HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Périclès

τὸν



Texte grec :

[31] τὴν μὲν οὖν ἀρχὴν ὅπως ἔσχεν οὐ ῥᾴδιον γνῶναι, τοῦ δὲ μὴ λυθῆναι τὸ ψήφισμα πάντες ὡσαύτως τὴν αἰτίαν ἐπιφέρουσι τῷ Περικλεῖ. πλὴν οἱ μὲν ἐκ φρονήματος μεγάλου μετὰ γνώμης κατὰ τὸ βέλτιστον ἀπισχυρίσασθαί φασιν αὐτόν, πεῖραν ἐνδόσεως τὸ πρόσταγμα καὶ τὴν συγχώρησιν ἐξομολόγησιν ἀσθενείας ἡγούμενον· οἱ δὲ μᾶλλον αὐθαδείᾳ τινὶ καὶ φιλονεικίᾳ πρὸς ἔνδειξιν ἰσχύος περιφρονῆσαι Λακεδαιμονίων. ἡ δὲ χειρίστη μὲν αἰτία πασῶν, (2) ἔχουσα δὲ πλείστους μάρτυρας, οὕτω πως λέγεται. Φειδίας ὁ πλάστης ἐργολάβος μὲν ἦν τοῦ ἀγάλματος, ὥσπερ εἴρηται, φίλος δὲ τῷ Περικλεῖ γενόμενος καὶ μέγιστον παρ' αὐτῷ δυνηθεὶς τοὺς μὲν δι' αὑτὸν ἔσχεν ἐχθροὺς φθονούμενος, οἱ δὲ τοῦ δήμου ποιούμενοι πεῖραν ἐν ἐκείνῳ, ποῖός τις ἔσοιτο τῷ Περικλεῖ κριτής, Μένωνά τινα τῶν Φειδίου συνεργῶν πείσαντες ἱκέτην ἐν ἀγορᾷ καθίζουσιν, αἰτούμενον ἄδειαν ἐπὶ μηνύσει καὶ κατηγορίᾳ τοῦ Φειδίου. (3) προσδεξαμένου δὲ τοῦ δήμου τὸν ἄνθρωπον καὶ γενομένης ἐν ἐκκλησίᾳ διώξεως, κλοπαὶ μὲν οὐκ ἠλέγχοντο· τὸ γὰρ χρυσίον οὕτως εὐθὺς ἐξ ἀρχῆς τῷ ἀγάλματι προσειργάσατο καὶ περιέθηκεν ὁ Φειδίας γνώμῃ τοῦ Περικλέους ὥστε πᾶν δυνατὸν εἶναι περιελοῦσιν ἀποδεῖξαι τὸν σταθμόν, ὃ καὶ τότε τοὺς κατηγόρους ἐκέλευσε ποιεῖν ὁ Περικλῆς. (4) ἡ δὲ δόξα τῶν ἔργων ἐπίεζε φθόνῳ τὸν Φειδίαν, καὶ μάλισθ' ὅτι τὴν πρὸς Ἀμαζόνας μάχην ἐν τῇ ἀσπίδι ποιῶν αὑτοῦ τινα μορφὴν ἐνετύπωσε πρεσβύτου φαλακροῦ πέτρον ἐπῃρμένου δι' ἀμφοτέρων τῶν χειρῶν, καὶ τοῦ Περικλέους εἰκόνα παγκάλην ἐνέθηκε μαχομένου πρὸς Ἀμαζόνα. τὸ δὲ σχῆμα τῆς χειρός, ἀνατεινούσης δόρυ πρὸ τῆς ὄψεως τοῦ Περικλέους, πεποιημένον εὐμηχάνως οἷον ἐπικρύπτειν βούλεται τὴν ὁμοιότητα παραφαινομένην ἑκατέρωθεν. (5) ὁ μὲν οὖν Φειδίας εἰς τὸ δεσμωτήριον ἀπαχθεὶς ἐτελεύτησε νοσήσας, ὡς δέ φασιν ἔνιοι, φαρμάκοις, ἐπὶ διαβολῇ τοῦ Περικλέους τῶν ἐχθρῶν παρασκευασάντων. τῷ δὲ μηνυτῇ Μένωνι γράψαντος Γλύκωνος ἀτέλειαν ὁ δῆμος ἔδωκε, καὶ προσέταξε τοῖς στρατηγοῖς ἐπιμελεῖσθαι τῆς ἀσφαλείας τοῦ ἀνθρώπου.

Traduction française :

[31] XXXI. Il n'est donc pas facile d'assigner la véritable origine de cette guerre ; mais tous les historiens conviennent que Périclès fut seul la cause qu'on n'abolit pas le décret contre Mégare. Les uns, il est vrai, attribuent cette inflexibilité à sa prudence et à sa grandeur d'âme, qui lui firent juger que c'était le parti le plus avantageux, et que la demande des Lacédémoniens n'était de leur part qu'une tentative pour voir si les Athéniens céderaient ; complaisance qu'on aurait regardée comme un aveu de leur faiblesse. D'autres prétendent que ce fut par fierté et pour faire montre de sa puissance que Périclès méprisa les instances des Lacédémoniens. On en donne encore une autre raison ; et quoiqu'elle soit rapportée par plusieurs historiens, c'est de toutes la plus mauvaise, Le statuaire Phidias avait, comme je l'ai déjà dit, entrepris de faire la statue d'Athéna ; il était l'ami de Périclès, et jouissait d'un grand crédit auprès de sa personne. Cette faveur lui attira beaucoup d'ennemis et d'envieux, qui, pour essayer sur lui quel jugement le peuple porterait de Périclès, engagèrent un des ouvriers de cet artiste, nommé Ménon, à se rendre, comme suppliant, sur la place publique, et à demander sûreté pour le dénoncer et l'accuser. La demande fut accueillie, et la poursuite de l'accusation se fit devant le peuple assemblé. Mais on ne put prouver le larcin dont on accusait Phidias. Cet artiste, en commençant l'ouvrage, avait, par le conseil de Périclès, travaillé et placé l'or de manière qu'on pouvait l'ôter tout entier et le peser ; ce que Périclès ordonna à ses accusateurs de faire. Mais rien n'excitait tant l'envie contre Phidias que la grande réputation de ses ouvrages. On lui en voulait surtout parce qu'en gravant sur le bouclier de la déesse le combat des Amazones, il s'y était représenté lui-même sous la figure d'un vieillard qui soulève de ses deux mains une grosse pierre. On y voyait aussi une très belle figure de Périclès combattant contre une Amazone. Sa main, levée pour lancer un javelot, lui couvre en partie le visage ; elle est placée avec tant d'art qu'elle semble cacher la ressemblance de sa figure, qui cependant est très sensible des deux côtés. Phidias fut donc jeté dans une prison, où il mourut de maladie, et, selon d'autres, du poison que ses ennemis lui donnèrent, pour avoir lieu de calomnier Périclès. Sur un décret de Glycon, le dénonciateur Ménon obtint du peuple une exemption de tout impôt, et les capitaines eurent ordre de veiller à sa sûreté.





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Dernière mise à jour : 14/12/2005