HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Périclès

καὶ



Texte grec :

[26] ἅμα δὲ τῇ νίκῃ καὶ τῇ διώξει τοῦ λιμένος κρατήσας ἐπολιόρκει τοὺς Σαμίους, ἁμῶς γέ πως ἔτι τολμῶντας ἐπεξιέναι καὶ διαμάχεσθαι πρὸ τοῦ τείχους. ἐπεὶ δὲ μείζων ἕτερος στόλος ἦλθεν ἐκ τῶν Ἀθηνῶν καὶ παντελῶς κατεκλείσθησαν οἱ Σάμιοι, λαβὼν ὁ Περικλῆς ἑξήκοντα τριήρεις ἔπλευσεν εἰς τὸν ἔξω πόντον, ὡς μὲν οἱ πλεῖστοι λέγουσι, Φοινισσῶν νεῶν ἐπικούρων τοῖς Σαμίοις προσφερομένων ἀπαντῆσαι καὶ διαγωνίσασθαι πορρωτάτω βουλόμενος, ὡς δὲ Στησίμβροτος, ἐπὶ Κύπρον στελλόμενος· ὅπερ οὐ δοκεῖ πιθανὸν εἶναι. (2) ὁποτέρῳ δ' οὖν ἐχρήσατο τῶν λογισμῶν, ἁμαρτεῖν ἔδοξε. πλεύσαντος γὰρ αὐτοῦ Μέλισσος ὁ Ἰθαγένους, ἀνὴρ φιλόσοφος στρατηγῶν τότε τῆς Σάμου, καταφρονήσας τῆς ὀλιγότητος τῶν νεῶν ἢ τῆς ἀπειρίας τῶν στρατηγῶν, ἔπεισε τοὺς πολίτας ἐπιθέσθαι τοῖς Ἀθηναίοις. καὶ γενομένης μάχης νικήσαντες οἱ Σάμιοι, καὶ πολλοὺς μὲν αὐτῶν ἄνδρας ἑλόντες, πολλὰς δὲ ναῦς διαφθείραντες, ἐχρῶντο τῇ θαλάσσῃ καὶ παρετίθεντο τῶν ἀναγκαίων πρὸς τὸν πόλεμον ὅσα μὴ πρότερον εἶχον. (3) ὑπὸ δὲ τοῦ Μελίσσου καὶ Περικλέα φησὶν αὐτὸν Ἀριστοτέλης ἡττηθῆναι ναυμαχοῦντα πρότερον. οἱ δὲ Σάμιοι τοὺς αἰχμαλώτους τῶν Ἀθηναίων ἀνθυβρίζοντες ἔστιζον εἰς τὸ μέτωπον γλαῦκας· καὶ γὰρ ἐκείνους οἱ Ἀθηναῖοι σάμαιναν. ἡ δὲ σάμαινα ναῦς ἐστιν ὑόπρωρος μὲν τὸ σίμωμα, κοιλοτέρα δὲ καὶ γαστροειδής, ὥστε καὶ ποντοπορεῖν καὶ ταχυναυτεῖν. (4) οὕτω δ' ὠνομάσθη διὰ τὸ πρῶτον ἐν Σάμῳ φανῆναι, Πολυκράτους τυράννου κατασκευάσαντος. πρὸς ταῦτα τὰ στίγματα λέγουσι καὶ τὸ Ἀριστοφάνειον ᾐνίχθαι· Σαμίων ὁ δῆμός ἐστιν ὡς πολυγράμματος.

Traduction française :

[26] XXVI. Profitant de sa victoire, il s'empara du port de Samos, et mit le siège devant la ville. Les Samiens se défendirent avec vigueur ; ils osèrent même faire des sorties et combattre devant leurs murailles. Cependant il vint d'Athènes une nouvelle flotte qui resserra les Samiens de tous les côtés. Périclès, ayant pris avec lui soixante vaisseaux, s'avança dans la mer extérieure, pour aller, disent la plupart, des historiens, au-devant d'une flotte phénicienne qui venait au secours des Samiens, et la combattre leplus loin qu'il pourrait de Samos ; ou, suivant Stésimbrote, pour aller en Cypre, ce qui ne paraît pas vraisemblable. Mais, quelque dessein qu'il eût, il commit un grande faute. A peine il était embarqué, que Mélissos, fils d'Ithagène, philosophe distingué, et alors général des Samiens, méprisant le petit nombre de vaisseaux que Périclès avait laissés et l'inexpérience de ceux qui les commandaient, persuade ses concitoyens d'aller les attaquer. Il se livre un combat où les Samiens vainqueurs font un grand nombre de prisonniers, coulent à fond plusieurs vaisseaux ennemis ; et, restés maîtres de la mer, ils se munissent de tout ce qui leur manquait pour être en état de soutenir le siège. Aristote dit que, dans un combat précédent, Périclès en personne avait été battu sur mer par Mélissos. Ceux de Samos, pour rendre aux prisonniers athéniens l'outrage que les leurs avaient reçu, les marquèrent au front d'une chouette, comme à Athènes on avait marqué les Samiens d'une samine. La samine est un vaisseau samien que sa proue basse et ses flancs larges et creux rendent propre pour la haute mer, et fort léger à la course. On lui a donné ce nom parce que le premier vaisseau de cette forme fut construit à Samos par ordre du tyran Polycrate. C'est, dit-on, à cette marque des Samiens au front que le poète Aristophane fait allusion lorsqu'il dit : "Le peuple samien est un peuple lettré".





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Dernière mise à jour : 14/12/2005