HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Périclès

καὶ



Texte grec :

[30] λέγουσι δὲ πρεσβείας Ἀθήναζε περὶ τούτων ἐκ Λακεδαίμονος ἀφιγμένης, καὶ τοῦ Περικλέους νόμον τινὰ προβαλλομένου κωλύοντα καθελεῖν τὸ πινάκιον ἐν ᾧ τὸ ψήφισμα γεγραμμένον ἐτύγχανεν, εἰπεῖν Πολυάλκη τῶν πρέσβεων τινά· “σὺ δὲ μὴ καθέλῃς, ἀλλὰ στρέψον εἴσω τὸ πινάκιον· οὐ γὰρ ἔστι νόμος ὁ τοῦτο κωλύων.” κομψοῦ δὲ τοῦ λόγου φανέντος οὐδέν τι μᾶλλον ὁ Περικλῆς ἐνέδωκεν. (2) ὑπῆν μὲν οὖν τις, ὡς ἔοικεν, αὐτῷ καὶ ἰδία πρὸς τοὺς Μεγαρεῖς ἀπέχθεια· κοινὴν δὲ καὶ φανερὰν ποιησάμενος αἰτίαν κατ' αὐτῶν ἀποτέμνεσθαι τὴν ἱερὰν ὀργάδα, γράφει ψήφισμα κήρυκα πεμφθῆναι πρὸς αὐτοὺς καὶ πρὸς Λακεδαιμονίους τὸν αὐτὸν κατηγοροῦντα τῶν Μεγαρέων. (3) τοῦτο μὲν οὖν τὸ ψήφισμα Περικλέους ἐστὶν εὐγνώμονος καὶ φιλανθρώπου δικαιολογίας ἐχόμενον· ἐπεὶ δ' ὁ πεμφθεὶς κῆρυξ Ἀνθεμόκριτος αἰτίᾳ τῶν Μεγαρέων ἀποθανεῖν ἔδοξε, γράφει ψήφισμα κατ' αὐτῶν Χαρῖνος, ἄσπονδον μὲν εἶναι καὶ ἀκήρυκτον ἔχθραν, ὃς δ' ἂν ἐπιβῇ τῆς Ἀττικῆς Μεγαρέων θανάτῳ ζημιοῦσθαι, τοὺς δὲ στρατηγούς, ὅταν ὀμνύωσι τὸν πάτριον ὅρκον, ἐπομνύειν ὅτι καὶ δὶς ἀνὰ πᾶν ἔτος εἰς τὴν Μεγαρικὴν ἐμβαλοῦσι· ταφῆναι δ' Ἀνθεμόκριτον παρὰ τὰς Θριασίας πύλας, αἳ νῦν Δίπυλον ὀνομάζονται. (4) Μεγαρεῖς δὲ τὸν Ἀνθεμοκρίτου φόνον ἀπαρνούμενοι τὰς αἰτίας εἰς Ἀσπασίαν καὶ Περικλέα τρέπουσι, χρώμενοι τοῖς περιβοήτοις καὶ δημώδεσι τούτοις ἐκ τῶν Ἀχαρνέων στιχιδίοις· πόρνην δὲ Σιμαίθαν ἰόντες Μεγάραδε νεανίαι κλέπτουσι μεθυσοκότταβοι· κἆθ' οἱ Μεγαρεῖς ὀδύναις πεφυσιγγωμένοι ἀντεξέκλεψαν Ἀσπασίας πόρνας δύο.

Traduction française :

[30] XXX. Les Lacédémoniens envoyèrent à ce sujet une ambassade à Athènes ; et comme Périclès alléguait une loi qui défendait d'ôter le tableau sur lequel ce décret était écrit, Polyarcès, un des ambassadeurs, lui dit : « Eh bien ! ne l'ôtez pas, mais retournez-le : il n'y a pas de loi qui le défende. » Ce mot fut trouvé plaisant, mais Périclès n'en persista pas moins dans son inflexibilité. Il avait sûrement contre les Mégariens quelque motif personnel de haine ; mais pour lui donner une cause publique et manifeste, il les accusa d'avoir labouré les terres sacrées ; et il fit ordonner, par un décret, qu'on enverrait un héraut à Mégare pour s'en plaindre, et de là à Lacédémone pour y accuser les Mégariens. Ce décret, que Périclès avait rédigé, ne contenait que des plaintes raisonnables et exprimées en des termes très doux. Mais le héraut Anthémocritos, qu'on avait chargé de le porter, étant mort dans sa mission, et, à ce qu'on croit, par le fait des Mégariens, Charinos fit un décret qui vouait à ce peuple une haine implacable, prononçait la peine de mort contre tout Mégarien qui entrerait sur les terres de l'Attique, et ordonnait que les généraux, en prêtant le serment d'usage, y ajouteraient l'engagement d'aller deux fois l'an ravager le territoire de Mégare. Il portait encore qu'Anthémocritos serait enterré près des portes Thrasiennes, qu'on appelle aujourd'hui le Dipyle. Mais les Mégariens repoussaient fortement l'inculpation de la mort du héraut, et rejetaient les causes de la guerre sur Aspasie et sur Périclès ; ils alléguaient en preuve ces vers si piquants et si connus des Acarnanéens d'Aristophane : De jeunes étourdis, que leur ivresse égare, Vont un jour enlever Simétha de Mégare. Outrés de cet affront, quelques Mégariens, Cherchant à se venger sur les Athéniens, Ravissent deux beautés du logis d'Aspasie.





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Dernière mise à jour : 14/12/2005