. ἐπιβουλεύων δὲ τὸν Πορσίνναν ἀνελεῖν, παρεισῆλθεν εἰς τὸ στρατόπεδον, Τυρρηνίδα φορῶν ἐσθῆτα καὶ φωνῇ χρώμενος ὁμοία. περιελθὼν δὲ τὸ βῆμα τοῦ βασιλέως καθεζομένου, καὶ σαφῶς μὲν αὐτὸν οὐκ εἰδώς, ἐρέσθαι δὲ περὶ αὐτοῦ δεδιώς, ὃν ᾠήθη μάλιστα τῶν συγκαθεζομένων ἐκεῖνον εἶναι, σπασάμενος τὸ ξίφος ἀπέκτεινεν. ἐπὶ τούτῳ δὲ συλληφθεὶς ἀνεκρίνετο, καί τινος ἐσχαρίδος πῦρ ἐχούσης μέλλοντι τῷ Πορσίννᾳ θύειν κεκομισμένης, ὑπερσχὼν τὴν δεξιὰν καιομένης τῆς σαρκὸς εἱστήκει πρὸς τὸν Πορσίνναν ἀποβλέπων ἰταμῷ καὶ ἀτρέπτῳ τῷ προσώπῳ, μέχρι οὗ θαυμάσας ἀφῆκεν αὐτὸν καὶ τὸ ξίφος ἀποδιδοὺς ὤρεξεν ἀπὸ τοῦ βήματος· ὁ δὲ τὴν εὐώνυμον προτείνας ἐδέξατο, καὶ διὰ τοῦτό φασιν αὐτῷ γενέσθαι τὸν Σκαιόλαν ἐπίκλησιν, ὅπερ ἐστὶ Λαιόν. ἔφη δὲ τὸν φόβον τοῦ Πορσίννα νενικηκὼς ἡττᾶσθαι τῆς ἀρετῆς, καὶ χάριτι μηνύειν ἃ πρὸς ἀνάγκην οὐκ ἂν ἐξηγόρευσε. ‘τριακόσιοι γὰρ Ῥωμαίων’ ἔφη ‘τὴν αὐτὴν ἐμοὶ γνώμην ἔχοντες ἐν τῷ στρατοπέδῳ σου πλανῶνται, καιρὸν ἐπιτηροῦντες· ἐγὼ δὲ κλήρῳ λαχὼν καὶ προεπιχειρήσας, οὐκ ἄχθομαι τῇ τύχῃ, διαμαρτὼν ἀνδρὸς ἀγαθοῦ καὶ φίλου μᾶλλον ἢ πολεμίου Ῥωμαίοις εἶναι πρέποντος.’ ταῦθ´ ὁ Πορσίννας ἀκούσας ἐπίστευσε καὶ πρὸς τὰς διαλύσεις ἥδιον ἔσχεν, οὐ τοσοῦτόν μοι δοκεῖ φόβῳ τῶν τριακοσίων, ὅσον ἀγασθεὶς καὶ θαυμάσας τὸ φρόνημα καὶ τὴν ἀρετὴν τῶν Ῥωμαίων. τοῦτον τὸν ἄνδρα Μούκιον ὁμοῦ τι πάντων καὶ Σκαιόλαν καλούντων, Ἀθηνόδωρος ὁ Σάνδωνος ἐν τῷ πρὸς Ὀκταουίαν τὴν Καίσαρος ἀδελφὴν καὶ Ὀψίγονον ὠνομάσθαι φησίν.

Traduction française :

[17] XVII. Porsenna s'acharnait toujours contre la ville; la famine s'emparait des Romains, et une autre armée étrusque avait envahi séparément le pays. Publicola, consul pour la troisième fois, pensait que Rome devait pratiquer à l'égard de Porsenna la résistance passive; mais il fit une sortie pour attaquer les autres forces étrusques, les défit et leur tua cinq mille hommes. Quant à l'exploit de Mucius, il est rapporté par plusieurs auteurs, et de façon différente; il nous faut donc adopter la version la plus accréditée. C'était un homme de mérite à tous égards, mais surtout par sa valeur militaire. Il conçut le projet de tuer Porsenna, et s'introduisit dans son camp, portant l'habit des Étrusques et parlant une langue pareille à la leur. Arrivé devant l'estrade où le Roi était assis, il ne put le distinguer nettement; et, n'osant demander qui c'était, il tira son épée et tua un homme de la suite, qu'il crut reconnaître pour lui. Là-dessus il fut arrêté et on l'interrogeait; mais il y avait là un brasier, apporté en vue du sacrifice qu'allait faire Porsenna. Étendant la main droite sur le feu, Mucius, debout, pendant que sa chair brûlait, regardait le Roi d'un air hardi et sans changer de visage. A la fin Porsenna, plein d'admiration, le fit relâcher et lui rendit son épée. Comme il la tendait par-dessus la tribune, Mucius allongea le bras gauche pour la recevoir; c'est de là que lui vint, dit-on, le surnom de Scévola, ou Gaucher. Il dit alors qu'après avoir dominé la crainte de Porsenna, il était vaincu par son mérite; la reconnaissance l'obligeait donc à faire une révélation que la contrainte ne lui aurait pas arrachée. « Cette révélation, ajouta-t-il, c'est que trois cents Romains, animés des mêmes sentiments que moi, errent dans ton camp, guettant le moment favorable. Désigné par le sort pour la première tentative, je ne regrette pas d'avoir manqué par hasard un honnête homme, plus digne d'être l'ami que l'ennemi des Romains. » Porsenna le crut sur parole et devint plus conciliant; ce n'était pas tant, il me semble, par crainte des trois cents conjurés que par estime et par admiration pour la générosité et le courage des Romains. Le héros de cet acte est appelé par tout le monde Mucius Scévola; mais Athénodore, fils de Sandon, dans son livre dédié à Octavie, soeur d'Auguste, prétend qu'on l'appelait aussi a Tard-venu ».





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Dernière mise à jour : 31/08/2006