HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Périclès

τὰς



Texte grec :

[19] τῶν δὲ στρατηγιῶν ἠγαπήθη μὲν ἡ περὶ Χερρόνησον αὐτοῦ μάλιστα, σωτήριος γενομένη τοῖς αὐτόθι κατοικοῦσι τῶν Ἑλλήνων· οὐ γὰρ μόνον ἐποίκους Ἀθηναίων χιλίους κομίσας ἔρρωσεν εὐανδρίᾳ τὰς πόλεις, ἀλλὰ καὶ τὸν αὐχένα διαζώσας ἐρύμασι καὶ προβλήμασιν ἐκ θαλάττης εἰς θάλατταν ἀπετείχισε τὰς καταδρομὰς τῶν Θρᾳκῶν περικεχυμένων τῇ Χερρονήσῳ, (2) καὶ πόλεμον ἐνδελεχῆ καὶ βαρὺν ἐξέκλεισεν, ᾧ συνείχετο πάντα τὸν χρόνον ἡ χώρα βαρβαρικαῖς ἀναμεμιγμένη γειτνιάσεσι καὶ γέμουσα λῃστηρίων ὁμόρων καὶ συνοίκων· ἐθαυμάσθη δὲ καὶ διεβοήθη πρὸς τοὺς ἐκτὸς ἀνθρώπους περιπλεύσας Πελοπόννησον, ἐκ Πηγῶν τῆς Μεγαρικῆς ἀναχθεὶς ἑκατὸν τριήρεσιν. (3) οὐ γὰρ μόνον ἐπόρθησε τῆς παραλίας πολλήν, ὡς Τολμίδης πρότερον, ἀλλὰ καὶ πόρρω θαλάττης προελθὼν τοῖς ἀπὸ τῶν νεῶν ὁπλίταις τοὺς μὲν ἄλλους εἰς τὰ τείχη συνέστειλε δείσαντας αὐτοῦ τὴν ἔφοδον, ἐν δὲ Νεμέᾳ Σικυωνίους ὑποστάντας καὶ συνάψαντας μάχην κατὰ κράτος τρεψάμενος ἔστησε τρόπαιον. (4) ἐκ δ' Ἀχαΐας φίλης οὔσης στρατιώτας ἀναλαβὼν εἰς τὰς τριήρεις ἐπὶ τὴν ἀντιπέρας ἤπειρον ἐκομίσθη τῷ στόλῳ, καὶ παραπλεύσας τὸν Ἀχελῷον Ἀκαρνανίαν κατέδραμε, καὶ κατέκλεισεν Οἰνιάδας εἰς τὸ τεῖχος, καὶ τεμὼν τὴν γῆν καὶ κακώσας ἀπῆρεν ἐπ' οἴκου, φοβερὸς μὲν φανεὶς τοῖς πολεμίοις, ἀσφαλὴς δὲ καὶ δραστήριος τοῖς πολίταις. οὐδὲν γὰρ οὐδ' ἀπὸ τύχης πρόσκρουσμα συνέβη περὶ τοὺς στρατευομένους.

Traduction française :

[19] XIX. De toutes ces expéditions, aucune ne lui acquit plus de réputation que celle de la Chersonèse, qui fut si salutaire à tous les Grecs de ce pays. Non seulement il y transporta une colonie de mille Athéniens qui firent la force de leurs villes, mais encore il ferma l'isthme par une muraille tirée d'une mer à l'autre, avec des forts de distance en distance. Par là il mit les Grecs à l'abri des incursions des Thraces répandus dans la Chersonèse ; il les délivra d'une guerre pénible et presque continuelle qu'ils avaient à soutenir contre les Barbares qui les avoisinaient, et les garantit des brigandages des peuples limitrophes et des naturels du pays. Mais sa course maritime autour du Péloponnèse le fit estimer et admirer des étrangers même. Parti du port de Pages, sur la côte de Mégare, il ne se borna pas à ravager les villes maritimes, comme Tolmidas l'avait fait avant lui ; il débarqua ses troupes, et, s'étant avancé dans le continent, il en força les habitants, effrayés de sa présence, à se tenir renfermés dans leurs murailles. A Némée, il défit en bataille rangée les Sicyoniens, qui osèrent se mesurer avec lui, et dressa un trophée pour cette victoire. Il prit des renforts dans l'Achaïe, alliée des Athéniens, s'embarqua pour passer dans le continent opposé, côtoya le fleuve Achéloos, ravagea l'Acarnanie, renferma les OEnéades dans leurs murailles, ruina tout le pays et rentra glorieusement dans Athènes, après s'être montré aussi redoutable aux ennemis que rempli de prudence et d'activité pour la sûreté de ses concitoyens. Dans toute cette expédition, ses troupes n'éprouvèrent ni revers ni accident.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/12/2005